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Rétractation d'un adversaire des Jésuites,

Pages.

248

249

Sur une association pour l'éducation en Irlande,
Histoire de la Bible, imitée de Schmid, par M. Derome, 256
Sur un traité de l'administration temporelle des paroisses,

Sur une nouvelle édition du Bréviaire romain,
Affaire du Courrier français,

Ouverture d'une église à Tarare,

De l'indépendance de ce journal,.

257

260, 342

267, 286

287

289

Sur un évêque du Chili réfugié à Madrid,

297

Sur plusieurs brochures contre M. l'abbé de La Mennais,

304, 366

Des doctrines philosophiques, etc., par M. l'abbé Gerbet,

Service à Poitiers pour M. d'Aviau,

Guérison attribuée au prince de Hohenlohe,
Réclamation de M. l'abbé Vrindts,

305

310

313

334

335

Le Guide des étrangers à Paris,

Discussion dans la chambre des pairs, sur la pétition de M. de

Montlosier,

Rétractations de prêtres constitutionnels,

Notice sur l'archevêque de Mohilow,

OEuvres spirituelles du P. Judde,

Sur la Société catholique des bons livres,

337, 353, 369, 405

344, 379, 390

345

352

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Du système de la loi naturelle, par M. de la Marne,
Sur un discours prononcé au collège de Luxembourg, 397

Arrivée de M. le nonce à Paris,

Rapport sur le projet touchant la presse,

44

405

414

Fin de la table du cinquantième volume.

MERCREDI 15 NOVEMBRE 1826.

(No 1280.)

L'AMI DE LA RELIGION

ET DU ROI.

:

Défense de l'ordre social attaqué dans ses fondemens au nom du libéralisme du XIXe siècle, par M. de

Montlosier; par M. Madrolle (1).

Cet ouvrage se compose de quelques écrits déjà publiés à différentes époques par l'auteur, et d'additions importantes qu'il y a faites. Il a cru que ces écrits auroient plus de force quand ils seroient réunis, qu'ils s'appuyeroient l'un l'autre, et qu'ils seroient accompagnés de nouveaux développemens et de nouvelles considérations. Il a vu, dans les livres de M. de Mon losier, un système tendant à tout ébranler et à tout détruire, et il a jugé de son devoir de signaler une conspiration si dangereuse. Tout, dit-il, seroit détruit par les principes de M. de Montlosier, le Pape, les associations religieuses, le clergé, le culte, le dogme, la morale, la monarchie, la société religieuse et politique, etc. A ces attaques combinées, l'auteur oppose donc un système général de défense; il venge l'autorité pontificale, les associations religieuses, les missions, les Jésuites, des reproches de leurs détracteurs. Il montre combien il est injuste de vouloir exclure He clergé, non-seulement du gouvernement politique,

(1) I vol, in-8°, prix 6 fr. et 7 fr. 50 c. franc de port. A Paris, chez Pillet; et à la librairie ecclésiastique d'Ad. Le Clere et compagnie, au bureau de ce journal.

Tome L. L'Ami de la Religion et du Roi.

A

pro

mais de l'instruction publique, de la loi même de priété et de toute loi. Jusqu'à ces derniers temps, on avoit regardé l'instruction de la jeunesse comme une des attributions les plus naturelles et les plus légitimes du clergé. L'éducation, disoit Diderot, fait partie nécessaire du ministère de la religion qui appartient proprement au clergé. M. de Montlosier, au contraire, ne veut pas plus de prêtres dans les écoles qu'au conseil d'Etat; il prétend que les soins de l'éducation sont un assemblage de frivolités indignes de la gravité d'une congrégation religieuse, et il trouve à s'égayer sur le spectacle d'un recteur en costume ecclésiastique. Il oublie que jusqu'au dernier siècle l'éducation toute entière étoit entre les mains du clergé, que nos plus grands hommes dans tous les siècles et dans tous les rangs avoient eu des ecclésiastiques pour maîtres, et que presque tous les collèges même étoient confiés à des congrégations de prêtres et avoient les évêques pour surveillans. Ce ne fut guère que vers le milieu du dernier siècle qu'on s'écarta de ce plan et qu'on sécularisa l'éducation. Après la destruction des Jésuites, les parlemens s'emparèrent de la direction de l'instruction publique, et on ne peut douter que cette mesure ne fut destinée à diminuer l'influence de la religion, et qu'elle n'ait favorisé les vues de ceux qui dès-lors méditoient bien d'autres changemens.

