tion, 1,000,800 f.; cours royales, 4,455,775f.; cours d'assises 223, 300 f.; tribunaus de première instance, 3,541,110 fr.; tribunaux de com merce, 174,300 fr., tribunaux de police, 62,400 fr.; justices de paix , • 3,100,335 fr.; pensions, 398,000 fr. En tout, 14,912,130 fr. La section 4 passe également, et termine le ministère de la jug. tice; elle se monte à 3,400,000 fr., pour frais de justice en matières criminelle, correctionnelle et de polics, L'insertion de la note suivante, qui nous a été adressée par an magistrat éclairé et estimable, a été retardée par l'abondance des matières : « M. Dupin m'a paru faire une continuelle pétition de principes dans la séance du 21 juin , où , à l'occasion de dénonciations contre les Jésuites, il a parlé si vivement contre cux. Il s'agissoit de prouver que l'existence en France de quelques prêtres qui, dans leur intérieur, suivent la règle de saint Ignace, étoit contraire aux lois. Or, en disant qu'on avoit enfreint les lois avec audace; M. Dupin a tou. jours supposé que de telles lois existoient, tandis qu'il falloit le prouver. Voici ce que je lui eusse opposé en peu de mots : » 1° Les arrêts des parlemens qui ont prononcé contre les Jésuites des peines d'exil et de bandissement, n'ont pu prononcer.ces peines que contre les individus alors existans. Or, tous ces individus sont morts aujourd'hui : les peines sont personnelles, et ne peuvent être étendues à des gens qui n'étoient pas pés à l'époque de ces arrêts. 9 20 On parle des lois; mais ou ces lois ont existé, ou clles n'ont pas été portées : dans ce dernier cas, M. Dupin a deux fois tort. Si ces lois ont existé, elles sont contraires au droit public reconnu cp France depuis 1789. et à l'article 5 de la Charle. En effet, elles ordonneroient l'expulsion des Jésuites, ou elles les priveroient d'un droit quelconque à raison de telle opinion ou de telle pratique religieuse. Quoi de plus contraire à notre droit public! Ces lois sont donc abrogées. » Tant que les Jésuites ne seront pas reconnus, ils ne pourront exis ter aux yeux de la loi comme société, ils ne jouiront pas des avan. tages'attribués aux congrégations reconnues, tels que le droit de pos. séder des immeubles comme société. Ce seront des individus, gui cépendant ont droit comme tout autre à l'impartialité et à la protection du pouvoir. » 2 Vie de saint Augustin , tirée de ses Confessions, et suivie d'un examen de conscience (1) L'autcur a voulu offrir, dans un petit volume, un récit simple et sans prétention; il y joint de courtes réflexions, tirées le plus souvent des Confessions du saint. Son but a été de montrer combien il est important de se prémunir dans la jeunesse contre les attraits du vice, et (!) Un vol. in-18, prix, 1 fr. et i fr. 5o cent. franc de port. A Paris, chcz Rusand, rue Pot-de-Fer, el au bureau de ce journal. combien on a de peine à triompher les habitades enracinées. Il a voulu faire voir pourtant, par un éclatant exemple, que les pécheurs ne devoient jamais désespérer de la miséricorde de Dieu. Cette Vie, renfermée dans un cadre assez circonscrit, pourra être utile surtout aux jeunes gens. Cette Vic est suivie d'un examen de conscience en deux parties : Qu'ai-je fait? Que dois-je faire? Cet examen offre des réflexions et des résolutions qui seront lues avec fruit; seulement nous n'entendons pas trop cc que dit l'auteur en commençant , qu'il faut observer que cet examen est la vie parfaite d'un chrétien qui n'a pas aimé Dieu. Comment la vie d'un chrétien qui n'a pas aimé Dieu peut-elle être parfaite? Il y a peut-être ici quelque faute d'impression. Le même libraire a publié one Journée du chrétien sanctifiée par la prière et la méditation, édition mise dans un meilleur «dre, et revêtue d'une approbation de M. l'archevêque de Paris, en