APPENDICES. I. ON THE USE OF THE IMPERFECT SUBJUNCTIVE. "RIEN ne montre mieux l'obscurcissement de la tradition grammaticale que la violation de l'accord entre les temps de l'indicatif ou du conditionnel dans la proposition principale et les temps du subjonctif dans la proposition subordonnée. Les exemples d'incorrection à cet égard sont fréquents et chez les meilleurs auteurs. M. de Barante écrit dans une lettre à J. J. Ampère: 'Je voudrais que vous placiez dans vos habitudes annuelles un séjour dans notre retraite.' Une lettre de Tocqueville porte la phrase suivante: 'Il ne serait pas absolument impossible que nous n'allions cet hiver vous voir à Rome '-double incorrection, puisque la négation est de trop, et qu'il aurait fallu l'imparfait du subjonctif. Je lisais dernièrement dans un article de M. Renan (Revue des deux Mondes du 15 novembre, 1875): 'Je voudrais que les nations civilisées lui assurent une pension alimentaire.' Enfin Sainte-Beuve lui-même a été repris un jour par un certain docteur Joulin pour avoir dit : 'Vous avez désiré que nous ne quittions pas,' au lieu de quittassions. Sainte-Beuve se défendit en alléguant la dureté de ce quittassions, et telle est en effet, je n'en doute pas, la cause secrète de la négligence dont je viens de citer de si remarquables exemples; on recule devant la pédanterie dont notre imparfait du subjonctif est le plus souvent entaché. A la bonne heure, mais ce n'est pas une raison pour sacrifier une règle de la correspondance des temps qui repose sur d'excellentes quoique subtiles raisons, et cela d'autant moins qu'on a toujours la ressource de changer la tournure."-EDMOND SCHÉRER, Études de Littérature Contemporaine, vol. v. With this uncompromising vindication of the Subjonctif à outrance, compare the following plea for usage, versus the cast-iron rules of Grammar :— "L'abus du subjonctif est à éviter. Les gens du midi se livrent généralement à une intempérance de subjonctif et de parfait défini qui ébranlent désagréablement le système nerveux: 'Fallait-il que je vous aimasse pour que vous me détestassiez !' — 'Aussitôt que nous fumes arrivés, nous allâmes aux courses, nous réclamâmes et prîmes nos billets; on nous avait averti de le faire d'avance, afin que nous n'éprouvassions pas de retard, que nous ne restassions pas à attendre et que nous ne prissions pas d'importance.' Cela s'appelle en parisien, dévider du subjonctif. Sachez n'en dévider qu'avec une stricte économie."—BERTALL, Comédie de Notre Temps. II. ON THE PLURAL OF NOUNS AND LA LEÇON DE GRAMMAIRE. LA RISSOLE ET MERLIN. La Rissole. Or donc, pour en venir à ma belle action, Merlin. Il faut dire des maux, vice-amiraux; c'est l'ordre. La Rissole. Les vice-amiraux donc ne pouvant plus nous mordre, Nos coups aux ennemis furent des coups fataux ; Nous gagnâmes sur eux quatre combats navaux. Merlin. Il faut dire fatals et navals; c'est la règle. La Rissole. Les Hollandais, réduits à du biscuit de seigle, Il faut dire inégaux, principaux; c'est le terme. Enfin, après cela nous fûmes à Palerme ; Merlin. Il faut dire régals et carnavals La Rissole. Oh! dame! M'interrompre à tous coups, c'est me chiffonner l'âme, Franchement. Merlin. Parlez-bien. On ne dit point navaux, Ni fataux, ni régaux, non plus que carnavaux. La Rissole. Eh! mordié! comment donc voulez-vous que je dise Lorsqu'un moment après, pour mieux me faire entendre, Merlin. J'ai la raison pour moi qui me fait vous reprendre, Al est un singulier dont le pluriel fait aux. La Rissole. L'usage. Hé bien! soit. Je l'accepte. Merlin. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. J'ai des démangeaisons de te casser la gueule. Vous ? La Rissole. : Oui, palsandié! moi je n'aime point du tout Qu'on mé berce d'un conte à dormir tout debout: Lorsqu'on me veut railler, je donne sur la face. Merlin. Et tu crois au Mercure occuper une place, Mordié! je me bats l'œil du Mercure et de toi. Merlin. Adieu, guerrier fameux par tes combats navaux. BOURSAULT. (1638-1701.) |