Sidebilder
PDF
ePub
[ocr errors]
[ocr errors]

mesures. Au surplus, nous chercherons, ajoute M. de Sainte-Marie, à faire arriver pos plaintes jusqu'au trône, et à les prolonger plus qu'on ne le croit, dans l'espoir que tôt ou tard le Roi, mieux conseillé, rapportera deux ordonnances arrachécs à ses ministres par un parti (!!

La chambre adopte l'ensemble de l'article ser, puis l'article 2, relatif aux différentes contributions directes, et l'article 3 sur des impôts établis en exécution du code forestier.

L'article 4 évalue les recettes pour 1829 à 986, 156,821 fr. La commission propose de mettre 975,008,957 fr. M. le ministre des finances combat cette dernière évaluation. M. Ch. Dupin veut appuyer les calculs de la commission; mais ses détails arithmétiques fatigucnt l'attention de la chambre. M. de Labourdonnaye défend le travail de la commission, il ne peut convenir du déficit que le ministre entend admettre; ce n'est qu'un passif de caisse qu'on ne doit pas appeler ainsi : le seul déficit réel est de 21 millions en 1828, et il ne faut pas y ajouter 16 millions pour 1829.

M. Roy persiste dans son système de présenter l'état des finances, de baser les recettes sur 1827 au lieu des années précédentes, ét de ne vouloir appliquer les 15 à 16 millions de produits des coupes de bois que sur l'année 1830.

M. de la Bourdonnaye réplique. M. Sébastiani et les approbations de la gauche soutiennent le'-mode combattu par l'honorable rapporteur. Les évaluations de la commission pour les produits de l'enregistrement et des contributions indirectes sont mises aux voix et rejetées par une majorité formée des deux parties de la gauche et d'une partie du centre droit.

Le 2, M. le président donne lecture d'une lettre de M, Rallier, député d'Ille-et-Vilaine et doyen d'âge, qui donne sa démission á cause de l'affoiblissement de ses facultés physiques.

On continue la délibération du budget des recettes. La commission propose d'évaluer à 3,818,711 fr. les produits accessoires des coupes de bois portés pour 3,550,000.fr. Le ministre des finances reproduit ses assertions de la veille et persiste dans son évaluation.

M. de St-Albin appuie le chiffre de la commission, mais il est rejeté. La majorité repousse également l'évaluation de 26 au lieu de 23 millions

que

la commission a faite du produit principal des coupes, et de 158,815,343 au lieu de 152,920,000 de recettes des douanes.

M. Lepelletier d'Anlnay demande que le chiffre des produits divers soit augmenté de 1,500,000 fr., par suite de la vente des terrains de la rue de Belle-Chasse. MM. Bourdeau et Roy font observer rien n'est terminé à cet égard.

L'article 5, qui autorise le ministre à créer pour le service de la trésorerie des bons royaux jusqu'à concurrence de 150 millions, est adopté.

Mİ. Dumeylet propose un article additionnel, portant que les budjets qui règlent l'emploi des centimes additionnels seront publiés apnuellement. M. B. Constant appuie cette proposition, en disant que

(1) Voyez l'extrait plus bas.

que

les conscils-généraux, de la manière dont ils ont été nommés, ne lui inspirent pas assez de confiance. (Murmures à droite.) M. le ministro de l'intérieur dit qu'on ne doit pas attaquer des hommes honorables, dont plus de 200 d'ailleurs siègent dans cette chambre, mais qu'il sera possible que l'on s'occupe de réorganiser ces conseils;. quant à l'amendement, M. de Martignac regrette qu'il ne lui ait point été communique, et déclare qu'il n'est pas assez informé pour y consentir. Il est adopté ensuite à une foible majorité, après deux épreuves douteuses.

M. Delessert propose un autre amendement pour obliger le Trésor à réserver une partie des bons royaux pour les caisses d'épargnes. M. le ministre des finances respecte ces louables intentions, et annonce que le Trésor se prêtera aux vues de bienfaisance de M. Delessert.

La chambre adopte ensuite l'article 6 et dernier de la loi, qui interdit toutes contributions directes ou indirectes autres que celles qu'elle spécifie, à l'exception des centimes facultatifs que les conseilsa généraux sont autorisés à voter pour dépenses d'utilité départementale.

Op procède au scrutin sur l'ensemble de la loi des voies et moyens, et elle passe à la majorité de 294 contre 34.

M. le président annonce que la chambre aura à s'occuper, si l'on est en nombre, de la délibération de l'accusation des ministres, du projet de loi relatif à la dotation de la pairie, de la proposition de M. G. de Larochefoucauld sur le conseil d'Etat, et de celle de M. de Puymaurin sur les droits d'octroi.

Le 4, trois feuilletons de pétitions étoient à l'ordre du jour : la plupart rouloient sur des intérêts particuliers.

