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Nr. 7083.

Gross

be included in it. This pass commands Janina and Epirus, and its possession would consequently greatly facilitate the designs of Greece upon that town britannien. and province. The result would be that Turkey, by refusing to cede Janina 6. Sept. 1879. at the present time, and by being compelled to give the Greeks a territorial compensation in order to keep it, might end by losing it, as well as that part of Thessaly which would be preserved to her if she accepted the line. recommended by the Congress. || On the other hand, I have admitted to Safvet Pasha that, if the cession to Greece of Janina, by violating the national feeling and rights of the Albanians, would really bring about a serious insurrection in Albania, which might endanger the existence of the Turkish Empire in Europe, as some pretend, and render foreign intervention necessary, the Powers, if persuaded of this fact, could scarcely with justice and prudence insist upon the Porte agreeing to it. At the same time, his Highness must, I have said, bear in mind that, if the opposition of the Albanians was not a genuine one, but could be proved to have been instigated, connived at, or encouraged by the Turkish Government, it would be held responsible for the results and would have to bear the consequences. || Safvet-Pasha has expressed his conviction to me, that the determination of the Albanians to resist the cession of Janina and Epirus to Greece is genuine, and has not been promoted or encouraged by the Porte, which is quite unable to restrain them, and might involve itself in a civil war were it to attempt to do so. Their opposition, his Highness says, is founded mainly upon three grounds: - - || 1. That Janina, although not originally the capital of Albania, has been so from the beginning of this century, and is now so considered. || 2. That if Prevesa and the Gulf of Arta be given to Greece, there will be no outlet for the produce of Albania, which will be without a port on the Adriatic; and || 3. That they will be deprived of the plains, into which their flocks have been accustomed to descend from the mountains in winter from time immemorial, and without which those flocks would perish. || Further arguments are advanced by the Porte, such as, that without the possession of Prevesa and the Gulf of Arta it will have no access by sea to Albania; that, if deprived of them, the Albanians will have to seek a port to the north of the province, and will thus be driven to enter into political connection with foreign States; that, if Janina be given to Greece, it will be necessary for the Turkish Government to employ permanently a large force to keep down the Albanians; and, that a foreign Government might avail itself of the discontent and disaffection which will be created in the province to promote its design of detaching it from the Turkish Empire. These various considerations and arguments, together with the most ample geographical and ethnological details with respect to the country, through which the new frontier-line is to pass, should, it appears to me, be fully before the Powers, or their Representatives at Constantinople, before they are in a position to mediate, to form an opinion, and to come to a decision. The most practical way of dealing with the question as it now

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6. Sept. 1879.

Nr. 7089. stands would, I am of opinion, be to advise Greece to enter upon the negobritannien. tiations unconditionally, and without further loss of time. She may then propose the line of frontier indicated by the 13th Protocol, as she understands it, or any other line. If the Porte rejects her proposal it will have to give its reasons for doing so, and will have to declare how far, and in what direction, it is prepared to yield. When each side has said its last word, so that nothing more can come of negotiations, then will be the time for an appeal to the Powers for their mediation, and they will have before them the materials for coming to a sound and equitable judgment. I have, &c. A. H. Layar d.

Beilage.

Memorandum on last Séance of Greek Frontier Commission.

La réponse que MM. les Plénipotentiaires du Gouvernement Impérial Ottoman se sont plu à donner dans la séance du Dimanche 19/31 Août, à la déclaration faite par les Plénipotentiaires Hellènes dans la première séance, a deux parties bien distinctes. || 1. MM. les Plénipotentiaires Ottomans ayant été priés par leurs collègues Hellènes de déclarer s'ils acceptaient, comme base des négociations à reprendre, les stipulations du Protocole 13 du Congrès de Berlin, ont allégué, avant de répondre à cette question, que le Protocole 13 n'avait aucune force obligatoire, et ne contenait qu'un voeu du Congrès; ils ont invoqué les paroles prononcées dans le Congrès par son Excellence le premier Plénipotentiaire de France, lors de la proposition faite par lui et concernant la rectification de frontières Helléniques; ils ont répété les arguments, mis en avant à Preveza par les Commissaires de la Sublime Porte, comme il appert des Protocoles 1 and 3 des séances des Commissaires des deux pays. 2. Après cela les Plénipotentiaires Ottomans, répondant à la question posée par leurs collègues Hellènes, à savoir, s'ils acceptaient ou non, comme base des négociations à reprendre, ces stipulations du Protocole 13, ils ont déclaré "qu'ils sont disposés par considération pour le voeu exprimé par les Puissances à prendre comme bases premières des négociations qui vont s'ouvrir, les indications mentionnées au dit Protocole, pourvu qu'il soit bien entendu que ces bases ne lient en aucune façon les deux Gouvernements, qui pourraient librement les discuter, et les modifier au même titre que tel autre point de départ qui aurait pu être proposé par l'une ou l'autre des parties." Quant à ce qui regarde la première partie de cette réponse des Plénipotentiaires Ottomans, bien que les Commissaires du Gouvernement Hellénique à Preveza aient déjà réfuté de pareilles allégations faites par les Commissaires Ottomans, comme il appert du Protocole 4 de leurs séances, néanmoins les Plénipotentiaires du Gouvernement Hellénique ont l'honneur de faire remarquer que si le Gouvernement Ottoman regarde le Protocole 10 comme n'ayant pour lui aucune force obligatoire, le Gouvernement Hellénique, auquel,

Nr. 7089.

