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acheter une échoppe attenante à la maison Rhenter, et qui sera jointe au presbytère. Il seroit bien à souhaiter que de semblables mesures fussent prises dans les autres paroisses et dans les grandes villes du royaume.

- M. Rey, évêque de Pignerol, si connu par ses prédications éloquentes, a sollicité pour son diocèse l'érection d'une congrégation sous le nom d'Oblats de la B. V. Marie, qui s'obligent spécialement à conserver l'unité de la foi catholique et la communion immédiate avec le pontife romain. Le roi de Sardaigne a appuyé la demande du prélat, et le saint Père a chargé quelques cardinaux de la congrégation des évêques et réguliers. Les cardinaux nommés pour faire partie de la congrégation spéciale ont été MM. les cardinaux Pacca, préfet de la congrégation générale, Palotta, Pedicini, et le secrétaire de la congrégation, M. Marchetti, archevêque d'Ancyre, qui avoit voix délibérative. Cette congrégation spéciale, nommée le 9 juin dernier, a mûrement considéré les règles du nouvel institut et la formule du serment par lequel les membres s'obligent, comme nous venons de le dire; elle a examiné la supplique pré-, sentée par ceux-ci, et où ils demandoient qu'on fît attention à la formule qu'ils se proposent de renouveler tous les ans, lors de la fête des saints apôtres Pierre et Paul. Cette formule est ainsi concue

Je......... , promets et jure de suivre en tout la chaire apostolique, mère unique et maîtresse de toutes les églises dans tout l'univers chrétien, et d'être constamment en unité de doctrine avec elle en toutes choses, à cause de sa plus puissante principauté, de sa puissance suprême en son ordre et de son droit de gouvernement (magisterium) universel. Je promets et jure d'improuver sans distinction tout ce qu'elle improuve, et d'embrasser tout ce qu'elle approuve, parce que telle est la perpétuelle tradition des saints Pères, et la marque distinctive de l'unité et du schisme, en sorte que personne ne puisse revenir sur la sentence du pontife romain; parce que la religion demeure toujours inviolable dans la chaire apostolique en laquelle réside son entière et parfaite solidité; parce qu'enfin la première condition du salut, c'est de garder la règle de la vraie foi et de ne s'écarter en rien de la tradition des Pères; promettant en outre de ne point réciter dans les saints mystères les noms de ceux qui seroient retranchés de la communion de l'Eglise catholique, c'est-àdire, qui ne s'accorderoient pas en tout avec le siège apostolique; le tout suivant la formule approuvée dans toute l'Eglise, fortifiée par une souscription expresse dans toutes les églises tant de l'Orient que

de l'Occident, répandue partout, propagée dans tous les siècles, consacrée par un concile œcuménique, comme le dit l'illustre évêque de Meaux, qui en conclut : Quel chrétien la rejettera? »

La congrégation a été d'avis, le 15 juillet, d'approuver l'institut et ses règles, en y faisant néanmoins les corrections et amendemens indiqués; on ne dit point dans l'extrait que nous suivons quels sont ces amendemens et corrections. La supplique au reste demandoit que le souverain pontife amendat, corrigeât et suppléât tout ce qui lui en paroîtroit susceptible. Un rapport ayant été fait à ce sujet par Mor Marchetti à S. S., dans l'audience du 21 juillet, a approuvé ledit institut conformément au vou de la congrégation, et a ordonné que, dans la formule du serment lue par le même secrétaire et examinée par S. S., on insérât la profession de foi orthodoxe selon toute la teneur ci-dessus; profession tirée de la tradition des saints Pères, et principalement du formulaire d'union des églises d'Orient et d'Occident sous saint Hormisdas, et du cinquième concile œcuménique qui fut tenu à Constantinople. Le rescrit est signé de M. le cardinal Barthelemi Pacca, préfet de la congrégation, et de M. l'archevêque d'Ancyre, secrétaire.

M. le docteur England, évêque catholique de Charleston, aux Etats-Unis, ne néglige rien pour améliorer l'état de la religion dans son diocèse. Il a convoqué, cette année, une réunion des catholiques de Géorgie. Dans la lettre de convocation, qui est du 3 février dernier, il invite les députés des différentes congrégations à se réunir le 2 avril à Augusta. Outre les ecclésiastiques qui devoient assister à la réunion, il devoit y avoir des laïcs envoyés par les catholiques, savoir, pas plus de quatre d'Augusta, autant de Savannah, et deux de Locust-Grove. La réunion eut lieu, en effet, à Augusta, au jour indiqué. Le dimanche 2 avril, M. Edouard Swiney, grand-vicaire de l'évêque, célébra la messe solennelle, après laquelle le prélat ouvrit l'assemblée. Il s'y trouva sept ecclésiastiques, M. Swiney ci-dessus et MM. Boland, de Savannah; O'Sullivan, de Locust-Grove; Sheehan, d'Augusta; Stokes, de Colombia; M'Encroë et Bermingham, de Charleston. Les laïcs étoient aussi au nombre de sept, qui élurent pour leur président M. Robert Dillon, un d'eux. M. England leur adressa, de l'autel, un discours relatif à l'objet de l'assemblée; il déclara qu'il avoit

