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à 1831, que j'ai passés, le premier à Corinthe et les deux autres à Nauplie, le thermomètre est à peine descendu à zéro, et je n'ai vu que des gelées blanches. La neige a cependant séjourné quelques jours à Corinthe, pendant le premier de ces hivers; mais les trois hivers de 1833 à 1834, de 1834 à 1835, et de 1835 à 1836, que j'ai passés à Athènes, ont été plus rigoureux, et le thermomètre est descendu à 3 et 4° centigrades au-dessous de zéro, et la neige a séjourné quelques jours dans la ville pendant le dernier de ces hivers. On serait porté à croire, d'après cela, que le climat d'Athènes est moins doux que celui de Nauplie. On doit cependant faire remarquer que les habitants d'Athènes regardaient ces trois hivers comme extraordinaires, et disaient que les Bavarois leur avaient apporté le froid de leur pays.

» Dans les hivers ordinaires, le thermomètre descend rarement au-dessous de zéro, et dans les plus froids, il descend à — 3 ou — -4°.

» Il est fort rare de voir de la neige dans les plaines basses: je n'en ai vu que deux fois sur six hivers; mais dans les hautes montagnes de 1800 mètres à 2500 mètres, elle commence ordinairement à tomber vers le milieu d'octobre. Ces premières neiges fondent, et ce n'est ordinairement que dans la seconde quinzaine de novembre, que les hautes montagnes se couvrent de neige. Les dernières neiges tombent ordinairement en mars; mais il en tombe quelquefois en avril. Il n'y a point de neiges perpétuelles dans les hautes montagnes de la Grèce; elles fondent entièrement pendant l'été.

>> La chaleur est assez soutenue en Grèce pendant l'été, et s'élève presque tous les ans au maximum de 40° centigrades (en 1828, 40°,5 à Nauplie; en 1833, 40°,6 à Athènes). Mais cette température ne s'observe qu'un ou deux jours dans l'année, encore pas tous les ans. Il n'est cependant pas rare de voir le thermomètre (centigrade) dépasser tous les jours 30° pendant les mois de juillet et d'août. Comme les nuits ne sont pas fraîches en Grèce pendant ces deux mois, et qu'il n'y a presque jamais de pluie pour rafraîchir le temps, la chaleur serait accablante, sans le vent de mer que l'on a presque tous les jours vers le milieu de la journée, et qui produit un effet tel, que l'on souffre quelquefois plus de la chaleur entre 7 et 8 heures du matin, que vers midi, lorsque le vent de mer est arrivé.

Il ne pleut presque jamais en Grèce pendant l'été. A partir du 1er mai jusqu'au 1er octobre, il y a une sécheresse extraordinaire, et les mois de juillet et d'août se passent souvent sans un jour de pluie.

» Les pluies ont lieu l'automne, l'hiver et le printemps, et c'est à la fin de l'automne et au commencement de l'hiver que tombent les fortes pluies, qui renversent quelquefois des maisons, à la vérité mal construites. Décembre et février sont ordinairement les deux plus vilains mois de l'année; le mois de janvier est souvent assez beau.

» Livadia, ville située au pied nord de la chaîne de l'Hélicon, passe pour un lieu où il pleut fréquemment, et j'ai été à même d'en faire la remarque (quoique j'y aie vu faire une procession pour avoir de la pluie en mai 1834). Il pleut aussi plus souvent à Thèbes que dans l'Attique; cela vient sans doute de ce que la chaîne de montagnes formée par le Cithéron et le Parnès, garantit l'Attique des nuages venant du Parnasse, ou des montagnes de l'Eubée, et que ces nuages également arrêtés au nord par la chaîne qui joint le mont Messapius à l'OEta, sont maintenus dans la Béotie, et occasionent souvent des pluies à Thèbes et à Livadia. » Il pleut encore souvent dans la partie nord de l'Eubée dans les environs des villages de Mendoudi et Achmet-Aga, situés au pied nord de la chaîne qui joint le Delphi aux monts Kandili. On remarque que cette chaîne arrête les nuages venant du nord ou du nord-est, et qu'il pleut souvent au nord de la chaîne, tandis qu'il fait beau au sud.

» On remarque aussi que la neige séjourne bien plus long-temps sur les montagnes dont on vient de parler, que sur celles de pareille hauteur sur le continent. Ainsi le Delphi élevé de 1745", conserve sa neige aussi long-temps que le Parnasse élevé de 2459".

Il paraîtrait aussi d'après le résumé des observations météorologiques qui suit cette note qu'il pleut plus souvent en Morée, que dans l'Attique.

>> Les orages sont rares l'été, excepté dans les hautes montagnes, et c'est à la fin de l'automne et à l'entrée de l'hiver, qu'ont lieu les grands orages accompagnées de fortes pluies. On ne peut cependant pas dire que les orages soient fréquents en Grèce; la grêle, aussi, y est rare.

