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du remorqueur, la trajectoire du ballon étant presque perpendiculaire à la

direction du vent.

J'avais convoqué pour y assister MM. Tordo et le capitaine Reynaud, tous deux membres du Comité.

Conclusions.

Ces expériences ont démontré que les engins essayés, cerfs-volants et ballons sont très pratiques et peuvent rendre les plus grands services pour établir la communication entre un navire échoué et la côte.

La côte de Faraman où s'est échoué la La Russie, m'étant bien connue, il m'est permis d'affirmer que si ce navire eût été pourvu des engins que j'ai expérimentés, il aurait pu en moins d'une heure établir un va-et-vient, ce qui n'a pas été possible avec les canons porte-amarre, et le sauvetage du personnel se serait fait rapidement, tandis qu'une accalmie de tempête, seule, a empêché une catastrophe.

Le cerf-volant ne pourrait être employé que dans le cas où le vent porterait à terre, car l'application du déviateur au cerf-volant, si elle n'est pas impossible, me paraît un peu plus compliquée que pour le ballon.

Enfin ces expériences devraient être répétées avec un gros temps se rapprochant autant que possible des conditions où ces engins devront être employés, afin d'en déterminer la dimension minima.

Il serait alors permis de donner la formule définitive de ce genre d'appareils de sauvetage en l'accompagnant de données précises et pratiques sur la manière de s'en servir. Il est à prévoir qu'en présence de leur simplicité et de leur très faible coût, les armateurs et les compagnies de navigation, soucieux de leur personnel et des passagers qui leur confient leurs existences, n'hésiteraient pas à les adopter sans retard.

Veuillez agréer....

J-B. VINCENT.

Les nouvelles expériences à faire, dont parle le rapporteur, auront probablement lieu au Congrès de sauvetage qui doit se tenir à Nantes en 1902. Le Cerf-volant porte-amarres du commandant Brossard de Corbigny y figurera,

Déviateurs Hervé pour porte-amarres

En 1885, à la suite de nos recherches sur la possibilité de procurer sans moteur aux aérostats voyageant au dessus de la mer, une dirigeabilité partielle notable qui leur permit de

manœuvrer dans un secteur très ouvert, nous avons été conduit à imaginer plusieurs types d'appareils immergés, à réaction aquatique propulsive suivant une direction oblique dans le plan horizontal par rapport à la direction de la vitesse du vent. D'où le nom de déviateurs donné à ces engins qui prennent leur appui dans l'eau pour écarter énergiquement de la route du vent les corps plongés dans l'air et auxquels ils sont reliés à distance.

Pour rendre immédiatement compréhensible le principe de ces appareils, rappelons quelques analogies.

La réaction des voiles de navires dans les allures angulaires, celle du gouvernail, celle des ailes de l'hélice, des aubes de la roue hydraulique, etc. déterminent une déviation rectiligne ou circulaire, alternative ou continue, de l'organe frappé sur la direction de la vitesse. La voile oblique, le gouvernail, l'hélice, les ailes des moulins-à-vent, les aubes des turbines, etc., sont, en principe, des déviateurs.

Immergeons dans un fluide, sous une obliquité constante par rapport à la direction de la vitesse, une surface plane reliée non plus directement et d'une façon rigide au corps à actionner, mais par l'intermédiaire d'un cordage, et nous aurons dans l'air le cerf-volant, dans l'eau l'antique flotteur divergent, la loutre, l'otter-trawl.

Appliquons à ces organes les principes hydrodynamiques si féconds de la division des surfaces, de l'orientation transversale ou de la courbure longitudinale des éléments, etc., qui sont les caractéristiques de nos déviateurs, et nous obtiendrons un engin d'une grande puissance, un déviateur lamellaire, véritable turbine rectiligne, utilisant admirablement l'inertie du fluide, et capable (comme l'ont prouvé les voyages maritimes du ballon le National en 1886, et du ballon le Méditerranéen en 1901 qui en étaient munis) de procurer une déviation de 40 à 65 degrès (suivant le type d'appareil choisi), à droite ou à gauche de la direction du vent.