date du 3 décembre dernier (i); la Journée du soldat chrétien sanctifiée par la prière et les bonnes actions, par un chapelain d'une maison royale militaire (2); et l'Office de la sainte Vierge en latin" et en français, nouvelle édition (3). Nous n'ajouterons rien pour recommander ces petits volumes, dont le titre seul annonce tout ce qu'ils ont d'intéressant pour la piété. Les Observations de M. l'évêque de Metz, que nous avons annoncées dans notre n° :444, ont été réimprimées à Lyon, chez Rusand, et se trouvent aussi à sa librairie , à Paris, rue Pot-de-Fer; le prix est de 75 cent. Nous profitons de cette occasion pour c'est par erreur que la Vie de saint François-Xavier, annoncée no 1438, a été portée comme se trouvant chez Périsse; elle se vend aussi chez Rusand, aux mêmes adresses. avertir que L'association catholique du Sacré-Coeur, dont nous avons parlé quelquefois, et qui fait imprimer de petits livres de piété, vient de publier pour sa ge livraison la Devotion au sacré coeur de Jésus et ay saint coeur de Marie, ou le Salut de la France, petit volume du même format et du même prix que les précédens (4 sous). C'est moins un traité sur la dévotion au sacré coeur qu'un recueil de prières et de pratiques relatives à cette dévotion. On y a inséré des extraits d'un petit écrit publié à Poitiers en 1814 sous le titre de Salut de la France; voyez ce que nous en avons dit nos 141 et 200. On y trouve de plus le væu de Louis XVI, une suite d'indulgènces, les réglemens de l'association du Sacré-Coeur, des actes de consécration, les litanies du sacré cour, celles du coeur de Marie, celles de saint Joseph et d'autres prières analogues. On a cru que ce recueil seroit particulièrement accueilli dans le moment où la fête du Sacré-Coeur se célèbre ou va se célébrer dans plusieurs diocèses. In-24, prix, i fr. In-32, prix, :,5 cent. (3) In-24, prix, 60 cent. Čes ouvrages se trouvent à Lyon, chez Rusand, à Paris, chez le même, rue Pot-de-Fer, ct au bureau de ce journal. Lettre pastorale de M. l'évêque du Puy au clergé de son diocèse , sous la date du 10 juin, à l'occasion de Pordonnance du 21 avril. « A mesure que les temps deviennent plus difficiles, nos très-chers coopérateurs, notre vigilance sur le troupeau qui nous est confié doit devenir plus active, et notre zèle doit s'enflammer davantage à mesure que devient plus ardent le zèle des ennemis de Jésus-Christ et de la religion. » Nous taire lorsqu'il faudroit multiplier nos avertissemens et nos instructions, serait une prévarication manifeste et l'oubli des plus redoutables obligations. Peut-être nous sauroit-on gré de notre silence, comme d'une preuve de cette modération qui a tant de prix dans ces jours de foibless et de défection; peut-être qu'une prudence plus selon le monde que selon Dieu applaudiroit à notre réserve, et de verroit que sagesse dans cette tolérance qui s'accommode de tout; peut-être que rester le témoin muet des insultes prodiguées à la religion, et entendre, sans paroitre ému, les blasphèrnes de l'impie, seroit le plus sûr moyen de se concilier eeite faveur populaire aujourd'hui si ambitionnée : mais tandis qu'immobiles en présence d'un ennemi tous les jours plus entreprenant, nous nous bercerions de l'espoir de charmer sa fureur par divers tempéramens, et de le désarmer à force d'égards, plus sage et plus prudent que nous, il profiteroit habilement de notre excessive circonspection pour miner l'édifice de l'Eglise, affoiblir insensiblement le respect pour les plus saintes règles de la discipline, et nous dépouiller peu à peu des droits que nous a ne tenons que de Jésus-Christ. Croire qu'il nous convint, dans ces circonstances, d'imiter le silence que gardoit l'Homme-Dicu au milieu des plus sanglans outrages, ne seroit qu'une pieuse illusion : on se pré. vaudroit de ce silence pour persuader à la multitude qu'après tout on ne veut retrancher rien d'essentiel, ni affoiblir en rien le respect dû au sacerdoce et à ses droits; que c'est afin de faire cesser d'injustes préventions et de ramener les ministres des autels à toute la spiritualité de leurs fonctions qu'on simplifie les devoirs de leur mission sur la terre, et qu'on les décharge de certains soins qui excitent contre eux les clameurs de la malveillance, et les arrachent au calme et aux douceurs du sanctuaire. Ainsi, on se serviroit de notre inaction pour en imposer aux fidèles et colorer les plus odieuses entreprises. Mais, N. T. C. F., si l'Esprit saint nous dit dans les saintes lettres qu'il y a un temps pour se taire, il nous dit aussi qu'il y a un temps pour parler; et ce temps d'élever, la voix semble être ar. rivé pour nous. » Accusé solennellement de violer les lois du royaume et de conTome LVI. L'Ami de la Religio. et du Roi. R spirer contre les libertés publiques, l'épiscopat français, sans trop. présumer de lui-même, pouvoit puiger dans son amour pour son Roi et son attacheinent à ses devoirs l'espéranre de sortir victorieux d'une accusation aussi grave. Au moins pouvoit il prétendre à n'être condamné qu'après des enquetes dirigées avee conscience, sur des témoignages' irrécusables et sur les preuves les plus convaincantes. Mais ce qu'un accusé ordinaire eût réclamé comme uu droit, a sans doute para une nouvelle exigence de la part des évêques. On les avoit signalés aux peuples comme des conspirateurs, et voilà que de nouvelles mesures sur l'instruction primaire, supposant le crime constaté, viennent tout à coup dépouiller les preniers pasteurs de leurs attributions les plus douces et les plus importantes, et les flétrissent ainsi, en quelque sorte , dans l'esprit des familles, en insinuant qu'ils n'avoient été jusqu'alors ni des gardiens assez fidèles de l'enfance, ni des conseillers assez sages de la jeunesse. » Peut-être trouvera-t-on que, nous laissant trop préoccuper par le souvenir de certaines accusations, nous mettons un excés de sévérité dans nos jugemens. Mais qu'on nous dise donc alors quelles raisons si puissantes ont pu motiver cette restriction des droits des évéques à l'égard des petites écoles. Avions-nous oublié les obligations sacrées qui nous sont imposées, au point de ne plus exercer aucune surveillance sur les instituteurs et leurs élèves ? Qu'on consulte les procès-verbaux de nos visites, qu'on lise nos ordonnances, on verra si notre zèle s'est ralenti ; qu'on interroge les enfans, et ils rediront les leçons de leur premier pastear, et ils rappelleront le jour où ils entouroient leur évêque, répondoient à ses questions et recevoient de lui des encouragemens et des témoignages d'affection. » Nous reprocheroit-on de ne pas assez favoriser la propagation de l'enseignement primaire et d'employer nos efforts à retarder la marche du siècle? Mais depuis quand la religion a-t-elle cherché à s'associer l'ignorance pour étendre ses conquêtes ? Quel besoin a-t-elle des ténèbres pour éclairer les esprits des lumières de l'Evangile? Il faut toute la haine des ennemis de l'Eglise pour arriver à cet excès d'absurdité dans leurs calomnies. Certes , s'il étoit vrai que nous missions peu d'ardeur à répandre l'instruction parmi les classes pauvres de la société, ce ne seroit pas à nous qu'il faudroit reprocher cette tiédeur; il faudroit en accuser la licence effrénée de la presse, qui attend que les cnfans aient acquis les premières connoissances des lettres pour jeter dans leurs coeurs des semences de révolte et de libertinage. » Nous accuseroit-on de ne pas soutenir de notre influence toutes les méthodes d'enseign. ment ? Nous répondrions que le devoir d'un évêque est d'encourager