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brasses de mou à la ligne de queue; puis on largua brusquement la ligne de patte d'oie, et le cerf-volant n'étant plus soutenu par le vent, s'abattit. Les naufragés se saisirent de la corde et halèrent successivement des amarres auxquelles furent fixées des bouées, et tous furent recueillis à bord.

Lieutenant de vaisseau NARES

vers 1860

Les nombreuses expériences faites en France avec le cerfvolant Préverand à partir de 1854, eurent du retentissement en Angleterre, où le lieutenant Nares employa par la suite un cerfvolant qui paraît n'avoir pas notablement différé, à l'origine, du cerf-volant Préverand; même gréement, même emploi de la queue, du flotteur, etc.

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En 1869, les Annales de sauvetage maritime (v — 91) mentionnent que «< cet appareil est très recommandé par la Société royale de secours pour les marins et pêcheurs naufragés, qui << le considère comme le moyen le meilleur, le plus simple et le << moins coûteux, d'établir une communication entre un navire << naufragé et la côte ».

Cette publication en donne alors la description suivante, où l'on remarque la substitution à une surface plane unique, de deux surfaces en dièdre, ou divergentes, construction très stable, l'une des caractéristiques bien connues de l'antique et remarquable cerf-volant sans queue, de Malaisie; mais Nares conserve encore ce dernier et inutile organe :

Un bâton vertical de 2 mètres environ, servant d'axe et de charnière à deux ailes triangulaires, qui s'ouvrent et se replient en arrière à volonté, suivant que l'on veut offrir au vent une plus ou moins grande surface, tel est l'aspect général de ce cerf-volant. Les ailes sont faites d'une étoffe légère quelconque tendue sur les baguettes; leur ouverture est maintenue par une autre baguette amarrée en travers; la queue, faite au moyen de morceaux d'étamine et de papier, a une dizaine de mètres (1). L'angle du bâton vertical avec la direction de la corde est de 60 degrés...

Le reste de la description est identique à celle de l'appareil Préverand: mode d'attache, manoeuvres, etc.

Vers la même époque, le Traité de manœuvre et de mate

(1) Longueur double du chiffre indiqué par Préverand.

lotage de Nares, contient la description du même engin, mais avec plusieurs particularités de manoeuvre que nous allons signaler. Enfin la traduction française, faite en 1880, de l'ouvrage de Nares, par le capitaine Tiret, accompagne ce texte relatif à un cerf-volant à queue, d'une figure, évidemment postérieure, d'un cerf-volant Malais sans queue, avec à l'arrière une petite masse pesante formée par la crosse du rotin longitudinal et destinée visiblement à fournir un moment d'antitorsion de la ligne nécessité par le frottement de l'émerillon (fig. 4).

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Lorsqu'on a fait naufrage devant une plage basse (traduction Tiret, 301), on peut employer le cerf-volant sans avoir besoin d'assistance à terre, pour transporter à la côte chaque homme à son tour, avec ou sans bouée de sauvetage indifféremment (1). Dès que le cerf-volant est en équilibre dans l'air, après qu'on a filé environ 100 mètres de corde, prenez une ligne de 20 mètres de longueur; amarrez l'un de ses bouts sur une bouée se sauvetage et l'autre bout sur la corde du cerf-volant. Placez un homme dans la bouée. Filez la corde jusqu'à ce que cet homme ait atteint la terre. Lorsqu'il est débarqué, halez à bord le cerf-volant et la bouée de sauvetage. La dernière personne qui quittera le navire coupera la corde entre la bouée et le bâtiment. Le premier qui débarque peut emporter une ligne qui servirait de

(1) On remarquera que ceci est exactement l'application préconisée par Franklin un siècle auparavant.

va-et-vient en cas d'accident. S'il n'y a aucune bouée de sauvetage à bord, passez la corde du cerf-volant autour du corps de l'homme, en dessous des aisselles, en faisant un nœud sur le double, afin qu'il puisse vivement se dégager. Qu'il saisise ensuite la corde avec les mains et le cerf-volant le transportera à terre.