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voulu s'entourer des lumières des catholiques sur les moyens les plus propres à assurer l'état de leur église. Les congrégations, dispersées et en petit nombre, étoient sans lien entre elles; il falloit trouver un moyen de les fortifier et de les étendre; il falloit chercher à soutenir la mission, en aidant la formation d'un séminaire diocésain. Après le discours, les députés se retirèrent pour délibérer, les ecclésiastiques d'un côté et les laïcs de l'autre ; ils revinrent le soir dans l'église, et annoncèrent à l'évêque qu'ils avoient rempli leur objet. La chambre des laïcs choisit l'apôtre saint Pierre comme patron de l'église de Géorgie. Elle arrêta le nombre des députés pour les réunions ou conventions suivantes. Chaque chambre devoit élire des trustees pour gérer les affaires dans l'intervalle d'une convention à l'autre. Les trustees choisis clergé furent MM. Boland, O'Sullivan et Sheehan; ceux choisis par les laïcs étoient au nombre de six. La chambre du clergé arrêta une résolution portant que la convention recommandoit aux catholiques de Géorgie de contribuer généreusement au fonds genéral pour la mission, et de recueillir les sommes dans les divers districts pour les adresser au trésorier-général. La chambre des laïcs vota de même. On nomma un trésorier-général, et on arrêta qu'on feroit imprimer le discours de l'évêque et le procès-verbal de la séance. M. l'évêque approuva et confirma tout ce qui avoit été fait. Il déclara la convention dissoute, et engagea les ecclésiastiques à retourner à leurs églises respectives. Le prélat et son grand-vicaire feront d'office partie des trustees. Il paroît que le docteur England espère beaucoup de cette réunion et du concours des laïcs pour les mesures qui peuvent intéresser la religion. L'église de Géorgie étoit encore dans une situation peu brillante; les catholiques, qui étoient dispersés dans l'Etat, avoient besoin de se concerter pour leurs intérêts mutuels. Savannah et Augusta avoient des églises, mais ne possédoient un prêtre que depuis l'épiscopat du docteur England. On espéroit pouvoir organiser des congrégations sur divers points et exciter le zèle des catholiques pour travailler à favoriser l'accroissement du nombre des missionnaires. Le zèle, le talent et l'activité de l'évêque ne peuvent que produire une heureuse impulsion parmi cette portion de son troupeau; son diocèse embrasse les deux Carolines et la Géorgie.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le Roi a daigné accorder aux incendiés de la ville d'Auch (Gers), un secours de 800 fr. sur sa cassette particulière.

Le Roi vient d'accorder une somme annuelle de 3000 fr. à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.

S. A. R. M. le Dauphin ayant appris les pertes que l'hôpital de Riom a particulièrement éprouvées par l'effet de l'inondation qui a ravagé cet arrondissement, a fait remettre à M. le préfet une somme de 500 fr. S. A. R. avoit déjà disposé d'une somme de 2000 fr. pour le soulagement des malheureux habitans des diverses communes de l'arrondissement de Riom, qui avoient le plus souffert de ce désastre. Mercredi 22, à onze heures, LL. AA. RR. Mme la Dauphine et MADAME, duchesse de Berri, ont été visiter le monument de la Bourse. LL. AA. RR. furent reçues par M. le préfet de la Seine, et témoignèrent en se retirant, à ce sage administrateur du département, combien clles étoient satisfaites de leur visite.

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Par une ordonnance du Roi, les frais de mutations cadastrales, qui étoient à la charge des propriétaires, ont été mis à la charge de l'Etat.

Vendredi dernier, dix affaires concernant la presse furent appelées au tribunal de police correctionnelle. Les préventions consistoient en publications d'ouvrages réimprimés à l'étranger, et vendus sans estampille, ou en vente de livres sans brevet de libraire. Tous les prévenus furent acquittés.

