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off from them; in either case they would appear strange to Greeks of the time of Apollonius.

There remains the difficulty that one on this view must mean nothing more than ou. But (a) this is also the case with the old reading, (8) Philostratus regularly uses or in this way. Cf. Vita Apoll. ii. 2: τὸ τῆς Μυκάλης ὕψος οὔπω μέγα, ii. 8 : δ που ταμὸς οὔπω μέγας, ii. 12, ad fin.: οὔπω λέγοντες, ii. 15: οὔπω τεκμαίρεσθαι παρεῖχον ἄν, iii. 48 : πέτονται οὔπω μέγα, iv. 16 : μηνίειν οὔπω ἀξιῶ (where you would rather expect οὐκέτι), v. 41 : ἄλλα [ἄξια] οὔπω τῆς ἐπὶ τοσόνδε ὀργῆς, vi. 9 : οὔπω με ἠξίου, vi. 27 : οὔπω μὲν ἑωρᾶτο, vii. 3 : οὔπω ἀξιόλογα, vii. 28 : οὔπω μεγάλα. Many other instances might easily be adduced, but these are the clearest I have observed; any one who will look at the passages in their context will be satisfied.

This use of our is indeed Homeric: see Leaf on Iliad iii. 306. I remember to have encountered some strange lucubrations arising from ignorance of this on the line in the Odyssey : οὐ γάρ πω πάντεσσι θεοὶ φαίνονται ἐναργεῖς.

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Philostratus, Vita Apollonii, iv. 7.

χρυσῷ πλείονι τοῦ * ὄντος.

Aliquid excidisse ante ovros significavi.' Kayser. Read Toù déovTOS which gives the meaning wanted. Possibly τοῦ δέοντος was corrupted into τοῦ δὲ ὄντος and the 8 then omitted. δεῖν has fallen out bodily in Zosimus iii. 15 and been restored by modern editors : ᾤετο γὰρ [δεῖν] μὴ περὶ μικρὰ διατρίβειν. ARTHUR PLATT.

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Tischendorf remarks that the number LXXVIIII. is not likely to have arisen from any confusion with Capitula or Canons. Is it not possible that it rather stands for LXX VIRI, with reference to the tradition that both Cleopas and his companion were of the number of the Seventy (Cyril Alex.)? The gloss would then be introduced to explain ex illis, two lines below, which might otherwise seem to have for its antecedent ad apostolos. It would be quite in the manner of the Latin scribes to identify πᾶσι τοῖς λοιποῖς in v. 9. with the numerically definite body next in order to the Apostles.-W. SANDAY.

Two MSS. AT PATMOS. I. Macarius Chrysocephalus, a writer probably of the 14th century, compiled a Catena on S. Matthew, which is of value for the extracts which it contains from early Greek

It is conceivable that Philostratus wrote ἄλλα τῆς ὀργῆς for 'other pretexts not sufficient to excite such anger,' but it is a great deal more likely that he wrote ἄλλα ἄξια οὔπω κ.τ.λ. and that the agia fell out, as it easily might after dλλa.

the case.

Fathers. The work was in three books, each of which comprised twenty λóyou. Hitherto, as far as I am aware, only the first book has been known to us. It lies, still unedited I believe, in the Bodleian Library (Cod. Barocc. 156, dated 1345 A.D). When I was going to Patmos in the Easter vacation of this year to collate a MS. of the Philocalia of Origen, it was suggested to me by Dr. Hort that possibly a MS. which bore the name of Macarius might contain further portions of this work. This has proved to be Codex 381 in the Monasterial Library contains the second book (S. Matt. viii. 5-xvii. 13). The first λόγος is entitled περὶ τοῦ ἑκατοντάρχου, and the twentieth ἡ μεταμόρφωσις τοῦ Χριστοῦ. The MS. was written in 1349, and has at the close some verses to Jeremiah on whose day (May 1) it was completed. It consists of 385 leaves, and contains passages from the following authors: Amphilochius, Andreas Cretensis, Asterius, Athanasius, Basilius, Chrysostomus, Clemens Alex., Climacus, Cosmas, Cyrillus, Joh. Damascenus, Dionysius, Elias Cretensis, Ephraem, Epiphanius, Esaias Monachus, Eusebius, Gregorius Naz., Gregorius Nyss., Isaak Monachus, Isidorus, Marcus Monachus, Maximus, Methodius, Nicetas, Origenes, Symeon, Theophanes, Theophylactus, Zonaras.

