Essais de Montaigne: suivis de sa correspondance et de la servitude volontaire d'estienne de la boëtie ; accompagnée d'une notice biographique de notes historiques, philologiques, etc. ; et d'un index analytique, Volum 2

Forside
Charpentier, 1862
 

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Side 532 - Apolline crines, inpubesque genas et eburnea colla, decusque oris et in niveo mixtum candore ruborem cunctaque miratur, quibus est mirabilis ipse. se cupit inprudens et, qui probat, ipse probatur, dumque petit, petitur pariterque accendit et ardet.
Side 545 - C'est ce qui nous rend incapables de savoir certainement et d'ignorer absolument. Nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants, poussés d'un bout vers l'autre. Quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte; et, si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d'une fuite éternelle. Rien ne s'arrête pour nous; c'est l'état qui nous est naturel, et toutefois le plus contraire à notre inclination : nous brûlons...
Side 36 - Montaigne a tort : la coutume ne doit être suivie que parce qu'elle est coutume, et non parce qu'elle soit raisonnable ou juste; mais le peuple la suit par cette seule raison qu'il la croit juste. Sinon, il ne la suivrait plus, quoiqu'elle fût coutume; car on ne veut être assujetti qu'à la raison ou à la justice. La coutume, sans cela, passerait pour tyrannie...
Side 506 - L'éclat de la véritable équité aurait assujetti tous les peuples, et les législateurs n'auraient pas pris pour modèle, au lieu de cette justice constante, les fantaisies et les caprices des Perses et des Allemands.
Side 117 - cervi luporum praeda rapacium, 50 - sectamur ultro, quos opimus fallere et effugere est triumphus. gens, quae cremato fortis ab Ilio iactata Tuscis aequoribus sacra natosque maturosque patres pertulit Ausonias ad urbes, duris ut ilex tonsa bipennibus nigrae feraci frondis in Algido, per damna, per caedes ab ipso ducit opes animumque ferro.
Side 208 - ... par foiblesse de mon sens. Je ne compte pas mes emprunts, je les poise. Et si je les eusse voulu faire valoir par nombre, je m'en fusse chargé deux fois autant. Ils sont tous, ou fort peu s'en faut, de noms si fameux et anciens qu'ils me semblent se nommer assez sans moi.
Side 252 - ... devoir d'humanité, non aux bestes seulement qui ont vie et sentiment, mais aux arbres mesmes et aux plantes. Nous devons la justice aux hommes, et la grâce et la bénignité aux autres créatures qui en peuvent estre capables. Il ya quelque commerce entre elles et nous, et quelque obligation mutuelle.
Side 297 - Sylla ; c'est le desjeuner d'un petit ver que le cœur et la vie d'un grand et triumphant Empereur. Pourquoy disons nous que c'est à l'homme science et connoissance bastie par art et par discours, de discerner les choses utiles à son vivre et au secours de ses maladies, de celles qui ne le sont pas ; de connoistre la force de la rtibarbe et du polipode?
Side 222 - Or ceulx qui escrivent les vies, d'autant qu'ils s'amusent plus aux conseils qu'aux événements, plus à ce qui part du dedans qu'à ce qui arrive au dehors, ceulx là me sont plus propres : voylà pourquoy, en toutes sortes, c'est mon homme que Plutarque.
Side 458 - C'est pour le chastiement de nostre fierté et instruction de nostre misère et incapacité, que Dieu produisit le trouble et la confusion de l'ancienne tour de Babel. Tout ce que nous entreprenons sans son assistance, tout ce que nous voyons sans la lampe de sa grâce, ce n'est que vanité et folie...

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