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Notice sur Jean VVesley, fondateur de la Secte des Méthodistes.

IL serait difficile de trouver, dans l'Histoire ecclésiastique, un système religieux, dont les progrès ont été plus rapides que ceux du méthodisme, à moins qu'on ne remonte jusqu'aux temps du christianisme primitif, ou de la réformation du seizième siècle. Ces idées adoptées avec enthousiasme, parce qu'elles étaient répandues avec cette sincérité et avec cette force qu'inspire une conviction profonde, sont loin de s'être arrê tées dans leur marche. Il est aussi curieux pour le philosophe historien, qu'édifiant pour le chrétien, de suivre les principaux événemens de la naissance, des progrès et de l'influence du méthodisme; et après cet examen, il restera démontré que dans les pays où la vie religieuse languissait, où les hommes avaient négligé leurs devoirs et oublié les promesses de l'Evangile, sa prédication a constamment réveillé des sentimens plus ferveus et plus salutaires. Un fait singulier qu'on a remarqué dans les progrès de ces idées, qui s'adressent principalement au cœur en excitant de profondes et sérieuses méditations, c'est qu'elles semblent avoir été adoptées avec une ardeur en relation avec les privations qu'elles imposaient. Le méthodisme, ainsi que l'entendait Jeau Wesley, est une religion fort sévère. Eunemi des plaisirs, inflexible sur les transgressions de la loi, absolu dans ses menaces, et ne flattant jamais les passions, rien ne semble moins propre que ce système, à jeter

des racines profondes et à remplir les âmes de conviction. De plus, l'Eglise anglicane s'était séparée d'avec les méthodistes; et, par cette scission, ils se trouvaient en état d'hostilité avec les personnes qui pensent que le salut de l'Eglise dépend de sa relation étroite avec le gouvernement. Malgré des obstacles d'une nature si diverse, le méthodisme compte un très-grand nombre de disciples, et non pas seulement, comme on le pense assez généralement, parmi les personnes inférieures quant aux lumières et à la position sociale, mais aussi au sein des classes élevées et parmi les hommes distingués par leur influence et leur savoir. Il nous a semblé que quelques détails sur la vie du fondateur de cette nouvelle division de la grande famille chrétienne, ne paraitraient pas dénués d'intérêt, aujourd'hui qu'une ferveur religieuse se manifeste de toutes parts, et dans un temps où on se plaît à relire l'histoire de ces hommes pleins d'ardeur et de sincérité, qui vouèrent toute leur existence à répandre des idées religieuses uniquement fondées sur l'Evangile.

Avant de commencer cette esquisse biographique de la vie et de la conduite de Jean Wesley, jetons un coup-d'œil sur l'état de sa patrie, au moment où il commença ses travaux. Il paraît que l'Angleterre se trouvait alors dans un état de langueur religieuse qui demandait un prompt remède. Les historiens et les mémoires du temps s'accordent à nous donner un assez triste tableau de la situation de la nation, vers le temps où Georges Ier, commença son règne. Le système financier de l'Ecossais Law, et ses absurdes spéculations sur le commerce des Indes, avaient introduit, dans toutes les classes de la société, cette ardeur pour le gain, ces goûts sordides, qui exclnent tout sentiment de piété,, quand une fois ils se sont introduits dans les occupations du jour. Cette soif de richesses exerça l'influence la plus désastreuse, chez les classes les plus pauvres,

qui vivant presque habituellement en présence de la misère, s'abandonnent avec d'autant plus de facilité à des espérances de gain. La passion du jeu régnait aussi très-généralement, et son funeste empire allait flétrir dans leur source les germes de vertu et de religion (1). On remarquait en général une torpeur, quant à la pratique des vertus chrétiennes, une indifférence presque complête, quant à leur propagation; en un mot, cette contrée qui avait donné naissance à tant d'illustres défenseurs de la religion évangélique, semblait avoir oublié les lois de ce christianisme qu'elle avait si puissamment contribué à rétablir en Europe. Dans de pareilles circonstances, les progrès du méthodisme furent un événement très-salutaire. La religion reçut, pour ainsi dire, une nouvelle impulsion, et ce ne fut pas la première fois, dans l'histoire de la piété, que ce sentiiment qui paraissait languir, reprit une activité nouvelle, par les efforts d'un simple ministre de la Parole.

