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Mattes.

Mise hors

nitz, où elles sont trop siliceuses, elles deviennent souvent entièrement vitreuses et transparentes, et filent à l'état fluide. Leur composition les rapproche en général davantage des trisilicates que des bisilicates; elles retiennent deàloth d'argent au quintal. La nature trop siliceuse des scories occasionne fréquemment des engorgements dans l'intérieur du fourneau; on les fait disparaître par une plus forte addition de calcaire, de scories basiques, ou même par un chargement faible de mattes crues ou légèrement grillées.

On perce les mattes toutes les deux ou trois heures, mais on conserve toujours un reste de mattes dans le creuset de réception, afin que les scories n'y forment pas des dépôts. La matte est enlevée disque par disque, qui doivent être aussi minces que possible. Si les minerais sont plombeux, les mattes deviennent cassantes et poreuses. A chaque percée, on nettoie le creuset du fourneau et les parois autour de la tuyère; les crasses qui en résultent sont refondues à la campagne suivante, après avoir subi une concentration par des cassages, des bocardages et des lavages.

Chaque jour on revêt de brasque fraîche la voie des scories et les creusets de percée; mais on n'en fait pas autant pour l'avant-creuset; en sorte que, lorsque celui-ci et le fourneau se sont élargis, on est obligé de mettre hors, après avoir fait passer quelques charges isolées de scories d'imbibition, pour dissoudre le plus possible les dépôts du fourneau. Une campagne ne dure que 24 postes ou 12 jours, quelquefois cependant le double; je pense néanmoins qu'en rebrasquant l'avant-creuset, comme à Freyberg, pendant le fondage même, on pourrait aussi prolonger les campagnes des

fontes crues durant plusieurs mois, surtout si un lit de fusion plus fusible permettait de marcher avec une allure moins chaude.

On obtient de 25 à 30 de mattes rapportées à Productions. la masse des schlichs et des minerais; leur richesse

est de 3 à 4 loths d'argent aurifère, où l'argent contient, par marc, de loth d'or.

Dans la fonte crue, on obtient constamment de 12 à 16 d'argent en sus de ce qu'indiquent les essais dans le lit de fusion, parce que l'on ne tient pas compte du métal précieux contenu dans les scories d'imbibition ajoutées, dont la richesse est ordinairement de loth; mais la perte réelle est de 12 à 15.

A Kremnitz, on fond par 24 heures 90 à 100 quintaux de schlichs et de minerais, à Scharnowitz 70 à 75, et à Neusohl 50 à 60 quintaux.

A Kremnitz, on consomme 120 maass de char Consommabon par 100 quintaux de minerais et de schlichs;

à Scharnowitz, 130; à Neusohl, 150.

La production est plus forte à Kremnitz que dans les deux autres usines, parce que le vent y est plus comprimé et plus abondant. A Scharnowitz, elle est supérieure à celle de Neusohl, par suite de la plus grande fusibilité du lit de fusion due aux minerais manganésifères. Enfin Neusohl consomme plus du double de charbon, d'abord par suite de la production journalière moindre, mais surtout à cause de la nature de ce charbon, qui provient de bois blanc flotté très-loin à Neusohl; dans les deux autres usines le combustible est en grande partie de bois dur non flotté.

Chaque fourneau occupe par poste un fondeur, un chargeur et deux aides qui sont payés à raison

tions.

Mode

des ouvriers.

de la quantité de minerais fondus, et deux brouetteurs payés à la journée.

Il semble au premier abord qu'un payement de payement semblable doit être désavantageux quant à la nature des produits, et que pour fondre plus rapidement, les ouvriers consommeront plus de combustible; mais pour fondre le maximum de minerai, il est nécessaire que la marche du fourneau soit régulière; ce qui force les ouvriers à être attentifs et à charger souvent, mais peu à la fois. Cette régularité aura pour conséquence nécessaire des produits plus purs et plus uniformes. Quant au combustible, les ouvriers sont dans l'impossibilité d'augmenter la production en surchargeant le fourneau de charbon; car il en résulterait de suite la fusion du nez, et après cela, la formation de grandes cavités dans la face postérieure du fourneau au-dessus des tuyères, ce qui amènerait bien plus promptement la fin de la campagne.