2. The Uncial Catena on Job in the library at Patmos is probably the oldest representative of a large family of illustrated Catenae on this book. Its age is difficult to fix, but it is no doubt older than any of the cursives mentioned below. Hitherto those who have examined it have merely stated that it differed considerably from that published by Patrick Young-the Catena of Nicetas, which was also printed in Venice in 1792. It is indeed a wholly different work, though drawn to a great extent from the same sources. The Origen extracts correspond generally to those given by Galliciolus in the appendix to Gallandius, which are taken according to Morelli from the Venice MS. Marcian. xxi. These extracts are also found with considerable variants in three MSS. in the Bodleian :

Laudian. 30, saec. xii Laudian. 20, saec. xiii Miscell. 44, saec. xiii

None of these however has been copied from the Patmos MS. Indeed they diverge not only from it but from one another. The transcribers of these Catenae seem to have allowed themselves large license of curtailment and transposition: but notwithstanding this they still form a distinct group as contrasted with the Catena of Nicetas. Laudian. 30 and Miscell. 44 have no prefatory matter. Laudian. 20 begins with the short dissertation of Polychronius on the obscurity of Scripture, and has other prefaces besides. Judging from the catalogues I should expect that this last would correspond closely with

Paris, Coisl. cxciv, saec. circ. xiii. (from Mt. Athos). Florence, Laur. Plut. x Cod. xxix, saec. xiii.

Both of these contain the same dissertation of Polychronius. The study of Catenae is uninviting and laborious, and not always very promising. But future editors of Origen's exegetical remains will have to reckon with the Patmos Macarius and the Patmos Job; and I envy them at any rate the cordial welcome and the genial hospitality of the Monks of S. John.-J. ARMITAGE ROBINSON.

III.

CLASSICAL EDUCATION IN FRANCE. (Letter from a French University Professor.)

Les établissements d'enseignement supérieur où, à côté d'autres études très diverses, les études classiques se poursuivent, sont: à Paris, l'École normale supérieure; l'Ecole pratique des hautes études; le Collège de France; la Faculté des lettres (à la Sorbonne); en province, quinze Facultés des lettres et une École supérieure (à Alger). Enfin, il faut nommer encore, bien qu'il ne s'y fasse pas d'enseignement à proprement parler, les Écoles françaises de Rome et d'Athènes. Tous ces établissements sont à la charge de l'État et sous la direction du ministre de l'Instruction publique. L'initiative privée n'a créé que fort peu de chose dans ce domaine. Quelques facultés catholiques peu prospères, malgré des débuts assez brillants, c'est tout ce qu'on peut mentionner.

Les élèves de l'École normale sont internes. Ils y entrent à la suite d'un concours. Ils y passent trois ans. Ils sont entièrement défrayés par l'État, et prennent, en retour, l'engagement de faire dix ans de service dans les établissements de l'État. Des conférences leur sont faites à l'École par des maîtres spéciaux; en outre, ils peuvent suivre ailleurs des cours de leur choix. Ils ont à leur disposition, dans l'École, une très belle bibliothèque. Îls travaillent ou seuls ou par petits groupes, et sont personnellement guidés, conseillés, aiguillonnés par le directeur et le sous-directeur de la section des lettres, qui habitent au milieu d'eux. Ils sont soutenus en outre par une tradition qui se perpétue depuis près d'un siècle et par un esprit de corps qui se conserve chez chacun d'eux la vie durant. Triés au concours parmi les élèves les plus distingués de l'enseignement secondaire, entourés pendant trois ans des soins assidus de maîtres éminents, profitant sans aucun souci matériel de toutes les ressources intellectuelles d'une ville telle que Paris, astreints au travail par l'internement et stimulés par une sorte d'amour-propre collectif, affinant, polissant leur esprit par le frottement réciproque autant peut-être que par l'étude des livres et le commerce des professeurs, on comprend que ces jeunes gens acquièrent à bien des égards une supériorité dont ils se montrent justement fiers, et que ces mots d'ancien élève de l'École normale soient à eux seuls un titre dont on se prévaut volontiers même après avoir acquis une notoriété personnelle. C'est en général à la fin de la première année qu'on se présente à l'examen pour la licence ès lettres, et après les trois ans au concours d'agrégation. Nécessairement les études de la première et de la troisième année se font sous l'empire des préoccupations que donne la perspective de ces épreuves; celles de la seconde année sont plus libres et bien des élèves savent faire un excellent usage de cette liberté. Mais le but de l'École étant de recruter le personnel enseig nant des lycées, les études doivent être professionnelles, comme on dit; elles doivent être faites de manière à former une élite de professeurs de l'enseignement secondaire; elles doivent viser à assurer le succès des

