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EXTINCTION DE LA MENDICITÉ.

TONNERRE.

Le premier établissement créé dans le département de l'Yonne par le désir de faire cesser la mendicité en assurant aux pauvres les secours dont ils ont besoin, s'est formé dans la ville de Tonnerre en 1830, sous les auspices des administrations charitables, avec les ressources combinées des établissements de bienfaisance et des quêtes à domicile. Les mesures prises se trouvent résumées dans un arrêté du Maire de Tonnerre du 5 janvier 1830, dont voici les dispositions :

Art. 1er. A partir de ce jour, chaque année, dans les premières quinzaines des mois de janvier et juin, il sera fait dans cette ville, par les personnes que nous désignerons, une quête à domicile, dont le produit sera destiné à l'extinction de la mendicité.

Art. 2. Les fonds distribués chaque année par les libéralités de l'hospice et du bureau de bienfaisance, devant continuer à recevoir les mêmes destinations qu'ils ont eues jusqu'à ce jour, ceux produits par les quêtes seront spécialement affectés à procurer aux familles indigentes, que les bienfaits des administrations de charité n'ont pu arracher à la mendicité, et dont la position malheureuse est ou sera constatée, un secours additionnel soit en nature, soit en argent, équivalant au moins à ce qu'elles reçoivent habituellement de l'aumône.

Art. 3. Dans le but d'obvier aux désordres qu'entraîne l'oisiveté, et d'augmenter les fonds destinés à soulager la classe mendiante, nous nous, réservons, selon les circonstances, d'exiger des mendiants valides secourus et manquant d'ouvrage, des travaux d'utilité publique; et des mendiants infirmes, mais non entièrement incapables de travail, de menus ouvrages dont le produit en bonification tournerait au profit du fonds spécial.

Art. 4. Les secours qui seront accordés tant sur le fonds spécial des quêtes que sur ceux des administrations charitables, seront immédiatement retirés à ceux des mendiants qui, sans motif reconnu valable, refuseraient de travailler.

Art. 5. Ces secours seront également retirés á ceux des mêmes indigents qui, à dater du lundi 11 janvier, seront trouvés mendiant soit dans la ville de Tonnerre, soit dans tout autre commune voisine.

Art. 6. Indépendamment des mesures ci-dessus, tout individu qui mendierait à Tonnerre, à partir dudit jour 11 janvier, será arrêté par les agents de la force publique, et amené devant nous. S'il appartient à la ville, il recevra, pour la première fois, l'avertissement qu'en cas de récidive il sera poursuivi conformément aux articles 274, 275, 276 et suivants du Code pénal, selon les cas. Si cet individu appartient à une commune étrangère, il sera conduit aussi pour la première fois par la gendarmerie, jusqu'au lieu de son domicile, devant l'autorité locale, qui lui fera connaître les peines qu'il encourrait en cas de récidive; lesquelles sont rappelées dans l'arrêté de M. le préfet du 10 mai 1817.

Art. 7 Le commissaire de police, et les agents de la force publique, sont chargés de tenir la main à l'exécution du présent arrêté, qui sera imprimé, publié et affiché, afin que personne n'en ignore.

CHABLIS.

Le 15 juillet 1835, M. Poullain, maire de Chablis, fit arrêter par le bureau de bienfaisance nouvellement organisé un règlement qui fut approuvé par M. le préfet le 7 août suivant, et qui avait notamment pour but d'éteindre la mendicité.

Des souscriptions volontaires et un secours de la reine ayant offert des ressources suffisantes, M. le maire fit publier et afficher qu'il était défendu de mendier, et que les pauvres, au lieu de se présenter aux portes tous les lundis, devraient aller les mêmes jours à la mairie pour recevoir l'aumône.

On a envoyé aux écoles les enfants qui, suivant l'habitude, mendiaient avec leurs

parents.

On a donné à chaque pauvre une somme égale à celle qu'il recevait auparavant par les aumônes isolées.

COMICES AGRICOLES.