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On assure que la Gazette des tribunaux et le Courrier français vont avoir à soutenir un singulier procès, l'un pour avoir dit, l'autre pour avoir répété, que des malfaiteurs s'étoient entendus avec des cochers de fiacres pour leurs expéditions nocturnes. Les cochers de ces voitures publiques demandent, dit-on, que l'on applique à ces journaux les dispositions de la loi relative aux diffamations contre une classe de personnes. Ce bruit a un peu l'air d'une plaisanterie.

L'exemple qu'a donné Talma ne sera pas perdu pour ses confrères. Antoine Michot, ancien acteur du Théâtre-Français, qui vient de mourir, a demandé aussi à n'être pas porté à l'église, et a refusé les secours de la religion. Michot ne s'étoit pas toujours borné à jouer la comédie, il parut sur la scène révolutionnaire. Nommé après le 10 août, commissaire du conseil exécutif, il fut envoyé en Savoie, y établit un club, et mérita la confiance du comité de salut public qui lui donna plusieurs autres missions. L'éloignement qu'un tel homme avoit pour la religion et pour ses ministres se conçoit aisément.

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- La chambre des mises en accusation vient de renvoyer devant la cour d'assises du Nord, pour le trimestre de 1827, le sieur Fabvier, ancien maire d'Attiches (Nord), et ses deux frères, comme prévenus de sommation sous menace d'incendie.

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-M. le comte de La Ferronnays, ambassadeur de France à SaintPétersbourg, est arrivé à Paris.

Cette pauvre France chrétienne, à qui on reprochoit de ne point avoir de couleur, a trouvé le moyen d'en avoir enfin une; elle s'est mise entre les mains, des libéraux, et elle est traduite en justice comme prévenue d'outrages envers la religion de l'Etat. A l'ouverture de l'audience de samedi, M. Berville, avocat de l'éditeur, a demandé et obtenu que le procès fût remis à quinzaine.

M. le contre-amiral baron Lemarrant va se rendre à Rio-Janeiro, pour y prendre le commandement d'une division navale.

Une expédition maritime considérable se prépare dans le port de Brest; on évalue à vingt-sept le nombre des bâtimens de toute grandeur qui sont mis en armement. On dit vaguement que le but de ces préparatifs est de faire respecter notre pavillon sur toutes les mers. Un ancien conventionnel, Jean-Baptiste Leclerc, vient de mourir à Chalonne (Maine-et-Loire), à l'âge de 71 ans. Député de Maine-et-Loire à la convention nationale, il y vota la mort du roi sans appel et sans sursis. Lié avec Réveillère-Lépaux, il fut aussi un des propagateurs de la théophilantropie, et proposa au conseil des cinq-cents, le 26 août 1797, d'établir une religion civile, qui auroit pour dogme l'existence de Dieu, dont les prêtres seroient les magistrats, et dont la morale s'appliqueroit à toutes les croyances. Le conseil rejeta la motion. Leclerc, élu président en 1799, prononça un discours pour la commémoration du 21 janvier. Nous ne doutons pas que quelques journaux ne s'étendent en éloges sur ce vertueux citoyen.

M. le docteur Bailly, qui partagea avec MM. Pariset, François et Audouard, la glorieuse mission d'aller combattre la fièvre jaune, à Barcelonne, vient d'arriver à Bruxelles. On croit qu'il est chargé par le gouvernement français de se rendre à Groningue, pour observer la maladie qui y règne.

Les dernières nouvelles venues de Groningue ne sont pas encore satisfaisantes. L'épidémie fait toujours les mêmes ravages, excepté dans les compagnes où elle semble se ralentir depuis quelque temps. - Un journal de Bruxelles dit que le nombre des citoyens des PaysBas que le projet de loi sur les gardes communales, que l'on discute dans les chambres de ce royaume, doit mettre à la disposition du gouvernement, s'élèvera à plus de cent seize mille. La seule ville de Bruxelles devra fournir, pour le service actif, mil six cent quatrevingts hommes.

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On annonce que MM. l'abbé Smet, ancien professeur de rhétorique, Eugène Smet, juge-de-paix, et Joseph Poelman, éditeurs du Courrier de la Flandre, ont comparu devant M. le juge d'instruction, à Gand, à cause d'articles concernant l'ex-conventionnel Méaulle. Est-ce que dans les Pays-Bas l'autorité croit devoir protéger la mémoire des régicides?

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Le chargé d'affaires du saint Siège, M. Gizzi, a remis une nouvelle note au président du directoire fédéral suisse. On assure que la réponse du gouvernement de Lucerne ne l'a pas satisfait.

Le pont de Trillo, sur le Tage, vient d'être reconstruit par les soins de M. l'évêque de Siguenza. On a soumis à l'approbation du roi une inscription qui doit être placée sur ce pont. Elle rappelle que

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