élèves aux examens. En conséquence on étudie les auteurs portés aux programmes de la licence et de l'agrégation; on fait les exercices sur lesquels portent les épreuves à subir, dissertations françaises et latines, thèmes grecs, versions, compositions de grammaire, leçons sur des sujets donnés, etc. Pendant la troisième année, les élèves sont divisés en deux sections, la section de grammaire et celle de littérature, suivant

qu'ils aspirent à être placés un jour, comme profes seurs au lycée, dans la division élémentaire ou supérieure. Enfin pendant leur séjour à l'École ils sont appelés chacun pour quelque temps à faire un petit apprentissage pratique en suppléant un professeur de lycée dans sa classe.

L'École des hautes études peut se comparer aux séminaires des universités allemandes, à l'imitation desquels elle a été fondée. Elle n'admet que des élèves sérieux, assidus, qui prennent part aux travaux des conférences. Elle ne leur demande ni d'où ils viennent ni où ils vont; elle n'exige aucun certificat à l'entrée et ne prétend préparer à aucun carrière; elle s'assure seulement qu'on est capable de suivre les cours auxquels on s'inscrit, et confère un diplôme qui n'a aucune valeur pratique. Elle n'est limitée ou contrainte, ni dans le choix des objets à étudier ni dans la manière de diriger ses exercices, par aucune considération de succès aux examens. Elle jouit de la plus entière et véritable liberté d'enseignement. Elle à des maîtres de premier ordre, en partie formés par elle-même. Ils font des conférences plutôt que des cours; ils travaillent en commun avec leurs élèves, pour leur apprendre à travailler comme eux à l'avancement de la science, non pour leur transmettre une science toute faite. Les exercices portent sur la grammaire grecque et latine, la critique et l'interprétation des textes, la métrique, l'épigraphie, la paléographie, etc., mais sans suivre toujours un ordre systématique. L'Ecole des hautes études a des élèves qui la considèrent comme leur vrai centre, sans s'interdire, bien entendu, de profiter des autres ressources du Paris érudit. En outre, tout ce qui a quelque goût pour la science pure, dans l'ordre des études classiques, à la Sorbonne et ailleurs, ne manque pas de pénétrer au moins temporairement dans ce sanctuaire de la philologie.

Le Collège de France n'est pas moins libre que l'Ecole des hautes études. Les études classiques y sont représentées par une chaire de littérature grecque, et une de littérature latine, une de philologie latine, deux d'épigraphie et d'antiquités grecques et latines, une de philologie comparée, etc. Chaque professeur choisit à son gré la forme du grand cours ou de la conférence familière; plusieurs font tour à tour l'un et l'autre. Chacun est libre de traiter les sujets qu'il veut, et de s'adresser au public qui lui convient. Aucun examen, ni d'entrée ni de sortie. Les professeurs eux-mêmes sont nommés sans autres titres que leur valeur scientifique, estimée par leurs futurs collègues et par l'Institut. Les cours relatifs à l'antiquité classique sont suivis par des étudiants de la Faculté des lettres, mais dans une ville comme Paris il y a assez d'autres éléments pour former un auditoire, et les professeurs du Collège de France ne sont nullement obligés de ménager les intérêts particuliers d'auditeurs menacés d'un examen à la fin de l'année.

