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Consommation

en

combustible.

Perte

Causes de cette

perte.

avec les minerais les plus riches, afin de pouvoir immédiatement recharger les mattes produites.

La consommation en charbon est très-variable dans cette opération; car elle dépend du plus ou moins grand nombre de répétitions que l'on fait subir aux mattes.

A Scharnowitz, on brûle ordinairement 130 maass par 100 quintaux de minerais, et à Neusohl

200 maass.

1

La perte en plomb est de 15 à 20%, et la perte en plomb. en argent de 5 à 6, en comptant comme perte l'argent qui a passé dans les scories. La perte en plomb doit paraître très-grande, si l'on songe que ce métal, n'étant en contact ni avec l'air ni avec les scories, ne peut éprouver aucune oxidation ni scorification. D'un autre côté,la proportion de sulfure d'argent décomposé par le plomb est si faible, que la quantité de sulfure de plomb, ainsi formée, est insignifiante; la perte ne peut donc être expliquée qu'en admettant la formation d'un soussulfure multiple de fer, cuivre et plomb, au préjudice du protosulfure de fer et de cuivre déjà renfermé dans la matte. Il est probable que cette perte serait moindre si l'on pouvait remplacer le plomb par de la litharge, comme l'a proposé M. Berthier; mais dans le creuset de percée, la température serait vraisemblablement trop faible. Nous verrons plus bas, en parlant du nouveau mode de traitement, qu'un essai semblable a pleinement réussi, mais dans l'avant-creuset, et non dans le creuset de percée.

Opérations accessoires

La fonte crue et la fonte d'imbibition constituent du traitement. les deux principales opérations de l'ancien traitement hongrois, comme la fonte crue et la fonte au plomb caractérisent la méthode de fondage saxon

ne. Les autres opérations ne sont qu'accessoires, et se retrouvent plus ou moins dans tous les traitements des minerais de plomb argentifères et cuivreux; je me contenterai donc de les passer très rapidement en revue.

La fonte d'imbibition produit desplombs riches et des mattes cuivreuses encore très-argentifères; de là deux séries d'opérations.

Fonte

(Lechdurch stechen).

Les mattes subissent une nouvelle désargentation, et pour y concentrer le cuivre le plus possi- des mattes ble, on les grille d'abord assez fortement. L'oxide de fer formé par le grillage nécessite l'addition de quartz; mais au lieu de quartz pur on prend des minerais d'argent pauvres et très-quartzeux. L'opération est au reste conduite comme une fonte d'imbibition ordinaire; la désargentation s'opère par du plomb fondu dans le creuset de percée. Sur 100 quintaux de minerais de 3 à 4 loths d'argent et très-pauvres en or, on prend 120 quintaux de mattes grillées à 3 ou 4 feux. Sur 1 quintal de minerai ou compte de 30 à 50 livres de plomb. La production journalière et la consommation en charbon sont peu différentes des éléments semblables de la fonte d'imbibition. Les pertes en argent et en plomb sont aussi à peu près les mêmes. Les scories produites sont retraitées à la fonte crue. Le plomb riche est coupellé avec celui de la fonte d'imbibition. Les mattes obtenues forment à peu près les 0,50 des mattes du lit de fusion; on les retraite jusqu'à ce qu'elles renferment plus de 36 de cuivre. Ces mattes contiennent encore 8 à 12 loths d'argent; on voit par-là que le procédé de désargentation est loin d'être parfait : mais aussi l'ancien procédé hongrois a moins en vue une désargentation complète des mattes cuivreuses qu'une désar

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de

Remarque gentation simple et facile avec la plus faible consur le degré sommation de plomb possible. Nous montrerons désargentation en effet plus bas que la perte du plomb, rapportée des mattes. au marc d'argent, est bien moindre en Hongrie qu'en Saxe, et moindre aussi probablement dans l'ancien procédé que dans le nouveau.

Fonte

Les mattes cuivreuses produites par le dernier de travail sont ordinairement envoyées à Tajova précipitation (Niederschlags( usine de liquation), où on les fond pour cuivre arbeit). noir, qui passe ensuite à la liquation. Mais quelquefois, plus souvent autrefois que maintenant, elles subissent encore un fondage dans l'usine d'argent, la fonte de précipitation (Niederschlagsarbeit).

Coupellation.

Les mattes fortement grillées sont fondues avec 50 à 60 de scories de l'usine à plomb, ou de scories de la réduction des litharges. Le plomb provenant de ces scories s'unit au cuivre noir des mattes grillées, et donne un cuivre plombeux trèsriche en argent (60 à 70 loths), que l'on ajoute à la coupellation des plombs d'œuvre.

