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Et fa crainte active modere
L'yvreffe des heureux fuccès.
Si la fortune le traverse,
Sa conftante vertu l'exerce
Dans ces obftacles paffagers;
Le bonheur peut avoir fon terme,
Mais la fageffe eft toûjours ferme,
Et les deftins toûjours légers.

En vain une fiere Déeffe
D'Enée a réfolu la mort:
Ton fecours, puiffante Sageffe
Triomphe des Dieux et du Sort,
Par toi Rome après fon naufrage,
Jusques dans les murs de Carthage
Vengea le fang de fes Guerriers;
Et fuivant tes divines traces,
Vit au plus fort de fes disgraces
Changer fes cyprès en lauriers,

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Tho

J.B. Rouss feau.

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Antoine Thomas, Mitglied der französischen Akades mie, und ehedem Professor des Kollegii zu Beauvais, machte sich zuerst durch einen Kommentar über des jüngern Ras cine Lehrgedicht, die Religion, noch mehr aber durch seine historischen Lobschriften und vermischten` Gedichte bekannt. Beide empfehlen sich durch eine vorzüglich lebhafte und hinreiffende Beredsamkeit, die aber zuweilen in allzu wortreiz che Deklamation und üppigen Bilderprunk ausartet. Die erste Stelle unter seinen Gedichten gebührt wohl unftreitig seinem Epitre au Peuple, und der hier folgenden Ode an die Zeit.

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Qui me dévoilera l'inftant, qui t'a vû naitre,
O Tems! quel oeil remonte aux fources de ton être?
Sans doute, ton berceau touche à l'éternité.
Quand rien n'étoit encor, enfeveli dans l'ombre
De cet abîme fombre,

Ton germe y repofoit, mais fans activité.

Du chaos tout à-coup les portes f'ébranlerent;
De foleils allumés les feux étincellerent;
Tu naquis; l'Eternel te prefcrivit ta loi.
Il dit au Mouvement: Du Tems fois la mesure.
Il dit à la Nature:

Le Tems fera pour vous; l'Eternité pour moi.

Dieu, telle eft ton effence; oui, l'ocean des âges
Roule au-deffous de toi fur tes frêles ouvrages,
Mais il n'approche pas de ton trône immortel.
Des millions de jours qui l'un l'autre f'effacent,
Des fiècles qui f'entaffent,

Sont comme le néant aux yeux de l'Eternel.

1

Mais moi fur cet amas de fange et de pouffiere,
En vain contre le tems je cherche une barriere;
Son vol impétueux me prefle et me poursuit:
Je n'occupe qu'un point de la vafte étendue;
Et mon ame éperdue

Sous mes pas chancelans, voit ce point qui f'enfuit.

De la Destruction tout m'offre des images;
Mon oeil épouvanté ne voit que des ravages;
Ici, de vieux tombeaux que la mouffe a couverts;
Là, des murs abatus, des colomnes brifées,
Des villes embrasées,

Par tout les pas du Tems empreints fur l'Univers.

Cieux, terres, élémens, tout eft fous fa puif-
fance,

Mais tandis que fa main, dans la nuit du filence,
Du fragile Univers fappe les fondemens,

Sur des aîles de feu, loin du monde élancée,
Mon active pensée

Plane fur les débris entaffés par le Tems.

Siécles qui n'êtes plus, et vous qui devez naître,
J'ofe vous appeller; hâtez vous de paroître !
Au moment où je fuis, venez vous réunir!
Je parcours tous les points de l'immenfe durée
D'une marche assurée;

J'enchaine le préfent, je lis dans l'avenir.

Le Soleil épuisé dans fa brûlante course,
De fes feux par degrés verra tarir la fource,
Et de mondes vieillis les refforts f'uferont.
Ainfi que les rochers qui, du haut des montagnes,
Roulent dans les campagnes,

Les aftres l'un fur l'autre un jour l'ecrouleront.

Là, de l'Eternité commencera l'empire, Et dans cet océan, où tout va fe détruire,

Thomas.

Thomas. Le tems f'engloutira comme un foible ruiffeau. Mais mon ame immortelle, aux fiécles échappée, Ne fera point frappée,

Et des mondes brifés foulera le tombeau,

Des vaftes mers, grand Dieu, tu fixas les limites;
C'est ainsi que du tems les bornes font préfcrites.
Quel fera ce moment de l'éternelle nuit?

Toi feul, tu le connois; tu lui dira d'éclore;
Mais l'Univers lignore;

Ce n'est qu'en périffant qu'il en doit être instruit.

Shen

henstone.

Shenstone.

S. B. I. S. 429. In seinen Oden, die faßt alle zu dieser Klasse gehören, vermisst man freilich Lebhaftigkeit des Kolorits, Neuheit der Wendung, und Kühnheit der Züge; nicht aber jene geschmackvolle Eleganz, die allen Arbeiten dieses würdigen Mannes so viel Anmuth ertheilt. Folgende Ode an die Gesundheit schrieb er schon im Jahr 1730; und zwanzig Jahr spåter diejenige, die unter der Aufschrift: Rural Elegance, an die Herzogin von Somerset gerichtet, und wohl von allen die schönste, aber auch die längste ist.

ODE TO HEALTH.

O HEALTH! capricious maid!
Why dost thou fhun my peaceful bow'r,
Where I had hope to fhare thy pow'r,
And bless thy lasting aid?

Since thou, alas! art flown,

It 'vails not whether Mufe or Grace,
With temp'ring fmile, frequent the place;
I figh for thee alone,

Age not forbids thy ftay;

Thou yet might'ft act the friendly part;
Thou yet might'ft raife this languid heart;
Why fpeed fo fwift away?

Thou scorn'ft the city-air;

I breathe fresh gales o'er furrow'd ground,
Yet haft not thou my wifhes crown'd,
O falfe, o partial Fair!

I plunge into the wave;

And tho' with pureft hands I raise
A rural altar to thy praise,

Thou wilt not deign to fave,

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Amid

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