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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, eto.

ciété babouviste, dite du Panthéon. Douze commissaires centraux d'arrondissement devaient se mettre en rapport avec les sections inconnues les unes aux autres. Des commissaires devaient gagner les régiments de la garnison de Paris et des environs. On avait agi de même sur les départements; les espérances des conjurés portaient tout entières sur un prétendu effectif de seize mille hommes destiné à ouvrir l'attaque, sur le concours de l'artillerie de Vincennes, des Invalides, des grenadiers du Corps législatif et de la légion de police, enfin sur l'adjonction des ouvriers, une fois l'action engagée.

tème bourgeois, qui régna sous la Convention même, que l'empire absorba dans le pouvoir d'un seul, que la Restauration n'a pu essayer de modifier sans périr à la tâche, et que la dynastie de juillet n'a pu établir en France Sieyès n'était remarquable ni par le tour et malgré dix-sept ans de lutte incessante. les grâces du style, ni par la force et la sublimité des pensées, ni par la véhémence oratoire, ni par la vigueur de l'argumentation; mais, théoricien absolu, dialecticien exercé, il joignait à la finesse un peu aigre de la scolastique la hardiesse des philosophes. Il possédait l'art de coordonner un plan et de charpenter une constitution; mais il n'aimait pas les luttes de tribune. Sieyès

mais quand il fut question de réédifier, il retomba dans les nuages de la métaphysique, souvent plus ingénieuse que réalisable.

GOHIER, avocat à Rennes, député à l'As

Quant au plan d'attaque, les sections des douze arrondissements devaient se porter en trois corps, sur le Directoire, sur le Corps législatif et sur l'état-aida puissamment à renverser l'ancien régime, major. Des divisions spéciales devaient attaquer les postes des barrières et tous les dépôts d'armes. Ce fut un nommé Grisel, agent de la conjuration, qui dénonça le complot. Le 10 mai, les prin- semblée législative, ministre de la justice, cipaux conjurés furent arrêtés. Babeuf fut saisi à membre du Directoire. C'était un homme son domicile, au moment où il rédigeait avec Buo- d'un patriotisme exalté, jurisconsulte distinnarotti les manifestes qui devaient établir l'insur-gué, homme intègre et franc. - Gohier, né rection. Les conjurés, au nombre de soixante-cinq, en 1746, mourut à Paris en 1830. Il a écrit comparurent devant la haute cour de Vendôme; le des Mémoires, publiés en 1824. procès dura trois mois. Babeuf se défendit en - ROGER-DUCOS, avocat, député à la Conhomme convaincu, et le 26 mai 1797, le jury pro-vention, membre du Directoire, consul, puis nonça son verdict: Babeuf et Darthé furent con- sénateur, grand officier de la Légion d'Hondamnés à mort; sept autres, parmi lesquels Buo- neur et comte de l'empire; vota la déchéance narotti, furent condamnés à la déportation; les de l'empereur. - Mort en exil près d'Ulm, en cinquante-six autres furent acquittés. Babeuf et Darthé se poignardèrent sous les yeux de leurs juges; comme Robespierre, ils furent portés sur l'échafaud. Babeuf tenta de réaliser par la force les théories écloses dans sa pensée.

« Il nous faut, porte le manifeste des égaux, rédigé par Sylvain Maréchal et jeté au sein de la population, en avril 1796, il nous faut non-seulement cette égalité transcrite dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. Périssent s'il le faut tous les arts, pourvu qu'il nous reste l'égalité réelle!»>

Et plus loin: « La loi agraire ou partage des campagnes fut le vœu instantané de quelques sol

1816.

MOULIN, général de brigade, commandant de l'armée des Alpes, membre du Directoire. Mort commandant de la place d'Anvers en 1810; honnête homme, patriote chaud et droit.

