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Gaz.

dans le gaz. Enfin on détermine la proportion de gaz hydrogène libre qui se trouve mêlé dans le gaz phosphoré, en faisant passer un volume connu de celui-ci, à travers une dissolution de sulfate de cuivre.

L'hydrogène phosphoré non inflammable, et l'hydrogène phosphoré spontanément inflammable qui a perdu cette propriété par l'action de la lumière, ont exactement la même composition, ils renferment l'un et l'autre :

Hydrogène. . . 18,7194 - 0,08693 at.
Phosphore. 196,6000 0,9131 - I

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et ils contiennent une fois et demie leur volume d'hydrogène.

gaz

Dans l'hydrogène phosphoré spontanément inflammable, pour une quantité d'hydrogène équivalente à trois atomes, la quantité de phosphore est plus ou moins grande, selon que le gaz est plus ou moins inflammable. Elle peut varier depuis 198 jusqu'à 205, mais en restant toujours supérieure au poids de l'atome 196,14 du phosphore. Il suit de là que le inflammable n'est pas un composé distinct, mais qu'il est formé de phosphure trihydrique, mélangé d'un phosphure plus riche que lui en phosphore. On trouve par l'expérience qu'il abandonne de à de son poids d'hydrure de phosphore en perdant son inflammabilité; mais comme on ne peut pas admettre que cet hydrure existe tout formé dans le gaz, puisqu'il se décompose avant de se volatiliser, et qu'il ne brûle qu'à une température élevée, on est conduit à supposer que le composé qui se trouve mélangé dans le gaz inflammable est le phosphure bihydrique, dont la formule est H2 Ph. Ce phos

phure, qui correspond à l'acide hypophosphoreux, serait gazeux et susceptible de s'enflammer au contact de l'air; soumis à l'action de la lumière, il se décomposerait en phosphure monohydrique et en phosphure trihydrique. Ce serait donc un composé très-peu stable, comme l'oxide nitrique auquel il correspond. On n'a aucun moyen de séparer les deux gaz l'un de l'autre; mais on trouve que le gaz inflammable doit contenir environ de son poids de phosphure bihydrique, proportion qui varie toutefois suivant la température à laquelle le gaz a été formé.

par calcul

L'eau privée d'air ne peut, sans le secours de la lumière, altérer le gaz inflammable. L'action de la lumière est à son tour singulièrement favorisée par la présence de l'eau, quoique celle-ci ne paraisse pas tout-à-fait indispensable à la production du phénomène.

L'eau aérée, dans l'obscurité, brûle une portion de l'hydrure de phosphore et précipite l'autre ; mais comme elle ne peut attaquer que les portions successives du gaz qui se dissolvent, elle agit beaucoup plus lentement que la lumière. Le phosphure trihydrique ne paraît d'ailleurs pas être attaqué dans cette circonstance..

11. Sur le CYANURE DE PHOSPHORE; par M. Cenedella de Leonato. (J. de Phar., t. 21, p. 678.)

Le phosphore et le cyanogène se combinent rapidement ensemble à l'aide d'une douce chaleur; l'action est si vive qu'elle expose à de grands dangers. Le cyanure est blanc, très-volatil; il ne rougit pas le tournesol; l'eau le dissout rapideTome IX, 1836.

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anent, en le décomposant et en le transformant en un mélange d'acide phosphorique et d'acide hydrocyanique; il peut absorber des quantités indéterminées de phosphore, et alors il devient jaunâtre, et il brûle au contact de l'air avec une flamme très-brillante et d'un blanc verdâtre.

12. Sur les moyens de reconnaitre l'existence de l'ACIDE SULFUREUX dans l'ACIDE HYDROCHLORIQUE du commerce; par M. Girardin. (J. de Phar., t. 21, p. 161.)