On obtient en outre des mattes de 45 de cuivre et de 14 à 15 loths d'argent qui sont envoyés à l'usine de Tajova. Dans cette opération on ne fait pas usage de plomb fondu dans le creuset de percée.

à

Les plombs d'œuvre des trois opérations précédentes sont coupellés dans le grand fourneau allemand à chapeau mobile. L'opération est conduite peu près comme à Freyberg. Chaque charge se compose de 100 à 110 quintaux, dont 70 quintaux sont chargés immédiatement, et le restant ajouté peu à peu, dès que les abstrichs ou crasses ont disparu de dessus le bain de plomb. La disposition du fourneau diffère cependant un peu de celui de

Saxe.En Hongrie, l'écoulement des litharges se fait Disposition par une ouverture placée à peu près à l'opposite de des fourneaux. la chauffe, et les plombs que l'on veut filer sont introduits par une ouverture située vis-à-vis des deux buses. C'est aussi par-là que s'échappent principalement les vapeurs. L'axe de la chauffe est parallèle à la direction du vent. En Saxe l'ouvrier qui fait écouler les litharges, est placé entre la chauffe et le point du fourneau qui correspond à l'opposite du vent, tandis que les plombs sont chargés par une ouverture assez voisine des buses et presque diamétralement opposée à l'ouverture de l'écoulement des litharges. L'axe de la chauffe est d'ailleurs incliné vers la direction du vent.

Le fourneau hongrois est rond et a 3 mètres de diamètre. La sole est en marne naturelle à Kremnitz. A Scharnowitz elle se compose de 4 parties de calcaire et de 1 d'argile. En Hongrie comme en Saxe, la température est très-élevée pendant la formation des abstrichs et des crasses, afin de volatiliser le plus possible de zinc, d'arsenic et d'antimoine; puis elle baisse dès que l'on procède à l'écoulement des litharges proprement dites. I faut l'augmenter de nouveau vers la fin de l'opération, afin de conserver l'argent fluide. L'opération continue encore après l'éclair sous le nom de finage, jusqu'à ce que le bain soit d'un blanc brillant et d'une teinte entièrement uniforme. On juge de la finesse de l'argent en prenant des dés au moyen d'une baguette de fer. Cet argent raffiné contient 15 loths 15 grains d'argent pur et 3 grains de matières étrangères. Il serait au reste préférable sous le rapport de la consommation du combustible, d'opérer le finage separément dans un petit fourneau à réverbère, ou bien comme à Freyberg,

Durée

sur une petite coupelle placée sous le vent d'une tuyère.

Une coupellation de 100 quintaux exige 24 à 25 heures; à Scharnowitz où l'on traite 120 quintaux à la fois, elle se prolonge jusqu'à 30 heures. La perte en plomb est de 10, la perte en arcoupellation gent est de 1. Comme on coupelle ordinairement et pertes des plombs contenant plus de 2 marcs d'argent au en métaux. quintal, les litharges retiennent encore loth

d'une

Perte

en Saxe.

d'argent; ce qui n'est pas un très grand inconvénient, puisque toutes les litharges sont réduites et repassent ainsi à la fonte d'imbibition. Par la même raison on ne sépare pas les abzugs et les abstrichs des litharges; et en général toute la coupellation se fait avec moins de soin qu'à Freyberg, où l'on produit des litharges marchandes. On consomme du bois blanc en rondins et des fagots. En Saxe la comparatrice richesse ordinaire des plombs coupellés est de 19 loths; la perte en plomb de 8 et la perte en argent de 0,7. Il semblerait d'après ces résultats que les pertes sont plus fortes en Hongrie qu'à Freyberg; cependant la différence n'est pas aussi forte qu'on pourrait le croire. Dans la réduction des litharges, il y a en général un gain d'argent, provenant de ce que l'on admet sans essai que les litharges pauvres contiennent 1 loth d'argent. Ce gain diminue donc d'autant la perte par la coupellation. Il en est de même pour le plomb; car on admet que les litharges contiennent 86 de plomb métallique, et les fonds de coupelle 56.

Réduction

I

A la fin de chaque trimestre, on réduit au demides litharges. haut-fourneau, préparé de la manière ordinaire, les litharges et fonds de coupelle produites pendant cet espace de temps. Ces matières plombeuses sont traitées au même fourneau dans l'ordre suivant :

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