- HOCHE (Lazare), né à Montreuil (Seineet-Oise), le 24 février 1768, d'un garde du chenil de Louis XV. A dix-sept ans, il s'engageait dans les gardes françaises, et il était

sergent lorsque survint la révolution. Hoche fut nommé, en 1792, adjudant, puis lieutenant, ensuite aide de camp du général Leveneur, et adjudant général, après la défection de Dumouriez. En 1793, il traversa les grades de général de brigade, de général de division

18 Siècle.

Dates. 1798

(21 octobre)

Événements politiques.

devant eux était tout ce qui restait de leur armée détruite à Alexandrie par les Anglais, et au Caire par les Mamelucks. Cette nouvelle avait rempli d'ardeur toute l'armée égyptienne. Cependant Desaix prit son ordre de bataille, et se forma en carré avec deux pelotons au flanc. Les deux armées étaient séparées par un vallon. Les Français, voulant commencer l'attaque, se mirent à descendre le vallon; mais arrivés là, les ennemis les chargèrent avec fureur. Repoussés dans une attaque générale par le feu symétrique et terrible de la petite armée française, ils se réunirent tout à coup pour écraser un des pelotons qui couvraient les flancs. Heureusement l'idée vint aux soldats de se jeter tous ventre à terre. L'ennemi, démasqué par ce mouvement, est de nouveau foudroyé par la mousqueterie du grand carré. Une seconde attaque générale est exécutée avec plus de fureur encore. On se bat corps à corps. Aveuglés par la rage, les Arabes veulent forcer leurs chevaux à les jeter au milieu des rangs français. Les chevaux, piqués par les baïonnettes, se cabrent et refusent d'avancer. Leurs cavaliers les tournent et les poussent la croupe sur les Français. Ceux qui conservent encore leurs coursiers lancent avec rage leurs armes contre les Français; ceux qui sont démontés rampent sur la terre pour arriver aux soldats par dessous les baïonnettes et leur couper les jambes. Les blessés des deux partis se rencontrent et s'égorgent. Par un dernier effort, le mourant donne la mort au mourant. Un combat de ce genre ne pouvait durer longtemps; les Mamelucks fuient, mais en démasquant une batterie de huit pièces, dont l'effet met Desaix dans un embarras affreux ; chaque volée lui enlève plusieurs files, et il n'ose marcher sur elle et abandonner ses blessés sans défense. Enfin, il ordonne qu'on se porte en avant. La batterie est enlevée à la baïonnette; l'ennemi fuit alors à travers l'espace. La bataille de Sediman donna aux Arabes la plus haute idée de l'infanterie française.

- RÉVOLTE DU CAIRE. Le 21 octobre, à la pointe du jour, la populace se rua dans tous les quartiers du Caire, et son premier bond fut aussi terrible qu'imprévu. Çà et là des Français isolés tombèrent sous le poignard. Les caisses des négociants furent pillées. Dès le matin Bonaparte était parti avec l'état-major pour visiter l'île de Roudah. Le général Dupuy, commandant du Caire, à la tête de la 32° demibrigade, chargea les révoltés. Le premier choc fut heureux, les chevaux des dragons labourèrent les groupes, mais l'engagement avait lieu dans une rue étroite. Les masses refoulées se reployèrent sur lui par un mouvement élastique et l'enveloppèrent. Ce général y fut tué. La nouvelle de cette mort redoubla l'ardeur des révoltés. De toutes parts s'élevèrent des barricades. Aux pillards de l'intérieur vinrent se joindre quelques tribus arabes, accourues du pied des Pyramides. Le général Bon venait de prendre le commandement des troupes. Par ses ordres, l'infanterie balaya les rues au moyen d'une vive fusillade. Les rebelles, refoulés en masse au sein d'un seul quartier, se jetèrent pêle-mêle dans la grande mosquée d'El-Azhar. Quinze mille des plus déterminés y prirent position et s'y barricadèrent. Cependant Bonaparte, averti par le canon d'alarme, entrait en ce moment au Caire. En peu d'instants il concentra ses troupes éparpillées, fit mettre des canons en batterie à l'entrée des rues principales, et vers minuit établit une batterie qui dominait à cinquante toises de la grande mosquée. Le 22 octobre, aux lueurs de l'aube, les faubourgs du Caire, secourus de flots de paysans et de Bédouins arrivés dans la nuit,

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Religion, Législation, Statistique.