Pour reconnaître la présence de l'acide sulfureux dans l'acide hydrochlorique, voici quel est le meilleur moyen. On met dans un verre 16 gram. environ de l'acide dont on veut faire l'essai, on y ajoute 8 à 12 grammes de protochlorure d'étain bien blanc et non altéré par l'air; on remue avec un tube, et l'on jette sur le tout trois fois autant d'eau distillée, en agitant. Lorsqu'il y a de l'acide sulfureux, il se manifeste une odeur sensible d'hydrogène sulfuré, et il se fait un dépôt jaune-brun pulvérulent, qui se compose d'un mélange de peroxide et de protosulfure d'étain; ce procédé est d'une telle fidélité, qu'un centième d'acide sulfureux ne peut échapper à l'observation. Il est essentiel de mettre le sel d'étain en contact avec l'acide hydrochlorique avant d'y ajouter de l'eau; car si l'on commençait par étendre l'acide, l'addition du sel ne produirait aucune coloration.

3. Moyen de découvrir la présence de l'ACIDS MURIATIQUE dans l'ACIDE HYDROGYANIQUE; par ol M. Geoghegan. (Réunion de Dublin, 1835.)

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Lorsque l'acide hydrocyanique ne contient ni acide sulfurique ni acide tartrique, le sel double formé d'iodide de potassium et de bicyanide de mercure est un excellent réactif pour découvrir la présence de l'acide muriatique, parce qu'il donne avec cet acide, ainsi qu'avec tous les acides un peu forts, du biiodide de mercure. On prépare aisément ce sel double en mêlant, dans la proportion d'atome à atome, l'iodide de potassium et le bicyanide de mercure, chacun dissout dans une trèspetite quantité d'eau; au bout d'un temps trèscourt la combinaison se dépose en forme d'écailles argentines, ressemblant à l'acétate de mercure.

Pour neutraliser l'acide muriatique contenu dans l'acide hydrocyanique, on se sert de carbonate de chaux obtenu par précipitation; l'on peut apprécier ensuite la force de l'acide au moyen du peroxide de mercure pur.

14. Sur l'ACIDE IODEUX; par M. Sémentini. (Journ. de Phar., t. 21, p. 254.)

On obtient cet acide en dissolvant 3 parties d'oxide d'iode de la plus grande densité dans 100 parties d'acide iodique solide dissous dans l'eau; si l'on mettait plus d'oxide d'iode, il y aurait précipitation d'iode. Lorsqu'on laisse la dissolution exposée à l'air, elle perd sa couleur jaune ambrée, et tout l'oxide d'iode se dissipe.

Lorsqu'on sature cet acide d'ammoniaque concentré, il se précipite de l'iode, et il se produit un iodite bien différent de l'iodate par l'ensemble de ses propriétés. Il a une légère teinte verdâtre : sa saveur est salée : il détonne par la chaleur, et il

s'en dégage une beaucoup plus grande proportion d'iode de l'iodate. Il est aussi beaucoup plus soluble que ce dernier sel.

que

15. Sur le CETÈNE; par MM. Dumas et Péligot. (Lu à l'Académie, le 13 juillet 1835.)

On connaît maintenant deux carbures d'hydrogène C'H et C'H', capables de former chacun deux hydrates et un grand nombre de combinaisons éthérées. On sait qu'il en existe un troisième, qui a pour formule CH, mais on n'a pas examiné les composés qu'il peut produire. Pour montrer combien la série formée par les carbures d'hydrogène isomériques est régulière et abondante, il nous suffira d'annoncer la découverte d'un carbure nouveau qui a pour formule CH“. Ainsi voilà quatre carbures d'hydrogène qui sont identiques pour la composition, mais dans lesquels la condensation des atomes se trouve exactement comme les nombres I 2, 4 et 16; ce qui semble indiquer l'existence de composés intermédiaires qui ne seraient pas encore connus.

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Le nouveau carbure d'hydrogène que nous annonçons s'obtient en distillant l'éthal avec de l'acide phosphorique vitreux ou anhydre. C'est un liquide incolore, huileux, bouillant vers 260° c. On peut le distiller sur du potassium. Sa formule se représente par C'H.

Il résulte évidemment, de la préparation même de ce corps et de l'analyse de l'éthal, que cette dernière substance doit se représenter par CH, H'O', c'est-à-dire par des volumes égaux du nouveau carbure d'hydrogène et d'eau. Distillée avec de

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