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Distinction des

transition diffi

pencher vers la première dont on connaît déjà plusieurs exemples; ainsi la vallée de l'Aragon, depuis Jaca jusqu'à une petite distance de Sanguesa, dont la direction est la même que celle des Pyrénées, est cependant postérieure au dépôt des terrains tertiaires. Elle a donc été ouverte dans une ancienne fracture formée par suite du soulèvement des Pyrénées.

Cette similitude de caractères et de direcdeux terrains de tion des couches rend donc la distinction des cile à l'extrémité terrains de transition difficile et incertaine à O. de la Breta-l'extrémité ouest de la Bretagne; cependant je

gne.

suis convaincu que cette division existe; la raison principale sur laquelle je me fonde est que les grès blancs qui forment dans toute la Normandie les couches inférieures du système silurien, sont en Bretagne supérieures à une assise de schiste très-puissante. Il est donc probable qu'ils marquent dans cette partie ouest de la Péninsule la séparation des terrains, et que tout ce qui est au-dessous appartient à l'étage cambrien; la nature des couches est en rapport avec cette division. En outre il existe dans plusieurs localités un poudingue à gros galets de quartz et de roches feldspathiques fort analogue à ceux de Ploërmel, poudingue qui forme probaSéparation blement la partie inférieure du grès. On le voit rémarquée par gner à la limite méridionale de la montagne Noire, les grès.

notamment près de Gourin; il se représente aussi au pied des montagnes d'Arrée près d'Huelgoät, et on le retrouve jusque dans la mine qui porte ce nom, D'après des indications que M. Juncker, directeur de cet établissement, m'a données, il y existe même une différence dans la stratification des couches de poudingue et de schiste sur lequel

il repose; la différence entre les deux terrains serait donc alors marquée dans cette localité, à la fois, par la nature des roches, la différence de stratification, et la présence des poudingues et des grès.

Le schiste des montagnes d'Arrée est verdâtre, schiste des monluisant et satiné. Il est très-esquilleux et contient tagnes d'Arrée. des macles fort petites, mais souvent visibles. Ce schiste est très-fissile, il est même exploité sur toute la lisière nord de cette chaîne, par un grand nombre de petites carrières, mais les ardoises qu'il fournit sont toujours grossières; au milieu de ce schiste, il existe de petites veines et même des couches en général peu puissantes, d'un quartz compacte schisteux et esquilleux, que je crois être un grès à grains très-fins. Sa cassure et ses caractères extérieurs le différencient entièrement du grès des montagnes Noires qui appartient au terrain silurien. Il correspond au schiste siliceux des Pyrénées. Dans les montagnes d'Arrée il existe bien aussi du grès semblable à celui des montagnes Noires, mais il est dans une position entièrement différente; il forme Masses de grès ordinairement des masses assez puissantes, comme vrir le schiste. hors de place; néanmoins la disposition générale de ces masses fait présumer qu'il repose sur les schistes anciens; le mont Saint-Michel, à l'Ouest de la Feuillée, est couronné par de ces masses de grès dont la stratification est incertaine. Nulle part je n'ai pu les voir intercalés dans le terrain, et je crois qu'elles se trouvent dans une position analogue au grès de la montagne du Feubusquet dont j'ai parle plus haut, c'est-à-dire qu'elles sont des témoins d'un chapeau de grès qui couvrait autrefois ces sommités. M. Adrien Paillette, qui a présenté à l'Académie des sciences,dans sa séance du

paraissant recou

30 juin 1836 (1), un mémoire, sur les terrains des environs de Poullaouen, ainsi qu'une carte trèscirconstanciée des terrains de cette contrée, annonce qu'il a observé plusieurs fois le grès blanc en stratification discordante sur les schistes anGrès et schistes ciens. Cette observation confirmerait d'une ma

Noires.

des montagnes nière positive la conclusion que la disposition des masses de grès m'a conduit à admettre.

Dans les montagnes Noires, les circonstances sont différentes : le grès blanc est véritablement en stratification concordante avec le schiste, et nul doute qu'il n'existe du schiste appartenant au terrain silurien, tel est celui que l'on voit à la crête des montagnes Noires, et dont la direction est E. 10° N., O. 10° S.; cependant je crois que, dans cette localité, le grès et le schiste représentent en général des terrains différents posés l'un sur l'autre en couches parallèles, disposition que l'on retrouve habituellement dans les formations secondaires.

Les différents exemples qui précèdent, me paraissent prouver jusqu'à l'évidence la nécessité de faire une division dans les terrains de transition de la Bretagne et de la Normandie; les schistes et les grauwackes schisteuses qui forment une assise constante au-dessous des grès doivent être regardés comme constituant un terrain particulier. Dans la plupart des localités, la différence de stratification pose une limite certaine, entre ce terrain et celui qui le recouvre; lorsque ce caractère important n'existe pas, la direction des couches, et seulement même leur position relative, suffit pour distinguer les deux étages des terrains de transition.

(1) Compte rendu de l'Académie, 1er semestre 1836, pag. 529.

RÉSULTATS PRINCIPAUX

Des expériences faites dans le laboratoire de chimie de Vesoul, pendant l'année 1837;

Par MM. THIRRIA et EBELMEN, Ingénieurs des mines.

TRAVAUX DE M. THIRRIA, INGÉNIEUR EN CHEF DES MINES. 1o Essais de bois desséchés.

Les bois desséchés qui ont été examinés étaient de deux sortes : les uns, de couleur brune, provenaient de bois d'essences diverses, coupés depuis un an au moins, et conservés dans des hangars avant la dessiccation; les autres, de couleur jaunâtre, provenaient de bois d'essences diverses, coupés tout récemment, et desséchés peu après leur transport à l'usine. Leur dessiccation, qui exige trois ou quatre jours, se fait dans de grands séchoirs en briques, qui reçoivent les gaz en partie désoxygénés sortant des hauts-fourneaux et des foyers d'affinerie. Les premiers, ceux de couleur brune, avaient perdu aux séchoirs 35 p. 0/0 de leur poids, et 10 p. 0/0 de leur volume; et les autres, ceux de couleur jaunâtre, avaient perdu 40 à 45 p. 0/0 de leur poids, et 8 à 9 p. 0/0 de leur volume. La dessiccation avait donc enlevé à ces bois, outre leur eau hygrométrique, une partie de leur eau de combinaison.

Les essais ont eu pour objet de déterminer la quantité de chaleur que peuvent développer les combustibles ainsi préparés. Ils ont été faits sur 1 gramme de sciure de chaque espèce de bois qu'on a mélangé avec 30 grammes de litharge.

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Il en résulte 1° que les bois desséchés bruns ont un pouvoir calorifique plus grand que les bois desséchés jaunâtres, qui provenaient pour la plupart de bois coupés peu avant la dessiccation, de sorte qu'il serait avantageux de laisser le bois tout à fait vert plus longtemps dans les séchoirs que le bois déjà séché à l'air, afin qu'il parvienne également à l'état de bois brun; 2° que les bois desséchés, d'essences dures, ont un pouvoir calorifique plus grand que les bois d'essences tendres; 3° que le maximum du pouvoir calorifique des bois desséchés par le procédé en usage dans la HauteSaône, correspond à celui de la fibre ligneuse desséchée à 100° ou à 0,52 de carbone, puisque le carbone pur produit avec la litharge 34 fois son poids de plomb; 4° enfin, que le pouvoir calorifique moyen de ces bois desséchés est moitié au plus de celui du charbon ordinaire, qui produit 29 à 30 parties de plomb avec la litharge.

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