Il n'en est pas de même des Facultés des lettres. Leurs élèves sont soit boursiers de l'État, soit maîtres répétiteurs ou maîtres auxiliaires des lycées, soit enfiu étudiants libres. Mais la plupart ont pris le même engagement décennal que les élèves de l'École normale; presque tous se destinent à l'enseignement et doivent, pour pouvoir être placés dans les collèges et lycées, obtenir les titres de licenciés et d'agrégés. Ils sont donc astreints à préparer des examens, à travailler d'après un programme, comme les élèves de l'École normale; chaque faculté renferme dans son

sein comme une petite école normale. Il faut que les élèves fassent dans le courant de l'année un certain nombre de dissertations, de thèmes, de versions, etc., afin de pouvoir subir avec succès les épreuves écrites des examens. 11 faut qu'ils étudient les ouvrages d'auteurs français, latins et grecs, sur lesquels ils seront examinés. Eufin les candidats à l'agrégation doivent s'exercer à faire des leçons sur des sujets donnés. Les professeurs de faculté sont tenus de diriger ces exercices et de corriger ces différentes compositions, et naturellement ils choisissent, pour les traiter dans leurs cours, les sujets dont la majorité des étudiants doivent s'occuper en vue de leurs examens. Il en résulte que certains cours s'adressent plus particulièrement aux candidats à la licence, d'autres aux candidats à l'agrégation; beaucoup aussi servent à tous également; plusieurs enfin sont faits à la fois pour les étudiants et pour le public de la ville. Il y a généralement à chaque faculté un cours d'his toire de chacune des littératures, française, latine et grecque; un cours de grammaire latine et un de grammaire grecque; un autre de grammaire française historique; un cours ou des exercices de métrique ; un cours sur les institutions grecques et romaines; enfin des leçons assez nombreuses consacrées à l'explication des auteurs, que le professeur tantôt fait lui-même, tantôt fait faire à ses élèves en les dirigeant et les corrigeant. Voici, pour vous donner une idée des auteurs qu'on étudie dans les facultés, les programmes de licence (trisannuel) de 1887 à 1889, et d'agrégation (annuels) de 1886 à 1887.

Licence ès lettres.-Chanson de Roland, 2164 à 2396. Joinville, Saint Louis, ch. 32 à 46. Montaigne, Des Livres. Corneille, Polyeucte, Nicomede. La Fontaine, Fables, 1. vii. et viii. La Rochefoucauld, Maximes. Molière, Les Précieuses Ridicules, Tartufe. Pascal, Penrées, art. 7 et 8. Bossuet, Sermons sur l'Honneur du Monde et sur la Mort. Boileau, Art poétique, i. et iii. Racine, Britannicus. La Bruyère, Les ouvrages de l'esprit. Voltaire, Choix de lettres. Térence, Les Adelphes. Lucrèce, i. 1 à 700. Virgile, Géorgiques, i.; Enéide, viii. et ix. Horace. Odes, iii.; Épîtres, ii.; Art poétique. Cicéron, pro Archia; ad Q. f. i. 1; de finibus, I. T. Live, xxi. ; Tacite, Histoires, ii. Quintilien, x. 1. Homère, Odyssée, xi. Pindare, Pythique 4. Sophocle, Oedipe roi. Aristophane, Les Nuées, 1 à 1104. Hérodote, viii. 71 à 144. Thucydide, vii. 62 à 87. Platon, Phédon, 1 à 34. Démosthène, Olynthiennes, i. et ii. Théocrite, Les Syracusaines.

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Agrégation des lettres. Corneille, Polycucte. Rotrou, Saint Gencst. Racine, Phedre. Molière, Critique de l'École des femmes; Impromptu. Boileau, Épitres, 1 et 5 à 11. Montaigne, Essais, iii. 8 et 9. Bossuet, Discours sur l'Histoire universelle, iii. 5 à 8. Sermons sur la Providence et sur la Pensée de la Mort. Bourdaloue, Sermons sur les mêmes sujets. Montesquieu, Grandeur et Décadence, 13 à 19. Virgile, Enéide, vi. Horace, Épîtres, ii. 1 et 2. Ovide, Fastes, i. Lucain, vii. 1 à 711. Cicéron, de officiis, iii.; pro Archia; pro Roscio comoedo. César, Guerre Civile, iii. 80 à 112. T. Live, xl. 1 à 24 et 54 à 59. Tacite, Dialogue. Homère, Odyssée, xi. Sophocle, Oedipe roi. Euripide, Médée. Apollonius, Argonautiques, iii. 609 à 1162. Théocrite, Les Syracusaines. Thucydide, vii. 42 à 87. Platon, Phédon, 1 à 34. Démosthène, Sur l'Ambassade, 177 à 343.