Quoiqu'il n'y ait à peine que 60 députés, M. Royer-Collard ouvre la séance à 2 heures, et fait lire le procès-verbal. M. de Marlignac est seul au banc des ministres.

Une heure se passe sans qu'il ne vienne d'autres membres, la plu. part ayant déjà repris la route de leurs départemens. M. le président se lève, et dit :

a Messieurs, il est manifeste que la chambre n'est pas en nombre pour délibérer, même sur des pétitions. Il n'est pas à présumer quoi nous soyons en plus grand nombre demain : je préviens donc la chambre qu'elle ne se réunira que lorsqu'elle sera convoquée à domicile. » La séance est levée.

Dans la séance du premier août, M. de Sainte-Marie, député de la Nièvre, a parlé sur les ordonnances et sur le régime universitaire, nous citerons un fragment de son discours :

« Je viens répondre cu deux mots à ce qu'a dit, mercredi dernier, M. le ministre de l'intérieur, dans sa réplique à mon honorable ami M. Duplessis de Grénédan. Si les grâces de l'élocution pouvoient suppléer à la solidité des argumens, nous serions convaincus...... Il a été constaté pour le gouvernement, a dit le ministre, que los lois

[ocr errors]

ciations prohibées, et les lois de l'Université étoient violées. Puisqu'on répète sans cesse les mêmes argumens, il faut bien répéter la même réponse. Où sont les lois qui prohibent les associations, ou sont les lois de l'Université ? La loi ne reconnoit pas les congrégations religieuses : ne pas reconnoitre est-ce prohiber?

» Je débe de trouver ce mot dans aucune loi, et en effet, dans quoi consiste une congrégation religieuse non reconnue ? Dans des engag mens de conscience secrets; comment la loi pourroit-elle prohiber de telles choses ? Mais si de pareilles lois existoient, pourquoi ne les faites vous pas exécuter ? La France est couverte d'association de tous les genres, et comment expliquer dans le royaume trèschrétien cette préférence de rigueur pour les associations catholiques, et cette tolérance pour toutes les autres ?

» Les circonstances, dites-vous, rendoient cette mesure nécessaire, voilà une raison; mais puisque vous reconnuissez que cette mesure étoit importante et touchoit à des intérêts délicats, 'même insamniables , il semble que, dans un moment où l'on parle tant de franchise et de vérité, il auroit été bon d'entrer dans quelques détails sur ces circonstances, dont tout le monde ne paroît pas également frappé. Cetie raison, la seule que vous puissiez donner, a quelque chose de vague et de mystérieux, qui ne satisfait pas tous les esprits. »

et

Vie du bienheureux Alphonse Rodriguez, béatifié en 1825( 1 ). Alphonse Rodriguez, né à Séville le 25 juillet 1531, étoit fils d'un marchand, et exerça d'abord le négoce de son père. Il se maria, perdit sa femme au bout de quelques années, et deux enfans qu'il avoit eus d'elle. Des revers de fortane l'obligèrent de quitter le commerce : il se donna lout entier à la piété, et, en 1571, il entra comme frère ou coadjuteur temporel dans la compagnie de Jésus. I lit son noviciat à Valence, et fut envoyé ensuite à Majorque, où il résida jusqu'à sa mort. C'est là que, pendant plus de quarante ans, il donna l'exemple des plus hautes vertus. Sa ferveur, son humilité, son esprit de pauvreté et de mortification, furent récompensés par des faveurs signalées. Sa charité parut avec éclat dans des circonstances malheureuses , et, entr'autres, dans une épidémie qui régna à Majorque. Il mourut le 31 octobre 1617, dans une grande réputation de sainteté, qui fut attestée par des miracles. On informa sur ces faits , ainsi

que sur ses vertus, et les procédures, tour à tour abandonnées et reprises, furent terminées par deux décrets, l'un de Clément XIII, du 20 mai 1760 , qui déclare l'héroïme des vertus d’Alphonse ; l'autre de Léon Xll, du 31 juillet 1824, qui déclare constans deux iniracles opé.

l'intercession du bon religieux. Le 29. septembre 1824, le sou. (1) In-12, prix, 2 fr. 25 c. et 3 fr. 25 c. franc de port. A Lyon, chez Rusand,'à Paris, chez le même, rue Pot-de-Fer, et au bureau de ce journal.

rés par

400 verain pontife prononça que l'on pouvoit procéder sûrement à sa béatification, et la cérémonie eut lieu le 19 juin 1825, comme nous l'avons raconté dans le temps.

La Vie que nous annonçons a été rédigée d'après les matériaux les plus authentiques : on s'est servi de la Vie écrite par le Père Archangeli, et réimprimée à Rome en 1825; de celle écrite en latin par le Père Jauin, et publiée à Lyon en 1648, et de celle du Père de Boissieu, publiée aussi à Lyon. Le nouvel'éditeur s'est attaché à faire un ouvrage édifiant et instructif. Il examine, dans sa préface, le degré de confiance qu'on doit accorder aux faits surnaturels, et à la fin du volume il donne l'histoire de cinq miracles opérés dans ces derniers temps à Aix, à Saumur, à Laval et à Lyon. Nous mentionnerons rapidement ces faits.