Synchronismes, etc.

dats sans principes, de quelques peuplades mues par leur instinct, plutôt que par la raison. Nous tendons à quelque chose de plus sublime et de plus équitable, le bien commun ou la communauté des biens. Plus de propriété individuelle des terres : la terre n'est plus à personne. Nous réclamons la jouissance communale des fruits de la terre; les fruits sont à tout le monde. Nous déclarons ne pouvoir souffrir davantage que la très-grande majorité des hommes travaille et sue au service et sous le bon plaisir de l'extrême minorité. Assez et trop longtemps, moins d'un million d'individus disposa de ce qui appartient à plus de vingt millions de leurs semblables, de leurs égaux. »

Et ailleurs : « Qu'il ne soit plus d'autre différence parmi les hommes que celles de l'âge et du sexe. Presque tous ont les mêmes facultés, les mêmes besoins : qu'il n'y ait plus pour eux qu'une seule éducation, une seule nourriture. Ils se contentent d'un seul soleil et d'un air pour tous : pourquoi la même portion et la même quantité d'aliments ne suffiraient-elles pas pour chacun d'eux? »

D'après le chef du communisme, l'homme n'est qu'une espèce de mécanique, c'est l'automate qui se meut géométriquement et que l'on préserve seulement de la rouille pour le faire vivre plus longtemps. Quant à la nourriture intellectuelle, elle n'est qu'une superfétation inutile; l'homme automate qui ne pense pas pour se diriger, peut s'en passer parfaitement : « Ni philosophie, ni théologie, ni poésie, ni roman, ni peinture, ni statuaire, ni gravure, sinon comme délassement. Sera artiste qui voudra, à la condition de redevenir laboureur, et de laisser le pinceau ou le ciseau pour retourner à la charrue. »>

et arriva à celui de général en chef de l'armée de la Moselle.

Hoche était brave, intelligent, plein de talent, de résolution et de pénétration; il était

en outre ambitieux. Sa conduite à l'armée de l'Ouest fut admirable. En 1796, il fut

chargé de conduire huit mille hommes en Irlande, et de soulever ce pays contre l'Angleterre. Si Hoche eût débarqué en Irlande, il est probable qu'il aurait réussi; mais on le mit à bord d'une frégate qui n'arriva pas jusqu'à la côte, tandis que le reste de l'expédition, sous les ordres de Grouchy, entra dans la baie de Bantry, et, après plusieurs jours passés dans l'inaction, revint en France sans avoir rien tenté.

Hoche, ambitieux, cherchait toujours à se faire un parti et n'obtenait que des créatures. de cœur et de résolution, il était capable de Son ambition était hostile, provoquante; plein venir de Strasbourg avec vingt-sept mille hommes saisir le gouvernement de force. Il périt subitement le 15 septembre 1797, et avec des circonsconstances singulières, qui donnèrent lieu à beaucoup de conjectures; l'opinion générale est qu'il mourut empoi

sonné.

Il existait alors un parti dans les idées léon: on l'accusa d'avoir fait empoisonner duquel tous les crimes revenaient à NapoHoche, qui lui portait ombrage, comme on l'accusa plus tard d'avoir fait assassiner Kléber en Égypte, d'avoir brûlé la cervelle à Desaix sur le champ de bataille de Marengo, d'avoir fait étrangler Pichegru au Temple, d'avoir fait égorger le capitaine anglais Wright, d'avoir essayé de tuer Masséna d'un coup de fusil à la chasse, d'avoir traîné le pape par les cheveux, et cent autres absurdiD'après le babouvisme, l'éducation est comtés et infamies de la même force. La vérité mune, égale; les sexes sont élevés dans des étachées, mourut du poison, victime de la jaest que Hoche, homme de mœurs fort relablissements distincts. Point de grands centres de population; peu ou point de villes; point de palais, des maisons commodes et uniformes; les vêtements seront nuancés suivant les âges, les sexes et les travaux; mais à part cela, uniformité.

Ces citations résument la doctrine des babouvistes. Ces théories, comme on le voit, ne tiennent

lousie d'une femme qu'il avait aimée et trahie. Les étrangers mêlèrent leurs larmes à celles des Français, et le poëte Chénier célébra dans de nobles vers la gloire du héros enlevé si jeune à la patrie.

-BARRAS (Paul-François-Jean - Nicolas, comte DE), né en 1755 à Fos-Emphous, vil

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