Sidebilder
PDF
ePub
[graphic][merged small][ocr errors][merged small]
[ocr errors]

soit en

famille, on s'en sert pour acquérir quelques morceaux de terre. Daus tons les cas, il en dispose à sa volonté, et saus en rendre compte a celui-la même qui le lui a remis. — Si l'ouvrier n'a que des sœurs et qu'il remette ses économies à son père, celui-ci le dédommage, soit en achetant une propriété en son nom, l'avantageant de la portion de sa fortune dont la loi lui laisse la disposition. Autrefois l'ouvrier restait dans cette dépendance jusqu'a son mariage, et son père lui constituait une dot qui souvent n'était pas la dixième partie de ce que l'enfant avait successivement gagné. Aujourd'hui, dès l'âge de 18 à 2 aus, les garcous s'émancipent et se forment un pecule particulier; avec leurs économies, ils deviennent maîtres, se marient et achètent du bien. L'aîné de la famille fait ordinairement un emploi différent du fruit de ses travaux; les propriétés de cette classe d'habitants étant fort exiguës, les partages deviennent difficiles et sont rares; une subdivisiou réduirait à rien la part de chacun des copartageants. L'aîné, qui très souvent est avantagé de la quotité disponible, reste seul propriétaire des biens patrimoniaux, et pourvoit, par ses économies, à l'établissement de ses frères et sœurs. Il leur compte l'avancement d'hoirie réglé par le père, et après la mort de celui-ci, paie en argent la portion héréditaire des puinés, qui pour peu qu'ils aient travaillé de leur côté, peuvent ainsi convenablement s'établir.

MARIAGES. Les ouvriers se marient rarement hors du pays, quoiqu'ils en vivent éloignés une grande partie de l'année. C'est en hiver, pendant leur séjour, qu'ont principalement lien les mariages de leur classe. Les parents préfèrent les ouvriers émigrants aux autres jeunes gens qui n'émigrent pas. Ils cherchent, pour leurs filles, des ouvriers faisant de bonnes campagnes, et s'ils n'ont point de garçons, ils reçoivent chez eux un gendre sur lequel ils fondent l'espoir d'augmenter leur bien-être et leur fortune. On a même remarqué que lorsque les habitants de la campagne ont des filles soigneuses et fortes ouvrières, ils consentent difficilement à s'en séparer; plusieurs chefs de famille aiment mieux recevoir un gendre dans leur maison, en mariant leur fille, que de prendre une bru. Dans ce cas, ils dotent leurs garçous et les établissent au dehors.

NOMBRE DES OUVRIERS ET DIVISION PAR ÉTATS. Sur un nombre de 22,438 ouvriers, dont l'émigration annuelle a été récemment constatée, on comptait: 13,425 maçons ou manœuvres ; 1,982 tailleurs ou scieurs de pierre; 1,942 charpentiers; 1,847 scieurs de long; 944 couvreurs; 83 peigneurs de chanvre ou de laine; 802 tuiliers; 545 paveurs; 90 maréchaux; 68 plâtriers, et 45 mineurs Tous les arrondissements envoient au dehors des maçons et des manœuvres, des tailleurs et des scieurs de pierre. Čelui d'Aubusson fournit, presque à lui seul, les scieurs de long, les tuiliers, les peigneurs de chanvre ou de laine. Les charpentiers et les couvreurs partent des arrondissements de Boussac et de Guéret; Boussac a plus de couvreurs, Guéret plus de charpentiers; Aubusson n'a qu'une commune qui envoie des charpentiers. L'arrondissement de Guéret fournit seul les paveurs, les maréchaux et les mineurs. Les plâtriers viennent des arrondissements de Boussac et d'Aubusson.