par

Jean Wesley naquit dans l'île d'Axholme, dans le comté du Lancashire, en 1703. Son frère était ministre du rectorat d'Epworth, et sa famille avait adopté des principes d'une profonde piété. Les biographes de sa vie commencent donner un tableau des parens du jeune Wesley. Sa mère sur-tout se distingua par la fermeté de son caractère, qui avait quelque chose de religieux et d'austére à la fois. On n'a pas hésité à attribuer les dispositions d'esprit de Wesley, au genre d'éducation qu'il reçut de sa mère; une anecdote curieuse fera suffisamment connaître combien ses sentimens de religion étaient vifs et profonds. Son mari, Samuel Wesley, ministre d'Epworth, avait été obligė de s'absenter, pendant quelques jours, de sa paroisse ; son épouse voyait avec chagrin le service divin interrompu et l'église abandonnée. Un Dimanche, elle

(1) Bogue, Histoire des Dissenters,

assemble les habitans, les fait entrer dans l'église, monte en chaire, et célèbre elle-même le service reli gieux Elle leur lut un sermon de son mari, et récita les prières d'usage. Cette démarche fit beaucoup de bruit dans tout le comté, et fut jugée diversement. Ou nous a conservé la lettre que la mère de Wesley écrivit à son mari, pour sa justification; en voici quelques fragmens:

« Je ne ferai aucun scrupule de vous accorder, que ceci, paraît singulier; mais on peut en dire autant de tout ce qui est réellement sérieux, de tout ce qui tend à avancer la gloire de Dieu ou le salut des âmes, soit dans la chaire évangélique, soit dans une conversation ordinaire; parce que dans le temps corrompu où nous vivons, on semble avoir pris le plus grand soin de bannir tout discours relativement à Dieu ou sur nos intérêts spirituels, de la conversation ordinaire de la société, comme si la religion dût toujours être renfermée dans le cabinet, et comme si nous dussions être honteux de nous proclamer et de nous avouer chrétiens. »

Sur ce qu'on lui reprochait d'être montée en, chaire, malgré la retenue qu'aurait dû lui imposer son sexe, elle répondit qu'elle n'était pas seulement femme, mais encore mère de famille ; et quoique certainement toute sa maison fût obligée de reconnaître le recteur d'Epworth pour son père et son chef naturel, cependant, en son absence, c'était à elle à répondre, devant le Seigneur, des intérêts de tous; elle devait se considé rer, lorsqu'il était en voyage, comme chargée du soin de ses enfans et de toutes les familles de son Eglise. «Si je manque à mes devoirs devers vous et aux sermens que j'ai prêtés devant les autels, en négligeant le soin de ma famille, quelle sera ma confusion, lorsqu'au jour du jugement, DIEU me demandera compte de ceux qu'il m'aura confiés. » — Elle refusa absolument de ré

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pondre aux objections qui avaient trait à son sexe et à son caractère. Elle ajoutait encore qu'il lui paraissait impossible de faire la moindre observation sur ce que la femme d'un ministre avait assemblé les pauvres dans l'église, , pour leur lire la Parole sainte. Elle remarquait, en terminant, qu'il n'y avait personne dans le village qui pût lire un sermon, sans être obligé d'en épeler une boune partie, et qu'alors il fallut bien qu'elle en fit ellemême la lecture.

Nous avons cité ce fait, assez curieux par lui-même, principalement pour donner une idée de la manière suivant laquelle Wesley dût être élevé par une mère aussi pieuse. Son éducation fut très-soiguée, et avant d'entrer à l'université d'Oxford, les instructions qu'il reçut sous le toit paternel, avait jeté dans son âme des racines trop profondes, pour en être jamais arrachées. Dans le cours de ses premières années, nous dirons un mot d'une circonstance singulière de l'histoire de la famille Wesley; c'est qu'elle fut souvent effrayée par des bruits nocturnes, dont la cause n'a pas été très-clairement assignée. Il paraît cependant que le vieux Jeffrey (c'était ainsi qu'on nommait l'apparition qui troublait le repos de la famille), se présentait toujours au moment où Wesley le père, dans son service du soir, priait pour le roi Georges Ier., et pour la succession protestante au trône d'Angleterre. On en a conclu, avec assez de raison, que l'ombre déloyale n'était qu'un domestique de la maison attachée à la cause des Stuarts. Quoi qu'il en soit de l'explication d'un fait qui ne mérite guère de nous arrêter, un historien distingué de Jean Wesley a émis à ce sujet une opinion si singulière, que nous allons citer ce passage sans réflexions, en l'abandonnant à la réfutation de nos lecteurs (1).

(1) Le docteur Priestley, observe M. Southey dans

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