Agrégation de grammaire.-Chanson de Roland, 603 à 803. Constans, Chrestomathie, Serments de Strasbourg; Prose de Sainte Eulalie; Amis et Amiles; Villehardouin. Montaigne, ii. 10, et iii. 8. Corneille, Polyeucte. Racine, Phedre.

Molière, Les Précieuses Ridicules. Bossuet, Discours sur l'Histoire Universelle, iii. 5 à 8. Voltaire, Lettres Choisies de 1750 à 1760. Virgile, Enéide, vi. Horace, Épitres, ii. 1 et 2. Ovide, Fastes, i. César, Guerre Civile, iii. 80 à 112. Cicéron, pro Archia; de officiis, iii. T. Live, xxii. Tacite, Dialogue. Homère, Odyssée, xi. Sophocle, Oedipe roi. Euripide, Médée. Théocrite, Les Syracusaines. Thucydide, vii. 42 à 87. Démosthène, Sur l'Ambassade, 177 à 383. Plutarque, Démosthène.

Il est évident que ces ouvrages sont trop nombreux pour être tous expliqués à la faculté. Il faut que le professeur en choisisse quelques-uns, à propos desquels il montre le chemin, la méthode : aux étudiants de voir le reste entre eux ou chacun pour soi. De même en fait de grammaire, d'histoire littéraire, etc.; le cours, qui est d'une heure par semaine, ne peut embrasser plus que quelques chapitres de ces vastes matières. Une fois initié, l'étudiant doit compléter ses connaissances et développer ses aptitudes à l'aide de lectures et, en quelque mesure aussi, de recherches personnelles.

Ce dernier mot touche le point faible des études telles qu'elles se font actuellement dans les facultés des lettres. Les étudiants les plus capables et les plus avancés, ceux qui approchent des examens et surtout de l'agrégation, c'est à dire justement ceux qui seraient en état de s'élever à des études vraiment supérieures, ont à parcourir chaque année un pro gramme aussi étendu que vous venez de le voir, et à fournir toute une série de devoirs d'écoliers, thèmes, versions, etc.; il est bien difficile qu'ils trouvent à côté de cela le temps et la force de se livrer à d'autres travaux plus personnels et propres à les initier aux investigations scientifiques. Il faudrait, pour que cela devint possible à tous ceux qui en auraient le goût transformer le concours en examen de capacité, ou tout au moins supprimer le programme annuel et remplacer les compositions dont j'ai parlé par des épreuves plus sérieuses. Pourtant, même dans l'état actuel, on a parfois la satisfaction de voir un étudiant collationner un manuscrit et en déterminer la valeur; corriger ou interpréter un texte désespéré; creuser un problème de grammaire ou d'histoire littéraire ; mais ce sont forcément aujourd' hui des exceptions. Le temps et l'énergie de la majorité des étudiants sont absorbés par le travail imposé, et quelquefois bien terre à terre, de la préparation directe aux examens.

Pour être juste, il faut ajouter, que ce même système d'études a l'avantage d'empêcher qu'on se spécialise trop tôt, au détriment des connaissances générales, et de développer chez les étudiants des qualités précieuses pour l'accomplissement de leur future tâche. Soumis à cette espèce d'entraînement tout pratique, ils deviennent eux-mêmes habiles à faire les exercices qu'ils auront à diriger chez leurs élevés, et ils acquièrent l'art de la composition et le don d'exposer avec ordre, clarté et agrément.

En

On a beaucoup fait, depuis quelques années, pour créer et perfectionner les instruments de travail, manuels, dictionnaires, éditions d'auteurs, etc. jetant un regard sur la bibliothèque de l'étudiant, vous vous ferez une idée de ce que sont ses études en dehors des cours.