DIRECTION DES ÉMIGRAT ONS. - Les ouvriers de l'arrondissement d'Aubusson se dirigent plus spécialement vers les départements de la Seine, du Rhône, de la Loire, du Cher, de la Nièvre, de l'Yonne, de la Côte-d'Or, de la Vendée, du Puy-deDôme, de la Charente-Inférieure, de Saône-et-Loire, de l'Allier, de la Charente et du Jura. — Ceux de l'arrondissement de Bourganeuf, vers les départements de la Seine, du Rhône, de Seineet-Marne et de la Marne. Ceux de l'arrondissement de Boussac, vers les départements de la Seine, du Cher, de la Nièvre, de l'Allier, du Loiret, de la Saône et de l'indre. Enfin ceux de l'arrondissement de Gueret, vers les départements de la Seine, du Loiret, de la Seine-et-Marne, de l'Yonne, du Cher, de la Côte-d'Or, du Rhône, de la Vendée, de la Nièvre, de l'Indre, de l'Allier et de Loir-et-Cher.

BÉNÉFICES. Il résulte du travail de M. Partouneaux (ancien secrétaire général de la Creuse), dont nous avons extrait les détails qui précèdent, que le nombre des maîtres dans le déparment est à celui des ouvriers, comme 1 est a 23; que le bénéfice moyen de la campagne d'un maître est de 880 fr, et celui d'un ouvrier de 164; enfin, que 876 maîtres et 21,612 ouvriers, ont rapporté dans le département, pour bénéfice de la campagne d'une année, la somme de 3,872,194 francs, qui balance, à une différence près, d'environ 140,000 fr., la totalité des impôts du département de la Creuse. Toutes les années ne sont malheureusement

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

Le département fait partie du 2o arrondissement et de la 1re division, dont le chef-lieu est Paris. - 1 ingénieur en chef des mines réside à Guéret. Haras.

vaux,

-

Le département fait partie, pour les courses de chedu 5e arrond. de concours, dont le ch.-lieu est Limoges.— Il y a à Guéret un Dépôt de remonte militaire pour la cavalerie de l'armée. Ce dépôt, en 1831, a acheté 894 chevaux: 220 pour la cavalerie de réserve; 218 pour la cavalerie de ligne, et 456 pour la cavalerie légère, au prix moyen de 448 fr. 40 c. Total 400,872 fr. (En 1830, le prix moyen avait été de 421 fr. 06 c.) MILITAIRE

Le département fait partie de la 15° division militaire, dont le quartier général est à Bourges. Il y a à Guéret: 1 maréchal de camp commandant la subdivision; 1 sous-iutendant militaire. Le dépôt de recrutement est à Guéret. · La compagnie de gendarmerie départementale fait partie de la 11 légion, dont le chef lieu est à Limoges.

[blocks in formation]

JUDICIAIRE. Les tribunaux sont du ressort de la cour royale de Limoges. Il y a dans le département 4 tribunaux de 1re instance à Guéret (2 chambres), Aubusson, Bourganeuf, Chambon (arrond, de Boussac), qui font l'office de tribunaux de commerce. RELIGIEUSE. Culte catholique. Le département forme, avec celui de la Haute-Vienne, le diocèse d'un évéché érigé dans le rr siècle, suffragant de l'archevêché de Bourges, et dont le siége est à Limoges. Il y a dans le département, à Ajain: une école secondaire ecclésiastique. Le départ. renferme 2 cures de 1" classe, 28 de 2o, 173 succursales, et 20 vicariats.-Il existe dans les deux

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

GARDE NATIONALE.

Le nombre des citoyens inscrits est de 49,712,
Dont: 22,077 contrôle de réserve.

27,635 contrôle de service ordinaire.

Ces derniers sont répartis ainsi qu'il suit : 27,635 infanterie. On en compte: armés, 2,437 ; équipés, 639; habillés, 1,665. 18,241 sont susceptibles d'être mobilisés

Ainsi, sur 1,000 individus de la population générale, 190 sont inscrits au registre matricule, et 69 dans ce nombre sont mobilisables; sur 100 individus inscrits sur le registre matricule, 56 sont soumis au service ordinaire, et 44 appartiennent à la réserve

Les arsenaux de l'État ont délivré à la garde nationale 2,156 fusils, et un nombre de pistolets, sabres, lances, etc.

