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Perte

en Saxe.

perte due au traitement des minerais de plomb.

plomb d'œuvre supporte dans la coupellation un déchet de 10, c'est-à-dire par 1 partie d'argent 7 à 8 parties de plomb. Če même plomb éprouve dans la réduction des litharges, la liquation et la fonte des carcasses, etc., une perte de 6 à 7, laquelle reportée sur l'argent obtenu par la coupellation donne encore pour 1 part. d'argent une consommation de 5 à 6 part. de plomb. Ainsi donc la coupellation et les opérations de réduction entraînent une consommation de 12 à 14 part. de plomb par i d'argent; et la suite entière de tous les travaux 28 à 30 parties.

I

Il semble au premier abord que dans l'évaluation de ces pertes de plomb, on n'a pas tenu compte du travail des mattes, auquel on soumet cependant le quart de l'argent produit; mais il faut remarquer que dans la fonte d'imbibition on a reporté tout le déchet du plomb uniquement sur l'argent passé dans le plomb, et que l'on peut donc considérer l'argent des mattes comme n'ayant encore entraîné aucune perte en plomb. Cet argent des mattes consomme ensuite à son tour, dans la forte des mattes, la même quantité de plomb que l'argent du minerai dans la fonte d'imbibition, en sorte que l'on peut admettre, comme je l'ai supposé, que chaque partie de l'argent des minerais entraîne, pour son imbibition complète, 16 parties de plomb.

En Saxe le déchet du plomb est plus considéde plomb rable. M. Héron de Villefosse l'indique pour l'année 1805, de 42 parties par 1 partie d'argent; maintenant il s'élève au moins à 45 parties; car en 1805 la richesse moyenne des minerais de la fonte

plombeuse était de 12 loths, tandis nant elle ne dépasse pas 9 loths.

que mainte

Ce déchet se trouve réparti de la manière suivante entre les différentes opérations:

100

Dans la fonte plombeuse la perte en plomb est de 14, en comptant comme perte le plomb qui se trouve dans les scories; ce que l'on peut admettre, puisque les de ce plomb sont déjà perdus par la fonte crue et le grillage des mattes crues. Pour tenir compte des restant, on peut réduire le déchet à 14. Or dans les lits de fusion du travail au plomb, il y a par 1 partie d'argent, passé dans le plomb, 200 parties de plomb; donc pour 1 partie d'argent imbibé, la quantité de plomb perdu est de 200 x 28 parties. Dans la coupellation la perte ordinaire est de 8, ce qui fait, dans le cas d'une richesse ordinaire de 19 loths, 14 part. de plomb par 1 part. d'argent. Les deux opérations principales du traitement occasionnent donc un déchet de plomb de 42 part. par 1 part. d'argent. Pour les opérations accessoires, telles que le grillage des minerais de plomb, la revivification des abstrichs et la liquation des plombs, on peut admettre au moins 3 part. de plomb; en sorte que la perte s'élève réellement au moins à 45 part. de plomb pour 1 part. d'argent. En Saxe les litharges ne sont pas réduites isolément; la perte résultant de cette opération est donc comprise dans celle de la fonte plombeuse. Les fonderies de Saxe produisent annuellement 22.000 marcs d'argent, en brûlant environ 5.000 quintaux de plomb de 7.000 quintaux que contiennent les minerais. Dans la Basse-Hongrie on produit 35.000 marcs d'argent, en brûlant 5.300 quintaux de plomb de 6.000 quintaux qui existent dans les minerais.

Le procédé

saxon

pas

On voit, par ce qui précède, qu'il ne serait n'est pas possible d'appliquer en Hongrie le procédé saxon; applicable les minerais plombeux y sont en trop faible quanen Hongrie. tité; d'ailleurs, il est probable que les minerais

quartzeux de Hongrie sacrifieraient encore plus de plomb que les minerais saxons; je ne doute pas que la méthode de fondage saxonne introduite en Hongrie n'entraînât par chaque partie d'argent environ 50 part. de plomb; c'est-à-dire que pour 35.000 marcs d'argent il faudrait 8.500 à 9.000 quintaux de plomb.