Le premier comice agricole établi dans le département est celui de Toucy, qui a été institué le 1er mars 1834.

Le comice agricole de Sens a commencé d'exister au mois de novembre 1834.
Le comice de Saint-Fargeau n'a été fondé que le 14 novembre 1835.

Ces associations, dont il est à désirer que le nombre s'augmente, ont pour but principal de propager les meilleurs procédés d'agriculture, et d'encourager et de récompenser les efforts faits pour augmenter les produits agricoles ou pour diminuer les frais d'exploitation.

Les membres des comices agricoles sont volontairement unis par l'adoption de certains statuts, tiennent des assemblées périodiques et distribuent des encouragements et des récompenses sur le produit de leurs propres souscriptions; et des subventions que le conseil général du département leur alloue.

Comice de Toucy. Président, M. Roché. - Secrétaire, M. Arrault fils.
Comice de Sens. Président, M.Vuitry. Secrétaire, M. Deslions-Dufour.

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Comice de Saint-Fargeau. Président, M. Bourgoin.

Secrétaire, M. Couillaut.

CAISSES D'EPARGNES.

Le Conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1834, vota, sur la proposition du préfet, une somme de 3000 fr. pour être distribuée, 600 fr. à chacune des caisses d'épargnes qui seraient fondées dans les chefs-lieux d'arrondissement.

La ville de Sens fut la première qui répondit à cet appel. L'erdonnance royale qui approuve les statuts de la caisse d'épargnes de cette ville est sous la date du 27 décembre 1834, et les opérations purent commencer avec l'année 1835.

Cependant la ville d'Auxerre prenait aussi ses mesures pour la fondation d'un semblable établissement dont les statuts furent approuvés par ordonnance du 30 juin 1835.

Enfin une caisse d'épargnes a été établie à Avallon, et l'ordonnance qui la concerne est du 19 juillet 1836.

Une grande uniformité a présidé à l'organisation des caisses d'épargnes; celles qui existent dans le département ont des règlements presqu'entièrement identiques. Toutes trois doivent leurs premières ressources aux souscriptions offertes par des particuliers. Les souscripteurs ou bienfaiteurs des caisses d'épargnes prennent le nom de fondateurs, lorsque leurs dons s'élèvent à 25 fr. pour Sens et Auxerre, et à 20 fr. pour Avallon. Les fondateurs prennent part à la nomination des administrateurs et entendent, chaque année, le compte rendu des opérations de la caisse.

Six administrateurs nommés par les fondateurs, et trois par le conseil municipal, forment, sous la présidence du maire, le conseil d'administration de la caisse. Leurs réunions ont lieu le premier vendredi de chaque mois. Un agent comptable ou caissier nommé par eux, reçoit et rembourse les fonds déposés, en est responsable, les place au trésor et fournit un cautionnement.

Toute personne peut déposer à la caisse d'épargnes le produit de ses économies. On ne reçoit pas moins de 1 fr. ni plus de 300 fr. chaque fois. Les dépôts se font à la mairie, entre les mains de l'agent comptable assisté d'un administrateur, à Auxerre et à Sens tous les dimanches et les lundis de 10 heures du matin à 1 heure du soir, et à Avallon tous les dimanches seulement, de 11 heures à 2 heures. Les personnes qui ne peuvent se rendre à la caisse, peuvent faire déposer par un représentant.

On remet à chaque personne déposant pour la première fois, un livret sur lequel on inscrit toutes les sommes qu'elle verse à la caisse ou qu'elle en retire. L'argent placé à la caisse produit 4 p. o/o d'intérêt. On peut le retirer quand on en a besoin, en prévenant le caissier quinze jours d'avance.

Voici l'état de situation des caisses d'épargnes de Sens et d'Auxerre au 30 septembre 1836.

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Caisse d'épargne d'Auxerre. (M. Champenois, caissier.)

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Caisse d'épargne de Sens. (M. Gâteau aîné, caissier.)