IMPOTS ET RECETTES. Le département a payé à l'État (1831) : Contributious directes

Enregistrement, timbre et domaines.
Boissons, droits divers, tabaes et poudres.
Postes.

Produit des coupes de bois.
Produits divers.

Ressources extraordinaires.

Total.

Il a reçu du trésor 2,430,806 f. 64 c, dans La dette publique et les dotations, pour. Les dépenses du ministère de la justice.",

de l'instruction publique et des cultes.
du commerce et des travaux publics
de la guerre.

de la marine

des finances.

Les frais de régie et de perception des impôts, Remboursem, restitut., non-valeurs et primes.

1,628,854 f. 85 c. 1,063,670 48 606,195 85 85,094 34 73 67 20,368 69 829,430 34

8,733,688 f. 22 c lesquels figurent:

361,425 f. 06 c. 91,793 80 176,965 19 504,611 29 738,592 32 113 06 65,943 27 369,108 69 122,253 96 2,430,806 f. 64 c Ces deux sommes totales de paiements et de recettes représentant, à peu de variations près, le mouvement annuel des impôts et des recettes, le département, pauvre, saus industrie, et dont la ressource principale est dans l'emigration périodique d'une partie de sa population, paie anunellemeut pour les frais du gouvernement central 1,302,561 fr, 58 c. de plus qu'il ne reçoit ou près du cinquième de son revenu territorial.

Total..

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

950,000 hectolitres. 25,000 id.

--

L'industrie agricole est en général fort arriérée. Le pays ne se prête pas a l'introduction de la grande culture. Il ne fournit pas en cereales une récolte suffisante à la consommation. On y cultive le murier, mais sans avoir eucore obtenu de résultats satisfaisants. L'éducation des abeilles y est fort bien entendue.- Le miel est d'un grain fin et parfumé, la cire belle et blanche. L'engrais des bestiaux et des pores offre une ressource aux cunltivateurs. Le beurre et le fromage sout au nombre des produits qui alimentent le commerce.-il y a beaucoup d'arbres fruitiers, on cite les fruits à pepius du cauton de Saint-reyre.

INDUSTRIE COMMERCIALE.

Le commerce d'exportations et d'importations de la Creuse est tout-à-fait au détriment de ce département. Les exportations se réduisent a quelques milliers de bœufs, de porcs gras et de bêtes à laine; outre les beaux tapis d'Aubusson, de Felletin, de grossières étoffes de laine pour les habitants des campagnes, et quelques ustensiles de porcelaine; mais les objets d'importation ont tous rapport aux premiers besoins de la population; les départements voisins fournissent a la Creuse le viu, qui forme la seule hoisson de ses habitauts, le blé frument, le sel, les denrées coloniales qu'ils consomment, les chevaux qui servent a leurs transports; les laines, les soies, les drogues qu'emploient leurs manufactures; les ustensiles de fonte indispensables a tous les ménages; les fers, les cuirs, les toiles, les chanvres, la chaux et une foule d'autres objets de première nécessité. Ce sont les transits et surtout l'émigration qui compensent la perte du numéraire, Les établissements industriels sont peu nombreux : il convient

Paris.