M. S. Reinach a publié en 1880 un manuel embrassant tout l'ensemble des études classiques sous le titre de Manuel de philologie classique. C'était primitivement un résumé du Triennium philologicum de W. Freund, mais qui a subi des modifications importantes et s'est fort élargi en deuxième edition. L'auteur a accumulé dans deux volumes une quantité immense de faits et de noms propres (pas tous également sûrs, naturellement), sans qu'il en résulte

aucune sécheresse; au contraire, son livre est d'une lecture attrayante, et ne peut qu'inspirer le désir d'approfondir les innombrables sujets d'études qui y sont effleurés. Les différentes branches de la vaste science esquissée par M. Reinach ont aussi leurs manuels, dont plusieurs traduits de l'allemand, comme Ottfried Mueller, Histoire de la Littérature grecque; Teuffel, Histoire de la Littérature latine; Curtius, Grammaire grecque; Madvig, Grammaire latine, et Syntaxe grecque; Buecheler, Déclinaison latine; Guhl et Koner, Vie privée des Anciens; Friedlaender, Maurs romaines; Preller, Mythologie, etc.; puis une série de petits traités destinés proprement aux classes supérieures des lycées, mais plus souvent peut-être consultés à la faculté: Brambach, Orthographe latine (Hülfsbüchlein); L. Mueller, Métrique grecque et latine; Schiller, Mètres d'Horace; Seyffert et Bamberg, Syntaxe grecque; Kraner, l'Armée romaine (tiré de l'introduction à son César); Berger, Stylistique latine; Meissner, Phraséologic latine; Bender, Histoire de la Littérature latine; Mahaffy, Archéologie grecque (traduit de l'anglais), etc. Parmi les ouvrages écrits en français, les étudiants s'en tiennent aussi trop volontiers à ceux qui sont destinés plutôt à des écoliers, Pierron, Nageotte ou Deltour pour l'histoire des littératures, Chassang pour la grammaire, Robiou et Delaunay pour les Institutions, etc. Ces livres, dont quelques-uns ont des qualités incontestables, mais qui ne sont pas à la hauteur d'un enseignement vraiment supérieur, sont remplacés peu à peu par des traités plus complets et plus propres à servir à la fois de répertoires et d'introduction à des études personnelles. Pour les seules institutions romaines, il existe trois excellents ouvrages, auxquels vient de s'ajouter la traduction de Mommsen et Marquardt: Willems, le Droit public romain; Mispoulet, les Institutions politiques des Romains; et Bouché-Leclercq, Manuel d Institutions romaines. L'épigraphie grecque et romaine ont fait l'objet de deux publications estimables de MM. S. Reinach et R. Cagnat. MM. Alfred et Maurice Croiset ont entrepris d'écrire une nouvelle histoire de la littérature grecque, dont le premier volume, consacré à Homère et Hésiode, vient de paraître et fait très bien augurer de l'ensemble. La syntaxe latine a été traitée presque simultanément par MM. Antoine et Riemann, ce dernier plus original, l'autre plus complet et sur certains points plus clair. Le cours élémentaire de métrique grecque et latine de M. Louis Havet, remarquable par sa clarté, sa concision et sa précision, dispensera désormais de se servir de la petite métrique de L. Mueller, si peu digne de l'auteur du de re metrica. La mythologie grecque est représentée par le beau livre de M. Decharme. Dictionnaire des Antiquités de Daremberg et Saglio, si bien rédigé et si abondamment illustré, offre une riche source d'informations; malheureusement il paraît très lentement et en est encore aux premières lettres de l'alphabet. La Paléographic des Classiques latins, de M. Châtelain, est bien faite pour introduire à cette étude, si utile, si nécessaire, et pour en donner le goût. Nous manquons de bons dictionnaires grecs et latins, car celui de Freund traduit par Theil est trop cher pour les étudiants, et les autres sont par trop élémentaires. Le meilleur incontestablement est celui de Theil, mais il est beaucoup moins répandu que celui de Quicherat, qui est fort médiocre. Heureusement, on a confié à un savant très compétent, M. Châtelain, le soin de le refondre entièrement. Quant au Thesaurus Poeticus de Quicherat, c'est un ouvrage très soigné, très digne de confiance et fort utile, non pas seulement pour la versification. En fait de dictionnaires grecs, on a Alexandre et Chassang, l'un fort ancien, l'autre tout moderne, l'un et l'autre