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Porter une aussière sur une falaise. Si l'aussière est en pitte ou autre filin flottant, frappez un bout de ligne de sonde sur la corde du cerfvolant, et frappez l'aussière sur ce bout. Filez du bord. La ligne de sonde permettra d'avoir le bout de l'aussière au haut de la falaise. Si l'on emploie une aussière ordinaire, frappez une longue ligne de sonde sur la corde du cerf-volant. Filez-la jusqu'à terre. On se servira de la ligne de sonde pour haler une ligne plus forte à l'aide de laquelle on halera ensuite l'aussière sur le haut de la falaise.

Passer au dessus de rochers, et abattre le cerf-volant. Même manœuvre que pour l'appareil Préverand.

Enfin, ajoutent les Instructions.... on peut encore se servir du cerfvolant: pour envoyer une ligne de sonde à un canot sous-venté qui ne peut plus atteindre le navire; pour communiquer à la mer avec un autre navire lorsqu'il est impossible de se servir d'une embarcation; et pour porter une ligne par dessus une rivière.

Constructeurs: Lapthorn, voilier à Gosport, Hants. Société des naufragés, Hibernia chambers, London bridge, S. E.

Les conseils relatifs à l'emploi de la queue, malgré la figuration dans le texte, d'un type dépourvu de cet objet, étaient :

Il ne faut pas oublier que la queue agit plutôt par sa longueur que par son poids. Qu'elle soit bien dégagée et frappée sur le bas de la baguette longitudinale. Si le vent n'est pas très fort, allégez la queue mais ne la raccourcissez pas. Si le cerf-volant n'a pas assez de stabilité, augmentez la longueur de la queue.

Il ne paraît pas douteux que l'appareil de la figure 4, avec la stabilité à laquelle contribue si efficacement la divergence des ailes, avec la diminution de résistance provenant de la suppression de la queue, avec la variabilité de la projection de sa surface totale par la modification de l'angle du dièdre, ainsi qu'avec ses divers dispositifs de manoeuvre, sa robustesse et sa simplicité, ne constitue l'une des formes les plus recommandables de ces sortes d'engins.

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Il ne s'agit plus ici de l'emploi de ballons cheminant dans l'air pour porter des amarres au rivage ou aux navires, comme dans le projet de Ducarne de Blangy en 1801, mais de ballons gonflés d'air, de simples sacs à air, rasant la surface des flots, et remorquant, propulsés par le vent, soit une ligne, soit un naufragé, vers la côte, et en général « servant à l'établis<< sement de communications entre le navire et la côte. Ces « ballons à air, dit l'ingénieur anglais, peuvent être employés

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<< avec avantage dans beaucoup de cas, pour envoyer d'un navire «< échoué un baril à la côte, et pour en recevoir, pendant une << tempête, de l'eau et des provisions, au lieu de risquer, dans << des embarcations ouvertes, la vie des marins ».

L'appareil se compose d'un sac à air, sphérique ou cylindrique (fig. 5), lesté intérieurement d'une quantité de liquide suffisante pour le maintenir sur l'eau. Le sac porte une soupape polaire, permettant, par un déglonflement partiel, de proportionner sa résistance à l'intensité du vent ou au but proposé. En arrière du ballon est figurée une bobine de déroulement, qui ne semble pas très utile. Le diamètre de ces ballons-flottants est d'environ 2 mètres. L'inventeur proposait d'en réunir au besoin. plusieurs côte à côte, et de se servir, le cas échéant, d'un de

ces ballons comme propulseur de canot, au lieu de voiles ou d'avirons.

Comme le représente la figure 5, le ballon-flottant porteamarre sert aussi de bouée pour soutenir le naufragé qu'il conduit à la côte.

Il semble que ces dispositifs méritaient d'être expérimentés, s'ils ne l'ont été jusqu'ici.

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Le brevet Daguet a pour titre suffisamment explicite : Application d'un cerf-volant dirigeable au sauvetage des

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<«< navires à la côte ». L'emploi d'un dispositif d'orientation transversale par rotation autour de l'axe longitudinal, d'où une déviation aérienne, est la caractéristique de cet appareil. Nous

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