de mettre en première ligne les manufactures de tapis d'Aubusson, qui livrent annuellement au commerce une valeur de 7 à 300,000 fr; celles de Felletin, qui occupeut de 3 à 400 ouvriers et prodrisent une valeur de 3 à 400,000 f.; Ja manufacture de porcelaine de Bourganeuf; la scierie mécanique de Gartempe, etc.- Le département renferme aussi quelques papeteries, des tauueries, des chapelleries, des verreries, des flatures bydrauliques, etc. - · Parmi les etablis sements industriels qui présentent quelque intérêt à raison de la nature des matières qu'ils emploient, on remarque la mannfacture de ch penur de plumes e volailles, établie à Rouguac, et la fabrique de gilets en feutre d'Aubusson. - On fait dans la petite ville de Bénévent up assez grand commerce de peaux brutes et de chiffons. Il y existe une fabrique de chandelles à la baguette estimée dans le pays. TAPISSERIES. AUBUSSON, ETC. — Une tradition, qui n'est fondée sur ancun témoignage historique, prétend qu'Aubusson fut peuplé, au yine siecle, par des Sarrasins échappés à la bataille de Poitiers, qui y établirent ces fabriques de tapisseries dont la célébrité est depuis si long-temps européenne.-1) est certain que les Sarrasins traverserent le pays. - Quant aux fabriques de tapas, on croit qu'elles ont été fondées par des étrangers. Les protestants les avaient rendues florissantes. Au commencement du xvir siede, elles occupaient environ 2,000 ouvriers, saps compter les teiatariers, les fileuses, etc. La ville comptait alors 12,000 habitants (deux fois et demie autant qu'aujourd'hui). — La révocation de l'édit de Nantes porta un coup funeste à cette industrie. Les our vriers émigrerent en Suisse et en allemagne. L'auteur d'une Histoire de la Marche, M. Jouilleton, assure que dans les premières genies de la Révolution, un bataillon de la Creuse, en arrivant sur le Rhin, fut bien surpris de trouver un village dont les habitants parlaient le patois michais; c'était un de ceux où les réfugiés avaient cherché un asile. En 1780, la manufacture d'Aubusson enployait encore 700 ouvriers. La ville renfermait 2 écoles de dessin pour les jeunes tapissiers. Après avoir long-temps langui, cette industrie a repris depuis une quinzaine d'années; aujourd'hui elle occupe un nombre d'ouvriers supérieur à celui de 1780, et les tapis ras et veloutés, les moquettes ainsi que les tapis de graude dimension qu'elle a produits, la placent au premier rang après les manufactures royales des Gobelins et de Beauvais- Felletin passède aussi une manufacture considérable de tapis ras et veloutes, qui partagent la réputation de ceux d'Aubusson.

CHEVEUX. On fait dans le département de la Creuse un commerce qui n'exige pas une grande mise de fonds; c'est celui de cheveux, que les jeunes filles du pays échangeut à des marchandi des environs de Vallières, contre des fichus, des morceaus Ce ainsi chaque année à Paris plusieurs quintaux de cheveux, que toffe de mousseline et d'autres objets manufacturés. — On envie d'habiles perruquiers transforment en coiffures.- Les cheveux des pay saunes sont généralement plus fius et plus souples que crux des femmes qui habitent les villes; les premières ont presque tosjours la chevelure cachée sous le bounet C'est principalement dans les grandes foires que le commerce des cheveux a le plus d'activité. On voit alors pendre à la porte des perruquiers de granda lambeaux d'étoffes de différentes couleurs, des fichins de suie, des châles imprimés; ce sont des enseignes qui annoncent aux jeunes filles du pays qu'elles peuvent échanger contre une parure factice un de leurs plus beaux ornements naturels.

[ocr errors]

RÉCOMPENSES INDUSTRIELLES. A l'exposition des produits da l'industrie de 187, DEUX MÉDAILLES D'ARGENT ont été accordées à MM. Sallandrouze-Lamornaix et Theodore Rogier, pour & pús de grande dim us on et de fabrication sup ricure; DEUX MÉDAILLES DE BRONZE ont été données à MM. Jean Petit pour topis res à nelą dessins et d'une bonne exécution; et a M. Dubreuil fils, pour geta a'un genre nouveau fabriques en feutre. Ces honorables industriels appartiennent tous à la ville d'Aubusson.