» Les nuages sont peu nombreux dans la belle saison; ain si il n'est pas extraordinaire de voir un mois entier sans nuages, excepté dans les hautes montagnes, où ils sont cependant bien plus rares que dans les montagnes de la France. On remarque que le Saint-Élie d'Oro, et le Delphi, montagnes les plus remarquables de l'Eubée, sont presque constamment couverts de nuages.

>> On observe généralement, dans les villes près de la mer, que la nuit, on a de petites brises de terre, dont profitent les marins pour mettre à

la voile, tandis que le jour vers 9, 10 ou 11 heures du matin, arrive la brise de mer, qui est souvent assez forte et rend la chaleur de l'été supportable.

» Dans certains golfes on observe aussi des périodicités de vents; dans le golfe de Lépante, il règne souvent des vents très forts, vers les châteaux où le golfe est très étroit. Ces vents restent quelquefois plusieurs jours du même côté, et avec une telle force que les bâtiments ne peuvent se hasarder à passer le détroit.

» Pendant l'été les vents sont fréquemment de la région du nord à l'est; ils durent quelquefois quinze jours, un mois, sont très chauds et paraissent occasioner des maladies. C'est par un vent du nord constant, qu'est venue l'espèce d'épidémie qui régna à Athènes en 1835; les vents du sud au contraire rafraîchissent l'air et sont sains. >>

GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. Résultats de quelques mesures de hauteur en Grèce. (Communication de M. PEYTIER.)

<< Il résulte des opérations géodésiques exécutées en Grèce, que les golfes d'Égine, de Corinthe, de Nauplie, de Marathonisi, et la mer vers les îles Ioniennes, sont de niveau. »

Voici les hauteurs, déterminées trigonométriquement, d'un certain nombre de montagnes :

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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.- Hauteurs des nuages dans les Pyrénées, pendant l'été de 1826. (Communication de M. le capitaine d'état-major PEYTIER.)

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MM. Peytier et Hossard, ont obtenu ces différentes déterminations, à l'aide des hauteurs, précédemment mesurées, des pics auxquels les nuages étaient tangents par leurs surfaces supérieure ou inférieure. Le 29 septembre 1826, près de Saint-Jean Pied-de-Port, les deux observateurs se trouvèrent placés de manière à voir au même moment les deux surfaces opposées d'un nuage;

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Le lendemain 30 septembre, le plan inférieur du nuage paraissait à.

Le plan supérieur à......

D'où, épaisseur totale du nuage..

MÉTÉOROLOGIE.

600 1450

850 mètres

Diamètre des Halos. (Communication de
M. PEYTIER.)

Le 21 juillet 1826, M. Peytier se trouvant en station géodésique sur le Pic du Midi de Bigorre, à la hauteur de 2877 mètres sur le niveau de la mer, vit deux Halos autour du soleil. En mesurant leurs rayons à l'aide d'un théodolite, M. Peytier trouva :

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PHYSIQUE DU GLOBE.Aurores Boréales. (Extrait d'une lettre de M. de HUMBOLDT à M. ARAGO.)

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«Quoique tes observations sur l'influence qu'exercent les aurores >> boréales, même dans les lieux où elles ne sont pas visibles, n'aient plus >> besoin de confirmation, tu apprendras cependant avec quelque intérêt, le »> fait suivant que M. Gauss a inséré dans le Journal Astronomique de » Schumacher, no 276. Le 7 février 1835, les variations de direction dans l'aiguille magnétique horizontale de Gottingue, surpassèrent tout ce que » M. Gauss avait vu jusque-là: elles s'élevèrent à 6 minutes en arc en une >> minute de temps! Eh bien! ce même 7 février, M. Feld, professeur de physique à Braunsberg (Prusse orientale ), observait une belle aurore bo>> réale qu'il a décrite dans le journal de Poggendorf: »

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ZOOLOGIE.

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*

Amphicora sabella Infusoires fossiles. (Extrait d'une lettre de M. DE HUMBOLDT à M. ARAGO.')

<< Je t'envoie la figure de l'animal (Amphicora sabella) que M. Ehrenberg » a découvert. Je l'ai vu vivant ici (car M. Ehrenberg est parvenu à » conserver des infusoires phosphoriques de l'Océan, des méduses, etc.). » Tu verras que l'amphicora marche à reculons, qu'il a deux yeux par der» rière et deux par devant..... Tu trouveras aussi dans ce paquet des » fragments polis de semi-opale de Bilin et de Pyromaque de Delitsch (en » Saxe), composés d'infusoires. Les noms et les figures des animaux pétri»> fiés sont marqués sur l'enveloppe. Les animaux de la demi-opale se voient »> nettement avec un microscope grossissant cent fois les diamètres; ceux

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