Il était facile de prévoir que le procédé de Freyberg devait consommer plus de plomb que celui de Hongrie, puisque dans le premier cas le plomb est exposé au vent des tuyères et se trouve en contact avec les scories, tandis que dans le second il n'éprouve que l'action des mattes; et que d'ailleurs à Freyberg, dans les fontes de désargentation, on emploie 180 à 200 part. de plomb pour i d'argent, et seulement 60 part. en Hongrie. Mais par cela même aussi, la désargentation est plus parfaite et les pertes en argent moindres en Saxe. Toutefois en comparant les pertes en argent et en plomb avec les valeurs relatives de ces deux métaux, il y aurait encore avantage du côté de la Hongrie, si la plus grande consommation en combustible, due, il est vrai, en partie à l'état réfractaire des minerais de ce pays, ne faisait de nouveau Consomma pencher la balance plutôt en faveur de la Saxe. A du charbon Neusohl on consomme par 100 quintaux métriques en Hongrie de minerais, dans l'ensemble des procédés, 75 à et en Saxe. 80 mètres cubes de charbon de bois tendre; et à

tion

Freyberg, pour la même quantité de minerais, seulement 70 à 75 mètres cubes de charbon de bois tendre. La richesse moyenne des minerais

hongrois étant par quintal (56 kil.) de 3 loth; on trouve par marc d'argent une consommation d'environ 2 mètres cubes de charbon, et la richesse des minerais saxons étant de 5 loths (par 51 kil.), on trouve par marc d'argent une consommation de 1,10 à 1,20 mètre cube de charbon.

DEUXIÈME PARTIE.'

Nouvelle méthode de fondage.

Les pertes d'argent de l'ancienne méthode, et plus encore celles de l'or, jointes à l'impossibilité de l'introduction du procédé saxon, ont engagé les métallurgistes hongrois de tenter un traitement intermédiaire qui, tout en diminuant les pertes des métaux précieux, dût entraîner un moindre déchet de plomb que celui de Freyberg. Ce nouveau traitement a été appliqué en premier lieu par le conseiller des mines Swaitzer dans les usines de Nagybanya, sur les frontières de la Transylvanie, pour des minerais analogues à ceux de Schemnitz, mais plus riches en or. Il a été définitivement adopté dans cette contrée depuis cinq ou six ans, et donne des résultats très-avantageux. Avant d'exposer les principes de cette méthode, examinons d'abord les conditions auxquelles tout procédé de fondage doit nécessairement satisfaire.

Les seuls moyens connus jusqu'à présent, pour retirer l'or et l'argent des minerais, se réduisent à l'amalgamation et à une combinaison avec le plomb, opérée plus ou moins directement. L'amalgamation des minerais aurifères a été intro

Principes de fondage d'argent.

des minerais

des minerais

hongrois.

duite avec succès à Schemnitz, l'amalgamation tyrolienne surtout présente de grands avantages. Il est plus difficile de décider si l'amalgamation Causes des minerais d'argent serait à préférer à la fusion. qui s'opposent à l'amalga- Cependant diverses raisons, et entr'autres les essais mation faits par M. de Born à la fin du siècle dernier, me font penser qu'une amalgamation analogue à celle de Freyberg, ne présenterait aucun avantage réel. I'Les minerais sont trop pauvres; car M. Winkler rapporte dans son ouvrage sur l'amalgamation « que si dans le procédé de Freyberg, on repré» sente par 100 le bénéfice résultant de l'amalga>>mation des minerais de 6 loths, ce bénéfice se « réduit à 27, lorsque la richesse est de 4 loths et » se transformerait en perte avec des minerais de >> 3 loths. » Or, quoique ces bénéfices doivent varier avec une foule de circonstances dépendantes des localités, il est cependant certain que les minerais hongrois, qui ont en moyenne 3 loths d'argent aurifère, paraissent devoir être trop pauvres pour une amalgation avantageuse; 2o les minerais hongrois n'étant pas en général pyriteux, on serait obligé d'y ajouter les schlichs pyriteux qui les rendraient encore plus pauvres; il est vrai que ces inconvénients disparaitraient, si par une fonte crue préalable on préparait des mattes riches susceptibles d'être amalgamées. Mais le plus grand obstacle à l'amalgamation des minerais, comme des mattes, est 3° la présence de l'or. Des expériences faites à Freyberg (voyez Journal de Erdmann, tome XV, deuxième cahier) prouvent que, lorsqu'on amalgame des minerais d'argent. aurifères, l'or reste en grande partie dans les résidus, et qu'il en serait de même de l'argent, si celui-ci était à l'état natif au lieu d'être à l'état de

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