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SECTION II.

ADMINISTRATION ECCLESIASTIQUE.

DIOCÈSE DE SENS.

Auxerre, Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Langres et Autun. L'Archevêque de Sens a pour suffragants les évêques de Troyes, Nevers et Moulins. Mgr. JEAN-JOSEPH-MARIE-VICTOIRE DE COSNAČ, Archevêque de Sens, d'Auxerre, Primat des Gaules et de Germanie.

Vicaires généraux, MM.

De Launay de Vaudricourt.

Pro-vicaires généraux, MM.

évêque

Fortin, curé de St-Etienne d'Auxerre.
Moreau, curé d'Avallon.

Secrétaire général.

Sergent, curé de Vézelay.

Collinot, desservant de Lavau.

Aimé Petitier.

Darcimoles.

Salmon

Bidault.

Grapinet, chanoine.

CHAPITRE

DIOCÉSAIN.

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Santigny, dess. de S.-Martin d'Avallon.

Bruchet, vicaire général de Tours.

Fortin, curé d'Auxerre.

Carlier, curé de S -Maurice de Sens.

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Nombre des prêtres ordonnés en 1836 : 23.

SÉMINAIRE DIOCÉSAIN.

Le nombre des élèves, en 1836, est de 95, parmi lesquels il y a 87 boursiers du gouvernement, 23 à bourse entière et z4 à demi-bourse seulement.

MM. Bidault, chanoine et vicaire général, | Dangauthier, professeur de dogme, supérieur.

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L'enseignement comprend le françois, le latin, le grec, l'histoire, la géographie, l'arithmétique, l'algèbre et la géométrie.

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M. FORTIN, pro-vicaire général, archi-Mige, Leclerc.
prêtre, curé à St.-Etienne, cathédrale.
MM. Mazuc et Puech, vicaires
LARFEUIL, curé à Saint-Pierre.
MONNOT, curé-doyen à Saint-Eusèbe.
Droit, vicaire.

Boutrais, chapelain de l'Hôtel-Dieu.

Fourrier, chapelain à l'Hôpital Général.
Canton d'Auxerre (est).

Augy, MM. Troué.
Bailly, N.

Champs, Desruaulx.

Quennes, Paoli,

Saint-Bris, Dufour.

Venoy, N.

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Irancy, Compère.

Canton de Coulange-sur-Yonne.
Coulange-sur-Yonne, MM. DONdaine.
Andryes, Gibier.
Crain, N.
Estais, Berlin.

Festigny, Dondaine.
Fontenay, Gaben.

Lucy-sur-Yonne, Moreau.
Mailly-Château, Huchard.

Merry-sur-Yonne, Huchard.

Trucy-sur-Yonne, N.

Canton de Courson.

Courson, MM. QUERQUELIN.

Chastenay, Suisse.
Fouronnes, Gumalde.

Druyes, Villain.

Lain, Boissonnade.

Merry-Sec, Leclerc.

Molesmes, Pouillot.

Mouffy, Paoli.

Ouaine, Adnot.

Sementron, Boissonnade.

Taingy, Adnot.

Canton de Ligny-le-Châtel.

Ligny-le-Châtel, MM. BRIGAND.
Bleigny-le-Carreau, Brelet.

La Chapelle-Vaupelleteigne, Vallot.
Lignorelles, Delorme.
Mérey, N.

Montigny-le-Roi, Letteron.

Pontigny, Sicardy.

Rouvray, Coullaut.

Varennes, Vallot.

Venouse, Coullaut.

Canton de Saint-Florentin.

St.-Florentin, MM. VOIRIN.

Avrolles, Charpentier.

Bouilly, Boucheron.

Chéu, Niel.

Germigny, Paillet.

Jaulges, Ladrée.

Rebourceanx, Leblanc.

Vergigny, Pascal de l'isle.

(*) Les noms des Curés sont en lettres petites capitales, ceux des Desservants en italiques, et ceux des Desservants bineurs en lettres romaines.

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