FOIRES. - Le nombre des foires du département est de 272.— Elles se tienneut dans 40 communes, dont 23 chefs-lieux, et duant pour la plupart deux à trois jours, remplissent 27 a journées. Les foires mobiles, au nombre de 37, occupent 37 journees. Il y a 6 Joires mensaires.-243 communes sont privées de foires. Les articles de commerce sont les heufs de trait et d'engrais, les cochons gras, les hêtes a laine; les chapeans commuas, la mercerie, la quincaillerie et les instruments d'agriculture. — trouve des mulets aux foires de La Courtine.

BIBLIOGRAPHIE.

Statistique de la Creuse; ip-8. (Annales de Statistique, t. vIII.) Recher hes sur plusieurs monuments cell ques et romains, etc., på J. F. Barailon; in-8. Paris, 1806.

Statistiq. de la Creuse, par Peuchet et Chanlaire; ip-4. Paris, 1811.
Annuaire du départem, de la Creuse; in-12. Guéret, 1823 à 1832.
De l'émigration des ouvriers de la Creuse; in-12. Guéret, 1827,
A. HUGO

On souscrit chez DELLOYE, éditeur, place de la Bourse, rue des Filles-S.-Thomas, 13

Imprimerie et Fonderie de RIGNOux et Comp, rue des Francs-Bourgeois-Saint-Michel, 8.

Département de la Dordogne.

HISTOIRE.

(Ci-devant Périgord, etc.)

[ocr errors]

par

Sarlat et Bergerac nommaient alternativement, était chargés de régler les affaires. Cette forme d'administration ne datait guère que du milieu du xive siècle. Elle tomba en désuétude pendat la minorité de Louis XIII. En 1790, le Périgord était compris dans la généralité de Bordeaux, qui ne faisait pas partie des pays d'états.

ANTIQUITÉS.