Le premier regarde un ecclésiastique qui n'est pas nommé dans l'ouvrage, mais que l'on sait être M. Rondeau. Il étoit atteint d'une vomique, et condamné par les médecins : il fut guéri subitement, le 19 janvier 1826, à la suite d'une neuvaine faite lorsque l'on solennisa à Aix la béatification d'Alphonse. Ce miracle a été constaté par une enquête , et l'ecclésiastique, objet de cette faveur du ciel, continue à se livrer au ministère. La Sæur Saint-Joseph, religieuse hospitalière de Saumur, fut aussi guérie subitement, le 7 mars 1826, à la suite d'une neuvaine au bienheureux. On cite deux miracles opérés à Laval; l'un sur Jean Hamé, atteint d'une surdité complète; l'autre sur Perrine Roux, femme Tarrière , qui avoit l'os du bras carié. A Lyon, la Sæur Saint-Luc, religieuse de Saint-Charles , a été guérie égale. ment, en 1826, d'une paralysie qu'on croyoit sans remède.

Ces faits récens ajoutent un nouvel intérêt à cette Vie, qui est sagement écrite. On dit que l'auteur est un de ceux qui doivent leur guérison à l'intercession du bienlıcureux.

[ocr errors]
[ocr errors]

2

AVIS. Ceu de nos Souscripteurs dont l'abonnement expire le 12 août sont priés de le renouveler de suite , afin de ne point éprouver de retard dans l'envoi du Journal. Cela est d'autant plus' urgent pour ceur qui en font la collection, qu'ils pourroient, par un plus long retard, nous mettre dans l'impossibilité de leur donner les premiers numéros du réabonnement.

Ils voudront bien joindre à toutes les réclamations, changement d'adresse, réabonnement, la dernière adresse imprimée, que l'on reçoit avec chaque numéro. Cela évite des recherchés, et empêche des erreurs.

Ce Journal paroit les mercredi et samedi de chaque semaine; prix pour la France 8 francs pour trois mois, 15 francs pour six mois, et 28 francs pour l'année, franc de port : POUR LES PAYS ÉTRANGERS, la Suisse exceptée, 9 francs 50 cent. pour trois mois, 18 francs pour six mois et 33 francs pour l'annee. Chaque trimestre formant uu volume, on ne peut souscrire que des 12 février, 12 mai, 12 aout et 12 novembre, époques où commence chaque volume. Les lettres et envois d'argent doivent être affranchis et adressés à M. Ad. LE CLERB, au bureau de ce journal.

Manuel d'un jeune prétre, ouvrage dédié au jeune clergé

sous les auspices de M. l'évêque de Montpellier (1).

[ocr errors]
[ocr errors]

a

L'auteur de cet ouvrage n'y a point mis son nom, mais nous savons que c'est M. l'abbé Bastet, chanoine et grandvicaire de Montpellier. Cet ecclésiastique, qui a exercé longtemps le ministère, et qui a dirigé pendant plusieurs années le grand séminaire du diocèse, a voulu rendre son expérience utile au jeune clergé. Il est touché de la situation et de l'embarras d'un jeune prêtre lancé, au sortir de l'ordination, à travers toutes les difficultés du ministère, astreint à des rapports habituels avec le monde, obligé de se décider dans des cas épineux, et exposé à perdre dans ses devoirs extérieurs l'esprit de recueillement et de ferveur qu'il a dû puiser au séminaire. L'auteur a donc cru devoir offrir aux ecclésiastiques un recueil d'avis, de règles, d'instructions et de maximes propres à les guider dans leurs délicates fonctions.

Son ouvrage est en quatre parties, dont la première traite de la conduite publique et privée d'un jeune prêtre. L'auteur entre sur ce point dans tous les détails, il suit le jeune prêtre dans ses rapports avec ses parens, ses paroissiens, ses domestiques. Il examine quels défauts sont plus à craindre pour lui, quelles vertus sont plus nécessaires, comment il doit se comporter à l'égard des abus et des désordres. Il montre la nécessité de l'étude, des exercices et des lectures de piété, de la méditation, etc. : La seconde partie a pour objet les sacremens. L'auteur rappelle, entr'autres, les principales questions qui peuvent s'élever sur le baptême, sur la confirmation, sur la pénitence, sur l'eucharistie; il a un petit traité d'embryologie sacrée, ou considérations sur les dangers de salut que court un enfant par la privation du baptême. Il s'étend sur la préparation à la première communion, sur les qualités et les

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

(1) 2 vol. in-8°. A Montpe!lier, chez Séguin, et à Paris, au bureau de ce journal.

Tome LVI. L'Ami de la Religion et du Roi. Сс

« ForrigeFortsett »