Gross

par le susdit Protocole, fut adressée la même invitation qu'à la Sublime Porte, le regarde comme ayant pour lui le Gouvernement Hellénique une force britannien. obligatoire; par conséquent il pense ne pouvoir s'en écarter. Les Plénipoten- 6. Sept. 1879. tiaires Hellènes sont d'ailleurs d'avis que la manière de penser de chacune des deux parties sur la force du dit Protocole est un objet étranger à la question posée par les Plénipotentiaires Hellènes, qui ont prié leurs collègues de déclarer s'ils acceptent ou non les stipulations du Protocole 13 comme base des négociations à entamer. || Quant à ce qui regarde la seconde partie de la réponse des Plenipotentiaires Ottomans, ceux du Gouvernement Hellénique ont l'honneur de faire remarquer, que si leur collègues acceptent comme bases des négociations à reprendre les indications du Protocole 13, ainsi qu'ils l'ont déclaré, il ne serait pas compatible avec une pareille déclaration que les Plénipotentiaires Ottomans se réservent néanmoins la faculté de modifier cette base, ou de s'en départir même pendant le cours des négociations. L'acceptation d'une base quelconque par les Plénipotentiaires des deux pays les oblige, les uns aussi bien que les autres, à ne pas s'éloigner de cette base. La liberté que les Plénipotentiaires Ottomans voudraient réserver aux deux parties d'abandonner ou de modifier pendant le cours des négociations la base une fois posée, met complètement à néant la décision de l'accepter. Par ces causes les Plénipotentiaires Hellènes, tout en étant de l'avis que leur demande adressée à leurs collègues dans la première séance était suffisamment claire, il se font un devoir de la leur adresser de nouveau, et prient leurs Excellences les Plénipotentiaires de la Sublime Porte de bien vouloir déclarer s'ils acceptent comme base de leurs négociations les indications du Protocole 13, à savoir, la vallée du Peneus (Salambria) sur le versant de la Mer d'Egée, et celle du Calamas, du côté de la Mer Ionienne. || Les Plénipotentiaires du Gouvernement Hellénique aiment à espérer que leurs collègues Ottomans, animés de l'esprit de conciliation qui seul pourrait mener à bonne fin l'arrangement de la question, voudront bien donner à cette demande une réponse claire et précise.

TÜRKEI.

Nr. 7090.

Gegenerklärung der türkischen Kommissare in der
Sitzung vom 10. September.

Türkei.

La nouvelle Déclaration que les Plénipotentiares du Gouvernement Royal Nr. 7090. Hellénique ont eue et déposée dans la séance du 25 Août /6 September, a 10.Sept.1879. convaincu les Plénipotentiaires du Gouvernement Impérial Ottoman de la nécessité d'une explication plus complète et plus catégorique sur les divergences de vues qui divisent les Plénipotentiaires des deux Etats. L'examen attentif

Türkei.

Nr. 7090. du contenu de cette Déclaration sera pour les Plénipotentiaires Ottoman l'oc10.Sept.1879. casion naturelle non-seulement de justifier leur attitude, et leur manière de voir, mais encore d'élucider définitivement la question si laborieusement discutée jusqu'ici au sein de la Conférence. || MM. les Plénipotentiaires Hellènes, répondant à la Déclaration faite dans la deuxième séance par les Plénipotentiaires Ottomans, veulent établir tout d'abord que cette Déclaration se divise en deux parties distinctes l'une tendant à démontrer que les stipulations du Protocole No. 13 du Congrès de Berlin n'ont aucune force obligatoire, et ne contiennent qu'un voeu du Congrès; et l'autre acceptant comme base des négociations actuelles ces mêmes stipulations, sous la réserve de les discuter et de les modifier au besoin. || Les Plénipotentiaires Ottomans considèrent cette division du contenu de leur Déclaration en deux parties indépendantes l'une de l'autre, comme le résultat d'une erreur, et comme cette erreur pourrait engendrer quelque malentendu, ils prient leurs collègues de Grèce de vouloir bien constater que la première partie de leur déclaration est indissolublement liée à la seconde, et lui sert d'introduction et de justification en ce sens, qu'elle explique pourquoi la Sublime Porte réserve aux deux parties la faculté de discuter et de modifier les indications du Protocole qu'elle accepte, d'ailleurs, comme base première des négociations qui vont s'ouvrir. || Les Plénipotentiaires Ottomans sont également obligés de relever que MM. les Plénipotentiaires de Grèce ont très-improprement désigné les indications du Protocole No. 13, par le mot "stipulation," qui implique l'idée d'une Convention formelle qui serait intervenue entre les parties et créerait entr'elles des droits et des devoirs, ce qui n'est point le cas. || MM. les Plénipotentiaires Hellènes déclarent ensuite que si le Gouvernement Ottoman regarde le Protocole No. 13 comme n'ayant pour lui aucune force obligatoire, le Gouvernement Hellénique le regarde comme ayant pour lui Gouvernement Hellénique obligatoire, et que, par conséquent, il ne pense pouvoir s'en écarter. ajoutent que la manière de penser de chacune des deux parties sur la force du dit Protocole est un sujet étranger à la question posée par eux à leurs collègues Ottomans sur l'acceptation ou la non-acceptation du Protocole No. 13 comme base des négociations à entamer. | Ainsi leurs Excellences MM. les Plénipotentiaires Hellènes proclament leur impuissance de s'écarter des indications du Protocole, c'est-à-dire de se départir de la Vallée du Calamas du côté de la Mer Ionienne, et de la Vallée du Pénéus, du côté de la Mer Egée, comme zone-frontière entre l'Empire Ottoman et la Grèce. Ils veulent bien admettre aujourd'hui que la Sublime Porte n'est liée par aucun engagement; mais ils considèrent leur Gouvernement comme étant lui-même irrévocablement engagé. Les Plénipotentiaires Ottomans croient pouvoir démontrer à leurs collègues de Grèce que l'obligation qui lierait, suivant eux, leur Gouvernement, n'existe point en réalité. Il suffit pour cela de rappeler les paroles prononcées par le Premier Plénipotentiaire de France au Congrès de Berlin, lorsqu'il a saisi le Congrès d'une proposition pour la rectification de la frontière Hel