Ribeyrac et de Mussidan, le vicomte de Gurzon, l'archevêque de Bordeaux, comme seigneur de Le Périgord a tiré son nom des Petrocorii qui Montravel; enfin les seigneurs de Belvès et de Biétaient ses habitants à l'époque ou Jules César fit garoque. Le tiers-état se composait des maires et la conquête des Gaules, et qui avaient pour capi- consuls de Périgueux, de Sarlat, de Bergerac et tale Vesunna (aujourd'hui Périgueux). Lors de la division des Gaules par Auguste, le terri- les autres villes principales. Chacun des barons toire des Petrocorii fut compris dans la Celtique un singulier moyen de prévenir entre eux tout se qualifiant de premier baron, on avait imaginé aquitanique; plus tard, sous Valentinien, les conflit de préséance. Quand le greffier faisait l'apPetrocorii furent réunis à la seconde Aquitaine et eurent Bordeaux pour métropole. Le Périgord pel nominal, il appelait collectivement MM. les fut envahi par les Goths au commencement du quatre barons; et, à la fin du procès-verbal, il inve siècle. Dans le siècle suivant, les Francs le scrivait leurs noms autour d'un cercle (1). Les conquirent sur ce peuple. Les rois de Neustrie, états du Périgord devaient s'assembler régulièrede la race mérovingienne, le possédèrent jus-ment tous les neuf ans, sans préjudice de réunions qu'au temps où le duc Eudes se rendit maitre de plus fréquentes. Dans l'intervalle des sessions, une commission composée de députés de chaque ordre, l'Aquitaine; son petit-fils Gaiffre ou Waiffre (cé-assistée d'un syndic que les villes de Périgueux, lèbre dans les Romances espagnoles sous le nom de Gaïferos), vaincu par Pépin, en fut dépossédé. Les rois carlovingiens gardèrent le Périgord jusque vers la fin du Xe siècle; ils le gouvernaient par des comtes, ces comtes finirent se rendre indépendants. L'histoire fait mention en 866, d'un Wulgrin déjà comte d'Angoulême, qui avait aussi le titre de comte de Périgord. Les enfants de Wulgrin, qui prirent par la suite le surnom de Taille-Fer, se partagèrent les domaines Le département renferme un assez grand nombre de paternels et eurent, l'un l'Augoumois, l'autre le monuments celtiques. On y trouve des dolmens, des Périgord. A l'extinction de la branche mascu- peulvans, une pierre branlante et des tombelles. — Le line de ces premiers comtes de Périgord, le pays plus remarquable des dolmens est la pierre levée, située sur un plateau voisin de Brantôme, et dont la table passa, par suite d'un mariage, sous la domination des comtes de la Marche. Les descendants de ces supérieure, d'environ 14 pieds de longueur, 5 de larnouveaux seigneurs prirent le surnom de Taille- geur et 3 112 d'épaisseur, est soutenue à 8 pieds de terre par trois pierres de moindre dimension On peut rand (dont on a fait Talleyrand). Le pays resta facilement passer au-dessous, et les chèvriers y cherdans cette famille jusqu'à la rébellion d'Archam-chent un abri contre le mauvais temps. Le roc branbault IV, qui, en 1398, ayant été condamné à lant de Saint-Etienne-le-Droux, nom qui rappelle le avoir la tète tranchée, fut obligé de s'enfuir en souvenir des Druides, est assez plaisamment surnommé Angleterre. Le duc d'Orléans, frère de Char- le Casse-Noisettes; malgré son énorme dimension, il les VI, devint alors le souverain du Périgord; son suffit d'une pulsation un peu forte pour le faire balanfils lui succéda, mais celui-ci ayant été fait prison- cer sur son pivot. — Les tombelles sont assez multipliées nier par les Anglais, vendit, en 1437, son comté dans le département. Il en est qui ont de grandes proau comte de Penthièvre, dont une petite-fille portions. La tombelle de la Vigerie, près Saint-Aquilin, a 300 pieds de circonférence à sa base. Un vieux chêne épousa le sire d'Albret, et porta le Périgord végétait autrefois à son sommet. Plusieurs éminences dans cette maison. Le pays se trouva ainsi faire de même nature existent à Doissat: la principale, qui est partie du patrimoine de Henri IV, et fut réuni à la entourée d'eau, a 300 pieds de tour et 30 pieds d'élécouronne lorsque ce prince monta sur le trône. vation.- La tombelle de Pontoux présente à son sommet ÉTATS DU PÉRIGORD. Jusqu'au XVIe siècle, le une plate-forme assez large pour que les habitants d'un Périgord avait eu des états particuliers. Il avait village voisin s'en servent comme d'une aire à battre le envoyé des députés aux états généraux du Lan-grain. - On voit près de Périgueux, à Notre Dame-desguedoc, depuis 1271 jusqu'en 1360.—Ses états particuliers étaient convoqués au nom du Roi par le sénéchal de la province. Le comte de Périgord y tenait le premier rang. Le clergé y était représenté par les évêques de Périgueux et de Sarlat, et par d'autres ecclésiastiques en dignité. Les barons de Bourdeilles, de Beynat, de Biron et de Mareuil marchaient à la tête de la noblesse; venaient ensuite les seigneurs de Grignol, de Salignac, de T. I. 39.

[ocr errors]

Vertus, une autre tombelle qui a 175 pieds de diamètre à sa base, et 95 à son sommet, élevé de 35 pieds audessus du sol.-La motte de Bourzac, quoique fort dégradée, a encore 65 pieds d'élévation; sa plate-forme a 40 pieds de diamètre, et sa base plus de 360 pieds de tour.

Nous ne parlerons pas des autres tombelles qui

(1) Brantôme rapporte qu'aux états tenus, en 1576, à Nontron, la question de préseance fut décidée, et que les barons durent désormais se placer dans l'ordre suivant: Bourdeilles, Biron, Ber nat et Mareuil,

« ForrigeFortsett »