Fondages

dans

de 16

On a fait à Kremnitz des essais comparatifs de comparatifs fonte crue dans des hauts-fourneaux de 20 et de 16 des hauts pieds de hauteur; pieds de hauteur; la consommation en charbon a fourneaux été trouvée un peu plus faible dans le fourneau le et de zo pieds plus élevé, la fonte y était plus rapide et la perte de hauteur. en argent moindre. En général les hauts-fourneaux ont présenté de tels avantages en Hongrie pour la fusion des minerais réfractaires, que l'on n'a conservé les demi-hauts-fourneaux que pour la fonte d'imbibition, qui demande une allure moins chaude.

Fonte crue

saxonne

comparée

Comparons maintenant la fonte crue de Freyberg aux résultats que nous venons d'exposer. Nous à la fonte crue remarquerons d'abord queFreyberg a l'avantage de de la Basse- posséder des minerais fusibles par eux-mêmes sans addition de calcaire; d'où il résulte que la fusion

Hongrie.

pourra avoir lieu par un vent moins fort, avec un nez et un gueulard plus obscurs, c'est-à-dire avec une allure moins chaude. Ainsi tandis qu'en Hongrie, pendant un fondage de 11 jours, il se rassemble 30 à 36 quintaux de poussière de schlichs dans la chambre de condensation, on n'en obtient dans le même temps, à Freyberg, qu'environ 3 quintaux. Les mêmes circonstances expliquent pourquoi les campagnes sont plus longues à Freyberg qu'en Hongrie, et peuvent aussi en quelque sorte rendre raison de la différence qui existe dans ces usines sous le rapport de la consommation du combustible. Pour établir cette comparaison, il faut prendre l'usine de Neusohl qui consomme du charbon de bois blanc flotté, comme les fonderies de Saxe avant l'emploi du coke; on trouve alors que l'usine de Neusohl brûle, par 100 quintaux métriques de minerai, 90 mètres cubes de charbon, tandis que Freyberg, par 100 quintaux métriques, seulement 56 mètres cubes. Il faut cependant observer encore que le bois carbonisé à Neusohl est soumis à un flottage plus long que celui de Freyberg.

A Freyberg, 100 kilogr. de charbon de bois blanc fondent 170 kilogr. de minerai. Le mètre cube de charbon de bois de sapin ne pèse que 1 10 kilogr., à cause de la rapide carbonisation.

Sous le rapport de la production journalière, on trouve qu'au charbon de bois, on fond par 24

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Grillage des mattes

crues.

Fonte

concentration

Il est difficile d'évaluer exactement la perte en argent dans la fonte crue; cependant il paraît qu'elle ne dépasse pas 8 à Freyberg, tandis qu'en Hongrie, en tenant compte de l'argent contenu dans les scories d'imbibition, elle excède ordinairement 12. Cette différence s'explique aisément quand on songe que la richesse des lits de fusion saxons est double de celle des lits de fusion de Hongrie, tandis que les scories ont à peu près la même richesse.

Les mattes crues sont grillées en tas et en plein air. Sur une aire en argile dâmée, recouverte par une couche de menu charbon, on fait un lit de bois renfermant à peu près un quart de toise ( de trois pieds et demi de longueur), et par-dessus on arrange 100 quintaux de mattes concassées, en réservant les fragments menus pour la couverture extérieure. Le premier feu dure 5 à 6 jours. On dispose les mattes sur un tas semblable pour le 2* grillage, qui dure moins longtemps. Elles subissent ordinairement trois feux qui consomment, par 100 quintaux, 70 pieds cubes de bois blanc en rondins.

La fonte de concentration peut être considérée de comme une fonte crue traitant des minerais plus (Anreicharbiet) riches que la première fonte. Les mattes de la fonte crue qui renferment encore beaucoup de soufre, font l'office des schlichs pyriteux. On pourrait done employer ces mattes immédiatement à l'état cru ; mais on les grille, d'une part pour obtenir des mattes plus riches, d'autre part pour former de l'oxide de fer, qui rend les scories plus fluides et épargne une forte addition de calcaire et de scories basiques.

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