Le déviateur expérimenté à Ostende était une réduction et une adaptation de nos déviateurs aéronautiques au cas spécial de la dirigeabilité des porte-amarres (ballons flottants ou élevés, cerfs-volants, etc.) Il ne contient aucun organe mobile, ne nécessite aucun réglage, possède un tirant d'eau extrêmement réduit (25 centimètres seulement), et ne produit à bord qu'un

encombrement négligeable: om 25 om 10 X 1m 3o. Il se compose (fig. 18) de huit aubes ou planchettes verticales de om 22 om 23, parallèles entre elles, toutes inclinées de 65 degrés

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sur la direction du vent, et maintenues invariablement dans leurs positions relatives par deux planches d'assemblage réunissant leurs extrémités.

L'espèce de casier allongé ainsi formé est traîné par le travers au moyen d'une patte d'oie à quatre branches égales terminées par un erseau qu'on fixe sur la ligne du porte-amarre. On dévie à droite ou à gauche, suivant qu'on a jeté l'appareil à l'eau tel côté en dessus ou en dessous. Une flèche en cuivre, clouée sur le côté, indique le sens de la déviation. Tel est le petit appareil très simple qui a donné les résultats qu'on a vus plus haut.

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Col. Viney et Pocock....
Cerf-volant de l'Orion...
Capit. Tremblay......
Commissaire Broquet...
Capit. Préverand.....
Capit. Kane.......

Lieut. de vais. Nares ....
James....
Daguet....

Capit. Sivel....................
D'Esterno...
Cl. Jobert..
Anonyme (anglais)......
Woodbridge Davis...

Anonyme (espagnol).....
Lieut. de vais. Tapissier.
Colonel Renard......
H. Hervé...

Expériences d'Ostende..

DATE

vers 1760 Cerf-volant....

ENGIN

PAGE

1799 Cerf-volant et ballon.. 1817 Sac aérien ouvert.... 1824 Cerf-volant.....

182

183

1825 Ballon......

184

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196

199

1860 Cerf-volant à ailes divergentes........ 1861 Ballons ou sacs à air fermés, flottants.. 1869 Cerf-volant auto-dirigeable (déviation aérienne)..

1875 Ballons à gaz.....

1883 Sac aérien ouvert dirigeable..... 1887 Cerf-volant préhensible, à équilibreur. 1892 Cerf-volant....

1892 Cerf-volant auto-dirigeable........... 1896 Cerf-volant dirigeable et à flotteur divergent......

1897 Cerf-volant pour le filage de l'huile.. 1899 Ballon préhensible, à équilibreur..... 1901 Ballons ou sacs à air fermés, flottants. 1901 Ballons et cerf-volants à engins diver

gents...

1901 Cerfs-volants, ballons et déviateurs....

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ASSISTANCE ET SAUVETAGE DES MARINS

PAR LES AÉRONAUTES

COMMUNICATION

PRÉSENTÉE PAR

M. HENRI TAPISSIER

Lieutenant de Vaisseau

Membre délégué de la Commission Permanente Internationale d'Aéronautique

Les procédés aérostatiques que la Marine peut utiliser pratiquement pour des engins de sauvetage sont de trois sortes: 1o Les cerfs-volants;

2o Les bouées aériennes ;

3o Les bouées aériennes de surface.

Ces trois sortes d'engins tendraient à remplir le rôle de lanceamarre ou de porte-amarre pour établir une première communication matérielle entre un navire naufragé et la terre.

PREMIER CAS. Quand un navire se met au plein par temps maniable, soit à cause d'un manque de vue complet et prolongé, soit à cause d'une négligence, les secours de ses propres embarcations et de celles de la côte sur laquelle il s'est échoué, sont tellement naturels qu'il n'y a pas lieu de se préoccuper de chercher d'autre moyen de sauvetage, et que le cas n'est cité

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