les méthodes qui favorisent non-sealement les progrès de l'enseignement, mais encore les progrès de la piété; les méthodes qui apprennent aux enfans à porter dans la maison paternelle, non le lon du commandement, mais la soumission et la sim. plicité de leur âge. Ce devoir, nous l'avons rempli peut-être avec irop de fidélité, au gré de nos accusateurs. » Trouveroit-on que nous mettons trop de mystère dans l'exercice de nos fonctions relativement aux petites écoles; que nous nous sone mes trop affranchis des nombreuses formalités aujourd'hui en usage; qu'on ne voit de nous ni rapports sur l'état de l'instruction primaire, ni tableaux de situation des établissemens particuliers; qu'en un mot, nous n'administrons pas assez suivant le langage du jour ? Nous l'a. voucrons avec franchise , nous avions cru jusqu'à présent que, pour inaintenir la discipline et la piété dans les écoles, la surveillance journalière des curés, l'examen sévère des livres à l'usage des enfans, nos visites pastorales, le compte que chaque pasteur est obligé de nous rendre de sa paroisse, que tous ces moyens que nous suggèrent les conciles, les synodes, les statuts des diocèses, ont plus d'eflicacité que des rapports qui ne réforment rien, que des écritures que l'on multiplie sans fcuit comme sans utilité. Nous devons notre temps à l'accomplissement de devoirs trop importans, pour le consumer à remplir des formalités stériles pour le bien et peu conformes à la dignité de notre mission sur la terre. » Peut-être auroit-on désiré que nous eussions porté nos écoles à ce degré de perfection, que les instituteurs catholiques, instruisant des élèves de différentes religions, fissent preuve d'une instruction assez variée et de principes assez flexibles pour espliquer à chacun la lettre de son catéchisme particulier, gardant, au milieu de toutes ces. doctrines qui se combattent, la plus exacte neutralité. Alors l'enseignement primaire eût été dirigé avec cette parfaite modération et cetle scrupuleuse tolérance qué réclame le progrès des lumières. Il est possible, N. T.C. F., que ce soit là le reproche le plus grave que l'on ait à nous faire, mais que, par un reste de pudeur, on n'ose nous adresser ouvertement. Sans insister sur cette accusation, nous devons déclarer que nous mettrons toujours notre gloire à la mériter, et que toutes les lumières qui pourroient jaillir des écoles les plus perfectionnées ne valent pas le sacrifice de sa foi et de sa conscience. » Ainsi, rien dans le régime actuel des écoles ne peut justifier les mesures qui viennent d'enlever aux évêques d'importantes attribntions, pour leur donner en échange certains droits illusoires et une apparence trompeuse d'autorité. » Məis quand le zèle se seroit ralenti dans quelques diocèses, quand il seroit vrai que sur quelques points l'enseignement primaire eût été moins encouragé, n'y avoit-il donc d'autre remède au mal que de dépouiller l'épiscopat d'un droit inhérent à son caractère ? Les saints canons ne fournissoient-ils pas les moyens de rendre à la discipline sa vigueur, au zèle sa première ferveur, à la vigilance toute son activité, sans violer les canons, sans fouler aux pieds les prérogatives les plus légitimes? et, pour rétablir l'ordre légal, falloit-il recourir à des mesures pleines de dispositions contradictoires et dont la confusion décèle assez l'injustice ? » Ici le prélat expose le droit des évêques sur les petites écoles, droit non-seulement inhérent à la nature des choses, mais proclamé par les conciles et reconnu par des arrêts du conseil et même par des arrêts du parlement. Ces arrêts sont rapportés dans les Mémoires du clergé ; après en avoir cité quelque chose, M. de Bonald continue ainsi : « Or, les arrêts des parlemens n'auront-ils done d'autorité que Ra |