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Franklin raconte dans ses Lettres à David Le Roy (65 1787) qu'il se servit souvent, dans sa jeunesse, d'un cerf-volant pour franchir à la nage de grands espaces où ses seules forces ne lui auraient pas permis de s'aventurer, et il expose comment, à l'aide de cette méthode, des naufragés pourraient gagner une côte éloignée...

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Dans son ouvrage : Moyens propres à sauver les équipages, (81801), il propose comme porte-amarre, outre un canon de quatre (essayé à la Fère en 1791), un cerf volant et un petit ballon de six à sept pieds de diamètre... On est assuré, ajoutet-il, de ce moyen... ; celui du cerf-volant présente un très grand degré de probabilité de succès.

Deux ans auparavant, le Daily Cronicle (11, 428 - 1799) avait publié sous le titre : Means proposed for saving the crews of vessels shipwrecked near the coast, by a French author, un article de Ducarne de Blangy d'où nous extrayons les lignes suivantes :

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Un cerf-volant ordinaire de papier lancé du navire et poussé par le vent sur le rivage suffirait pour sauver le personnel d'un bâtiment de guerre, Le cerf-volant entraînerait à la côte une ficelle au bout de laquelle on attacherait un filin que la ficelle du cerf-volant permettrait d'amener à bord, puis avec cette corde un cordage plus fort, et ainsi de suite autant qu'il pourrait être nécessaire.

.... Un petit ballon, de 6 ou 7 pieds de diamètre, gonflé à l'air raréfié serait aussi un excellent moyen de sauvetage; entraîné par le vent du navire à la côte, il y porterait une ligne dont on se servirait pour amener des cordages de plus en plus forts. La découverte de Montgolfier n'eût-elle produit que ce bienfait, devrait être considérée pour cela comme d'une grande importance.

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Bien que le sac aérien de cet inventeur diffère du cerf-volant et du ballon, c'est cependant un engin du même ordre et qu'il est impossible de ne pas signaler ici. D'autant plus, que non seulement de nombreuses expériences privées en ont été faites dans les dernières années du dix-huitième siècle et dans les premières du dix-neuvième, mais qu'une série d'essais officiels en ont été exécutés les 19 janvier, 5 et 8 février 1817, par les autorités royales prussiennes de Koslin, Dantzig, Stettin et Stralsund, qui publièrent dans la Hansa leurs conclusions, dont nous rapportons ce qui suit :

.... Le capitaine de la marine anglaise Brodie, a cependant découvert un mécanisme qui ne se recommande pas seulement par sa simplicité, mais dont l'utilité a été démontrée par de nombreuses expériences. C'est un drapeau, plié en deux, cousu sur les côtés et formant un sac dans lequel est fixée une traverse de bois, mince et légère.

Du point le plus élevé qu'on puisse atteindre sur le navire, on fait gonfler par le vent le sac ainsi façonné; dans des circonstances favorables ce pavillon vole dans l'espace entraînant la ligne vers la terre. On se sert de cette ligne pour faire parvenir du bâtiment au rivage des cordages plus forts. et dès lors la communication de l'équipage avec la terre peut facilement être établie au moyen d'embarcations.

L'efficacité de ce procédé, même lorsque la distance du navire échoué au rivage est assez considérable, a été prouvée par plusieurs expériences faites sur les ordres du ministre royal des finances et du commerce. Par suite nous attirons tout particulièrement l'attention des gens de mer sur ce procédé; car dans tous les cas, il augmente les moyens de sauvetage que l'on peut facilement employer, bien que, par suite de circonstances très malheureuses, le succès puisse ne pas toujours répondre aux espérances qu'on a formées.

Capitaine DANSEY 1824.

Nous ne possédons, de cet engin, que de simples mentions signalant le nom et la nationalité (anglaise) de l'auteur, et la date de sa proposition. Aucune description d'appareil ni relation d'expériences.

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Le capitaine Tremblay s'exprime ainsi dans le Moniteur de la flotte (18 mai 1857):

L'anglais Higgison proposa en 1825 un ballon emportant une corde à l'extrémité de laquelle était un grappin fixé au ballon. Une pièce d'artifice ingénieusement installée, faisait tomber le grappin sur le sol à un moment donné.

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Cette patente est relative à l'application des cerfs-volants à la traction des navires, à la production de signaux, et au sauve

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tage. L'appareil est caractérisé: 1° par sa pliabilité, les deux ailes et le dispositif de réglage étant articulés; 2° par un tendeur mobile; 3° par une patte d'oie variable d'attache, permettant de

modifier le pouvoir sustentateur et la direction; 4o par la disposition de plusieurs cerfs-volants en série. Ce système paraît différer assez peu de celui de Nares (1860).

Cerf-volant de l'« ORION » 1828.

G. de la Landelle écrit dans ses Naufrages et Sauvetages, 460 - 1867:

....

En 1828, à bord du vaisseau-école l'Orion, il y avait à fond de cale un vaste cerf-volant en toile à voile, dont on parlait de temps en temps comme d'un engin fantastique. Au besoin, disait le maître de manœuvre, il pourrait servir à porter un gros cordage à terre. Jamais on ne fit évoluer cet appareil, de la dimension d'une voile de cacatois.

L'engin en question, et que la Landelle prend pour un cerf-volant aérien, n'était autre chose qu'une ancre flottante dont l'un des nombreux types était désigné au commencement du siècle dernier sous l'appellation de cerf-volant marin (sea kite), ce qui prêta souvent à confusion.

L'opinion du maître de manoeuvre était d'ailleurs fort juste, car l'ancre flottante est un remorqueur autrement puissant que les flotteurs superficiels, sous l'action du courant qui porte à la côte, mais elle n'utilise pas l'action du vent.

Cet intéressant passage montre en outre comment l'usage même d'un aussi utile appareil peut devenir inconnu de l'équipage du bâtiment qui en est muni, ce qui laisse des doutes sur la probabilité de son emploi dans le désarroi d'un naufrage.

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L'auteur rappelle, dans le Moniteur de la flotte du 18 mai 1857, qu'il avait conseillé en 1851 à la Société aérostatique de Paris, de se servir de sa caisse de sauvetage pour diriger la descente d'un petit ballon porte-amarre, ce qui le conduisit à formuler une proposition analogue à celle de Higgison.

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