Le

Ils

très insuffisants. MM. Bréal et Bailly, sous le titre de Dictionnaire Etymologique Latin, ont donné un excellent supplément aux dictionnaires latins. n'indiquent que les étymologies à peu près incontestables, avec des explications qui peuvent servir d'introduction à l'étude de la morphologie; et ce qui est peut-être plus remarquable et non moins utile, c'est la déduction des différentes acceptions des mots, appuyée sur un heureux choix d'exemples. Je vous ai parlé des éditions d'auteurs anciens faites pour les classes. Il en existe aussi quelques-unes destinées à des lecteurs plus avancés et auxquelles les étudiants recourent volontiers, comme le Sophocle de M. Tournier, le Démosthène et l'Euripide de M. Weil, le Virgile de Benoist, les Discours de Ciceron de M. Thomas, etc.

Ces

A côté de ces livres, qui sont les livres à consulter, à feuilleter à tout propos, ou à étudier à fond, il faudrait citer une série de lectures très recommandées aux étudiants, et généralement goûtées par eux, telles que l'Essai sur Tite-Live de M. Taine; Boissier, Cicéron et ses amis; Martha, le Poème de Lucrèce; Patin, les Tragiques grecs; J. Girard, l'Éloquence attique; Fustel de Coulanges, la Cité antique, etc., etc. Enfin, on cherche avec plus ou moins de succès à familiariser les étudiants avec les grandes collections savantes, avec les travaux spéciaux et de première main sur les auteurs qu'ils ont à expliquer et sur les questions d'histoire littéraire, d'antiquités, ou autres, qui peuvent se poser au cours de leurs travaux. efforts rencontrent des obstacles de différente nature. D'abord, les auteurs portés aux programmes sont beaucoup trop nombreux pour qu'on puisse en faire une étude approfondie et prendre connaissance même des travaux les plus importants qui les concernent; puis, la plupart des livres et des mémoires qu'il faudrait lire sont écrits en allemand, d'autres en anglais, et beaucoup d'étudiants ont de la peine à comprendre ces langues; enfin, en province du moins, les bibliothèques sont encore bien pauvres et mal administrées, en sorte que, de douze où quinze travaux spéciaux qu'on aurait à consulter sur telle question, on en aura, si tout va bien, deux ou trois à sa disposition au moment voulu.

On

Telles sont en France les ressources offertes à ceux qui se vouent à l'étude de l'antiquité classique. J'ai dit que ce sont presque tous de futurs membres du corps enseignant. Il n'y a guère à côté d'eux qu'un nombre assez restreint d'étudiants en droit où en théologie protestante, qui recherchent la licence ès lettres comme une recommandation dans leur carrière ou comme une ressource en cas de besoin. compterait bien moins de personnes encore qui font ces études pour le seul plaisir de s'instruire. Ces personnes suivront plutôt des cours de sanscrit, d'arabe, de chinois, ou simplement d'histoire et de philosophie. Les études classiques-ce n'est peutêtre pas un mal-sont laissées aux gens du métier. De ceux-ci beaucoup n'essaient pas de s'élever audessus de la licence. Une cinquantaine chaque année sont admis à l'agrégation. Les élèves de l'École normale y réussissent presque toujours, et tiennent le plus souvent la tête. On a vu cependant et l'on voit plus fréquemment d'année en année, les étudiants de la faculté de Paris, et même de certaines facultés de province, lutter avec eux victorieusement et arriver en nombre jusqu'aux premiers rangs. Les plus distingués des agrégés et quelques-uns qui passent à côté de l'agrégation pour aller droit au doctorat, deviennent parfois de vrais savants. Je n'en nom

merai qu'un, parcequ'il est mort, hélas! c'est Charles Graux. Vous connaissez ses travaux, et vous pouvez juger par lui de ce que nos écoles sont en état de produire.