Mais le système de M. de Montlosier ne tend pas seulement à ôter au clergé sa plus légitime influence, il tend encore à détruire le culte en présentant les observances de l'Eglise comme des pratiques minutieuses, ridicules, incompatibles avec les devoirs de la vie civile. L'auteur ne veut point qu'on parle de peines et de terreurs, qu'on cherche à prouver la religion, qu'on établisse une polémique sur le dogme. Il se propose de publier un ouvrage sur les mystères de la vie humaine, où il montrera que la raison même

est une révélation. La morale, selon lui, doit être indépendante du dogme; il se moque de ceux qui la font descendre du ciel; l'objet du christianisme ne fut pas le rétablissement de la morale, il la trouva toute faite, ce qui veut dire apparemment que la venue du Sauveur étoit inutile. On croyoit M. de Montlosier ennemi de la révolution, il s'est réconcilié avec elle; il déclare qu'il regarde comme d'une souveraine injustice toute poursuite, tout blâme contre les personnes qui ont participé à la révolution. Dans sa Monarchie en 1821, il parle de l'immensité des résultats de gloire de la révolution, et demande qu'on place la révolution elle-même dans la société, c'est-à-dire, tout ce qu'elle a eu de beau, de grand et d'honorable. Il ne voit dans le gouvernement du Roi que fautes, erreurs, aveuglement, désordres, et trouve au contraire beaucoup à admirer dans le gouvernement de Buonaparte. C'est ainsi qu'il travaille à faire aimer la restauration.

M. Madrolle, dont nous suivons l'analyse, combat son adversaire, sous tous ces différens rapports; il recherche la cause de ses erreurs, et trouve qu'elles ont beaucoup d'analogie avec celles des partisans de la philosophie moderne. Il compare ses principes et ses idées avec le système de M. Benjamin Constant dans son dernier ouvrage. Les nombreuses inconséquences qu'il signale dans M. de Montlosier lui paroissent la circonstance la plus aggravante de ses funestes doctrines. Il finit par un appel aux anciens services de cet écrivain et par des réflexions sur les suites de sa démarche.

Tel est cet ouvrage, qui porte partout l'empreinte du zèle, de la bonne foi, d'un attachement sincère à la religion, d'un honorable dévoûment pour la cause de la monarchie. L'auteur, qui a déjà fait ses preuves à cet égard, y ajoute ici par la manière vive et pressante dont il serre son adversaire. Il le suit dans sa

marche, il analyse ses écrits et en montre la tendance et le but. Aux nombreuses citations qu'il rapporte de M. de Montlosier, il joint des réflexions le plus souvent assez courtes, et quí, comme des traits rapides, peuvent dissiper les nuages accumulés par les préventions. On voit que l'auteur à recherché la précision, et nous oserions même croire qu'il a poussé trop loin ce désir si louable. Il supprime quelquefois des dévetoppemens nécessaires et qui feroient mieux saisir, au commun des lecteurs, sa pensée et ses raisonnemens; quelquefois aussi, à force de se resserrer, il n'a pas toute l'exactitude nécessaire; ainsi, on trouve cette note page 146 En Espagne, dit M. de Montlosier, il suffit d'aller se confesser pour recevoir l'absolution. C'est que cela suffit en effet. L'auteur, dont la religion ́est éclairée, sait aussi bien que moi que cela ne suffit pas, et que la confession n'est qu'une partie du sacrement de pénitence. J'oserois aussi blâmer la note page 408, où l'auteur ne me paroît ni juste, ni poli envers un homme célèbre. Je suis d'autant plus étonné du ton de cette pote, que l'auteur, dans le reste de son ouvrage, ne parle qu'avec une extrême réserve, et même avec des égards fort marqués, des hommes 'dont les opinions s'éloignent le plus des siennes. Il fait, en deux endroits, l'éloge des rédacteurs du Globe, 'et va jusqu'à les appeler les plus catholiques des libéraux. J'avoue que je ne comprends pas trop cette expression employée par un zélé catholique, à l'égard des ennemis les plus déclarés de la religion. Ailleurs, l'auteur paroît improuver l'exclusion prononcée dernièrement contre M. Comte.

Je ne veux point reprocher à l'auteur une note où il se prononce fortement en faveur de la Grèce; c'est un point sur lequel les hommes les plus droits peuvent n'être pas du même avis. En général, M. Madrolle professe sur tous les objets essentiels les principes les plus sains et les plus fermes. Il attaque l'erreur de

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