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une force Ils

Türkei.

lénique. Le Protocole No. 13 les reproduit ainsi qu'il suit: "Le Premier Nr. 7090. Plénipotentiaire de France croit donc servir également les intérêts des deux 10.Sept.1879. pays en proposant au Congrès d'indiquer, d'une manière générale, et sans porter atteinte à la souveraineté de la Porte, les limites qu'il voudrait voir assignées à la Grèce. L'autorité de la Haute Assemblée Européenne donnerait aux deux Gouvernements Ottoman et Grec la force morale nécessaire: au premier pour consentir à des concessions opportunes; au second, pour résister à des revendications exagérées. Mais, pour atteindre ce but son Excellence pense qu'il faut, d'une part, ne point solliciter de la Porte des sacrifices impossibles, de l'autre, faire appel à la modération de la Grèce. Le Premier Plénipotentiaire de France a donc regardé comme utile de tracer, comme base aux négociations, une ligne générale montrant à la fois: à la Turquie la mesure des intentions de l'Europe, et à la Grèce les limites qu'elle ne doit point dépasser. Tel est l'objet de la résolution suivante qu'il a l'honneur de soumettre, d'accord avec le Premier Plénipotentiaire d'Italie, aux délibérations du Congrès," &c. || Ces mots: "montrant à la fois à la Turquie la mesure des intentions de l'Europe et à la Grèce les limites qu'elle ne doit point dépasser," indiquent clairement, et sans équivoque, que le tracé des Vallées du Calamas et du Pénéus est pour la Grèce un maximum. Il s'ensuit dès lors et non moins logiquement que la Grèce, tenue de respecter ce maximum, est parfaitement libre de ne point l'atteindre et de réduire ses prétentions. || Si toutefois le Gouvernement Hellénique, bien que n'étant point lié par le Congrès de Berlin, veut se considérer lui-même comme engagé afin d'échapper à toute démonstration qui, dans le cours de la discussion, pourrait l'induire à modifier les bases indiquées dans le Protocole No. 13, les Plénipotentiaires Ottomans, tout en regrettant cette résolution, ne croient pas devoir continuer à la combattre, et se bornent à en préciser et à en faire ressortir les graves et inévitables conséquences. Ces conséquences sont: - 1. Que les Vallées du Calamas et du Pénéus sont hors et au-dessus de toute discussion, puisque en supposant que les Plénipotentiaires Ottomans viennent à démontrer que cette ligne générale est défectueuse et contraire au but proposé et aux intérêts des deux Etats, cette démonstration serait stérile dès l'instant où le Gouvernement Hellénique s'interdit d'en tenir compte; || 2. Que dans ces conditions, la discussion, à laquelle les Plénipotentiaires Hellènes et les Plénipotentiaires Ottomans se conviennent mutuellement, serait superflue et presque dérisoire, puisqu'elle n'aurait plus d'objet. || 3. Qu'enfin, et pour les mêmes raisons, l'invitation réitérée des Plénipotentiaires Hellènes aux Plénipotentiaires Ottomans de déclarer s'ils acceptent les indications du Protocole No. 13 équivaut à l'invitation de céder immédiatement, sans examen ni discussion, au Royaume de Grèce, toute la partie du territoire située au sud des Vallées du Calamas et du Pênéus. || Les Plénipotentiaires Ottomans ne croient pas que la justesse et la rigueur de ces déductions puissent être contestées, et sont dès lors autorisés à prier leurs collègues de Grèce de vouloir bien

Staatsarchiv XXXVII.

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