Parmi ces jeunes gens de talent supérieur, quelquesuns sont désignés chaque année par les établissements qui les ont formés pour être envoyés à Rome ou à Athènes comme membres des écoles françaises de ces villes. Les années qu'on y passe sont le véritable couronnement des études classiques. C'est là que

d'élève on devient maître. C'est là qu'on apprend à chercher, à découvrir, à faire la lumière. Il n'y a plus ni cours ni conférences à suivre. Chacun entreprend un travail pour lequel il reçoit les conseils et l'appui du directeur, mais qu'il accomplit librement et sous sa responsabilité propre. Ce sont tantôt des recherches faites dans les bibliothèques et les musées, tantôt des fouilles pratiquées dans le sol, tantôt des excursions ou des voyages d'exploration archéologique ou épigraphique. Ces travaux font l'objet de rapports annuels adressés à l'Institut. Le plus souvent aussi ils donnent lieu à des publications spéciales. Deux périodiques, le Bulletin de Correspondance hellénique ct

les Mélanges d'Archéologie et d'Histoire, ont été créés pour recevoir celles de moindre dimension. D'autres, plus étendues, deviennent des thèses pour le doctorat, ou des fascicules de la Bibliothèque des Écoles francaises d'Athènes et de Rom. On voit que ces écoles ne sont pas tant des écoles que des Instituts. Ce sont de petites corporations savantes, entretenues par la France dans les deux centres de l'ancien monde et chargées de travailler sur place à le faire revivre. Si on leur a donné cependant le nom d'écoles avec raison, c'est qu'une école est un lieu où l'on apprend, et qu'il n'est guère de lieu où l'on apprenne plus et mieux que là. C'est de Rome et d'Athènes que nons sont revenus, dans les jeunes générations, la plupart de ceux qui ont fait faire quelque progrès aux études grecques et latines, en particulier à l'archéologie et à l'épigraphie, qui y sont naturellement le plus en honneur.

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Dr. Swainson, the late Master of Christ's and Lady Margaret Professor of Divinity, was best known to theologians by his studies on the Creeds and the materials he had collected for an edition of the Greek Liturgies. The new master (Dr. Peile) is Reader in Comparative Philology, and author of the Introduction to Greek and Latin Etymology. Dr. Hort has succeeded to the Lady Margaret Professorship.

It is proposed to send out Dr. Guillemard and Mr. H. B. Smith to commence archaeological explorations in Cyprus. The Worts Fund could not be better employed than in aiding this enterprise.

The introduction of the reformed pronunciation of Latin is authoritatively proclaimed, and lectures have been already given for the purpose of explaining and enforcing it.

The Heads of Houses will appoint, on Nov. 30, to the Disney chair of Archaeology, vacant by Dr.

Gardner's election at Oxford. We hear that Mr. Cecil Torr is likely to be a candidate.

TRINITY, Fellows (Math.), W. F. Sheppard, B.A. (Charterhouse); W. P. Workman, B. A. (Kingswood). CLARE, Scholar (Math.), H. M. Macdonald (Aberdeen).

CAIUS, Sen. Fellows (Math.), J. W. Sharpe (Derby); Fellow (Nat. Sc.), C. S. Sherington (Ipswich); Scholars (Mod. and Mediaev. Lang. and Lit.), E. L. Milner-Bury; W. Kippmann (Dulwich).

ST. CATHERINE'S, Scholars, W. A. Crabtree (Canterbury); G. A. Anning (Cheltenham Grammar School); T. W. Morgan; H. E. Farrell (Vict. Coll., Douglas, Isle of Man).

JESUS, Scholars (Math.), S. G. W. Stephenson (Loughborough); (Hist.), C. N. Clapcott (Newton Abbot).

ARCHEOLOGY.

HARROW SCHOOL MUSEUM.-(1) Catalogue of the Egyptian antiquities from the collection of the late Sir Gardner Wilkinson: by E. A. WALLIS BUDGE, M.A.

(2) Catalogue of the Classical antiquities from the collection of the late Sir Gardner Wilkinson: by CECIL TORR, M.A. Harrow, 1887. London: D. Nutt. 18. each.

HARROW SCHOOL, is fortunate in having found no less than three benefactors interested in its archæo

logical welfare. Sir Gardner Wilkinson many years ago transferred to Harrow School by gift during his lifetime, and by bequest on his death, a collection which comprises amongst other things two large series of Egyptian and classical antiquities; though not complete in themselves, these two series furnish excellent typical material for the study of Egyptian and Greek archæology, and form a nucleus around which it is hoped a fuller gallery of illustration may in course of time be gathered.

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